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Entretien avec Fabrice David
entretien réalisé pour les SdI en mars 2010


Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’interview…
Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement?

Tu verras bien…

Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi? (Parcours, études, âges et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de compte numéroté en suisse)
Pour faire vite : 34 ans. Les études jusqu’au bac pour faire plaisir à la famille et attendre d’avoir 18ans. Marié, 2 enfants... Tiens, ça me rappelle une série Tv ça. Vis de jobs inavouables, de BD, d’amour et de Côtes du Rhône.

Enfant, quel lecteur étais-tu? La BD occupait-t-elle une place de choix? Quels sont à ce jour tes auteurs de chevet ? (tout support confondus)
Collectionneur invétéré de « Strange » jusqu’à l’adolescence j’ai fini par abandonner les comics en m’intéressant aux filles et aux choses de la vie. Pour ce qui est de la franco-belge, je n’avais jamais trop fréquenté ce genre étant jeune (sauf comme beaucoup Astérix, quelques Lucky Luke et des Tuniques Bleues).

Mais depuis, je me suis un peu rattrapé.

Je veux bien citer deux trois noms vite fais mais je vais probablement en oublier que je regretterais par la suite… Mais bon, c’est l’jeu.
Alors, disons donc Bourgeon, Miller, Moore, Moebius et Rosinski pour la BD.
John Fante, Bukowsky, Jorge Luis Borges, Spinrad, Dick, Stephenson pour la littérature.
Keziah Jones, Bob Marley, James Brown, Philip Glass, Pink Floyd et Akhenaton pour la musique.

Devenir auteur de BD, était-ce un rêve de gosse?
Gosse, j’aurais préféré être un super héros (sans le costume moulant). Malheureusement cela n’a pas pu se faire. C’est finalement mon amitié avec Eric Bourgier (dessinateur et co-scénariste de Servitude qui m’aura conduit dans ce milieu. Un beau jour nous avons décidé d’essayer de produire quelque chose pour un concours (les 30 ans de Glénat, si je ne m’abuse). Bref, de fil en aiguille nous avions un dossier… et on s’est accroché, de déconvenues en déboires, jusqu’aux éditions Soleil, 1 ou 2 ans plus tard où l’on nous a rapidement fait confiance…

Quelles sont les grandes joies et les grandes difficultés du métier de scénariste?
Je ne dois pas être un puriste parce que pour moi l’émulation ne se fait en me retranchant dans mon petit monde intérieur pour créer mais au contraire en partageant. D’ailleurs cela se remarque par mes orientations et mes choix ; je co-scénarise de plus en plus. Les échanges sont productifs et permettent à mon sens de développer quelque chose de plus cohérent que ce que j’aurais fait tout seul. Même si je veux bien reconnaître les limites du système qui sont que la mayonnaise ne prendrait pas avec n’importe qui. Mais pour l’instant, les muses de la BD ont été généreuses puisque je n’ai été amené à travailler des scénarios qu’avec des amis (que ce soit Eric Bourgier ou Gregory Lassablière).

crayonné du médaillon de la page titre du tome 1 ©Jaime Calderón


En 2003 paraissait Live War Heroes, BD d'anticipation qui a fortement marqué les esprits... Comment avez-vous rencontré Éric Bourgier et comment est né ce projet?
Potes de lycée, nous avons fini par nous retrouver en collocation pour débuter nos vies de jeunes adultes. Eric et moi étions tout de même restés de vrais gamins, toujours à chercher un truc pour nous amuser. J’ai l’impression que la BD est arrivée comme ça dans nos champs de possibilités. Il est vrai qu’il y a tout d’abord eu le Jeu de Rôle, activité qui a occupé une bonne partie de notre adolescence. Mais une activité qui nous a sans doute forgé une certaine culture et un goût pour la découverte. Bref, Servitude est née d’un de ces jeux de rôle inventés par l’esprit malade d’Eric. En parallèle le bougre dessinait déjà pas trop mal à l’époque. Puis il y a eu ce fameux concours des 30 ans de Glénat. Un concours que nous n’avons pas gagné bien entendu mais qui nous aura permis de constituer un dossier. L’esprit tenace nous avons décidé de faire le tour des éditeurs parisiens avec notre projet… Ensuite, il a eu Pointe Noire (une « maison d’édition douteuse » période pendant laquelle à défaut de gagner un kopek nous avons pu peaufiner notre projet… Ensuite un bref passage chez Glénat, où on aura tenté de nous faire faire du comics à la française (mais ce projet finira par capoter). Jusqu’au jour où nous avons finalement reçu une réponse positive des éditions Soleil.

C’est là que l’aventure a réellement commencé pour nous.

Peux-tu en quelques mots nous donner ta définition du JdR?
Pour le JdR je vais faire bref, son influence tient maintenant du passé. Je résumerais ça comme une bonne soirée entre amis. Tout est dans l’ambiance qu’arrive à distiller le Maître de Jeu et l’engagement de chacun. Après, peu importe le jeu ou le monde.

Quels étaient tes jeux de rôle favoris?
J’en ai pratiqué tellement. Chacun correspondant à une période de ma vie qui l’accompagnait à merveille. Donjon et Dragon pour commencer, quand l’imaginaire d’un tout-juste-ado est brouillonne et fourmillante. Accompagné de quelques Star Wars ou JrTM. Puis des Cthulus récurrents. Des Vampires au cœur de l’adolescence boutonneuse et romantoque. Des jeux de notre crus ensuite, avec quelques Cyberpunks, ou encore des Cthulus. Mais encore une fois, je pense qu’à peu près chaque jeu est potentiellement intéressant ; une grande partie de l’attrait viendra de la magie du MJ.

L'envie de raconter des histoires est-elle née avec la pratique le jeu de rôle?
A cela je ne peux que me défiler partiellement. Oui et non. Le JdR a marqué mon adolescence, c’est indégnable mais il n’est pas seul. Les influences ont été nombreuses en y repensant.

médaillon de la page titre du tome 1 ©Jaime Calderón


Vous avez ensuite enchaîné avec Servitudes, série magistrale qui montrait déjà l'attention que vous porté au décor et à l'univers que vous êtes parvenu à poser de façon très convaincante en déroulant l'histoire de façon impeccable. Comment abordez-vous généralement une nouvelle histoire?
En fait, comme je le laissais entendre, Servitude existait déjà dans nos têtes et sur quelques croquis d’Eric. Des dessins qui ont immédiatement séduit Jean Waquet chez Soleil. Mais en homme avisé il a accepté de nous laisser faire un one-shot avant : Live War Heroes. Le temps pour nous de comprendre deux ou trois techniques de plus sur les rouages de la BD. Servitude étant pour nous deux un projet très important nous ne voulions pas nous lancer dessus à l’aveugle, sans expérience.

Pour ce qui est du décor, dans Servitude, nous avons le problème inverse du manque de fond chronique que connaissent certaines BD: nous devons nous limiter, adapter ce monde au format d’une BD. Comme je le disais, Servitude est un monde qui nous aura servit de support depuis bientôt une vingtaine d’années sur nombre de médias (la BD bien sur mais aussi quelques textes écrits à la hâte, une version Jeu de Rôle (et combien de nuit à y jouer…), des maquettes, mais aussi des sculptures (pour Eric).

Quant à l’histoire, et bien nous l’avons posé dès le départ. Nous n’avançons pas au hasard. Nous avions même quelques prétentions sur le mode de narration de chaque tome et l’atmosphère qui devait s’en ressentir. Aujourd’hui nous n’avons plus qu’à dérouler notre histoire ; seules quelques retouches sont nécessaires grâce au recul sans cesse plus grand que nous parvenons à prendre sur cette série.
Pour ce qui est de notre méthode elle a beaucoup évoluée avec le temps. A l’heure actuelle nous avons un canevas assez précis des scènes du tome en cours, nous nous retrouvons pour rédiger tout cela et mettre à plat les storyboards. Eric a prit, avec le temps, un véritable rôle de co-scénariste dans notre association. Son travail est donc double aujourd’hui, mais il ne pouvait en être autrement.

Vous signez ensuite plusieurs séries ancrées dans l'histoire : La Croisade des Enfants , Bravesland et les Voies du Seigneur dont le dernier tome vient de paraître. La passion de l'histoire semble vous habiter tout autant que celle d'en raconter... Comment choisissez vous les thèmes que vous souhaitez traiter?
La Croisade des Enfants est plus ou moins une commande de Soleil. Je m’y étais proposé pour faire un one-shot dans la collection Terre Secrète. Finalement, et malgré tout les aménagements que j’ai du faire dans la Croisade des Enfants pour que l’histoire colle au concept (utilisation d’un livre imaginaire nommé Corpus Hermeticum, ton adapté à un jeune public…), la BD n’est pas sortie dans cette collection…

Mais le grand intérêt aura été pour moi la phase documentaire. J’ai dû me plonger un peu plus dans le moyen age pour travailler cette histoire. J’ai sans doute appris quelques détails importants qui m’auront servi pour les autres BD en cours actuellement.

Les thèmes quant à eux viennent un peu par hasard, au détour d’une lecture, d’une émission de radio, d’une rencontre ou d’une conversation. Pour « les Voies du Seigneur… » tout le concept tourne autour de cette fameuse carte du Vinland. Avec Gregory Lassablière nous avons donc construit nos scénarios autour de ce fil rouge.

Dans Bravesland, nous voulions développer une période de l’histoire peu courue (celle de la Guerre de 7 ans en Amérique du Nord). C’est également en peaufinant notre vision du scénario que nous nous sommes fait une idée plus précise du contexte historique avec la déportation des Acadiens, la guerre entre Français et Anglais, les nations indiennes… L’idée dans cette BD est de réaliser un diptyque. Il s’agit de la rencontre improbable de deux personnages (1 par tome) qui vont être à l’origine malgré eux de l’Amérique d’aujourd’hui.

Mais il y a tout de même un point commun avec « les Voies du Seigneur » c’est que dans ces deux histoires nous avons tâché de ne pas tricher avec l’Histoire justement. Nous souhaitons à chaque fois apporter un nouvel éclairage sur ces périodes cruciales ; un regard différent.


Dans « les Voies du Seigneur » encore, vous parvenez à poser une époque en déroulant le fil d'une histoire fertile en rebondissement... Quelles furent vos principales sources documentaires pour établir le cadre de la série?
Je pense pouvoir dire que nous commençons toujours par quelques recherches internet. Cela nous permet assez facilement de nous faire une idée générale du contexte. Il s’agit ensuite de trier le bon grain de l’ivraie. Ensuite nous nous procurons tout ce que nous pouvons en terme de documentaires audiovisuels puis viennent les ouvrages de référence.
J’en profite pour faire une apparté pour vous citer l’une de nos sources primordiales : la collection « Men at arm » de l’éditeur Osprey. Il s’agit d’une véritable mine documentaire.
Cependant nous ne prétendons pas faire une véritable reconstitution de l’Histoire livresque en BD. Nous voulons avant tout raconter notre histoire.

le texte rédigé par Grégory et moi-même (l’étape précédente pour nous est de réaliser ce que nous appelons un découpage scénique où nous résumons chaque scène du tome en quelques phrases tout en anotant le nombre de planches nécessaires pour le faire).Pouvez-vous en quelques mots nous faire le pitch des Voies du Seigneur?
C’est aux environ de l’An Mil que les drakkars de Leif Eriksonn, poussant toujours plus loin à l’ouest, finirent par atteindre une nouvelle terre. De cette terra incognita, qu’ils nommèrent Vinland, les vikings n’auront ramené que du bois et la carte décrivant leur parcours. Un simple parchemin qui modifiera pourtant le destin de la chrétienté pendant les siècles à venir.

La Bible ne dit-elle pas qu’Adam fut chassé du paradis… loin à l’est du Jardin d’Eden. Au travers des siècles, nombreux seront les fous de Dieu qui tenteront de s’emparer de ce qui pourrait être le chemin de leur rédemption. C’est ainsi que la carte du nouveau monde allait changer la face de l’ancien.


Voilà pour le pitch officiel. Pour aller plus loin disons que notre volonté est de mettre à notre sauce quatre périodes historiques majeures tout en gardant comme fil rouge cette fameuse carte du Vinland. Nous partons donc du postulat que cette carte des Amériques existe et que la volonté que mettrons les différents protagonistes de notre histoire à vouloir se l’accaparer forgera l’Histoire (avec un grand H cette fois). Certains y verrons une carte du paradis terrestre qu’il faudra protèger à tout prix, d’autres un secret qui n’appartient qu’à l’Eglise.

L’idée du premier tome est de faire sortir cette carte des mains des vikings en la personne d’Hardrada qui viendra s’allier à Guillaume le Conquérant lors de l’invasion de l’Angleterre. Le précieux parchemin finissant dans les cryptes des moines Cisterciens au détriment d’une occulte côterie du Vatican.

La carte mettra un demi siècle à refaire surface dans les mains de Bernard de Clairvaux… Quelques années plus tard, il rédigeait la règle des Templiers et intercédait auprès du Pape pour que l’Ordre soit officiellement reconnu. Les Miles Christi fondés, se retrouvaient ainsi avec pour mission de protèger les routes menant à Jérusalem. Mais dans notre scénario, leur objectif est double. Ils sont maintenant les protecteurs de la carte qui permettra à Christ de mener l’humanité jusqu’au Paradis Terrestre lorsqu’il reviendra sur terre. Ils seront ses chérubins.

Mais bien entendu, les tenants officiels de la religion n’ont pas l’intention de se laisser faire et de permettre à ce nouvel ordre guerrier de s’accaparer un bien si précieux. Leur réaction nous conduira tout droit jusqu’en 1307. Il n’y a qu’a se pencher un peu sur cette date pour comprendre où nous voulons en venir.

Pour finir le quatrième et dernier tome se déroulera en 1492. Là encore la date parle d’elle-même… Et je ne vais pas vous raconter le fin tout de suite.

Un storybord de scénariste (qui nous permet d’intervenir dans la narration à proprement parler de l’histoire mais aussi de clarifer notre propos et de franchir plus facilement la barrière de la langue avec Jaime Calderon qui est Espagnol)Parmi les « êtres de papier » auquel tu as donné vie, y en a-t-il un que tu as particulièrement apprécié mettre en scène?
J’ai une grosse tendresse pour les personnages de Live War Heroes. Le journaliste, Ted Carson est odieux à souhait, il y a eu un véritable plaisir à le mettre en scène.
Sur Servitude, c’est le personnage de Kiriel qui prend peu à peu de l’ampleur au fil des tomes. Mais on s’attache vite à des seconds rôles plus marqués et finalement plus marquant. Je pense notamment au personnage d’Odon de Bayeux qui s’est imposé à nous lors de l’élaboration des Voies du Seigneur. Il a prit plus d’importance que prévu au cours de la construction du premier tome. Un ensemble de choses semble nous avoir attiré vers lui, son histoire tout d’abord mais aussi une certaine magie qui n’appartient qu’au rendu proposé par le dessinateur. Une adéquation qui pousse le personnage dans la lumière.

Un crayonné avancé de Jaime (qui adapte notre storyboard en y apportant les modifications graphiques qu’il juge nécessaire.). Il encre ensuite les planches.©Jaime CalderónEn tant que scénariste, quel effet cela fait-il de voir tes scénarios traduis en image?
Avec Eric l’enchantement est total lorsque je vois les cases se construire. Là où je n’ai que des mots il apporte la vision. Les personnages prennent corps et souvent âme.

Sur la plus part des autres séries sur lesquelles je collabore, nous envoyons un storyboard griboullé. Nous connaissons donc déjà, à quelques détails que le dessinateur aura modifié près, la construction de la planche. Mais le plaisir n’en est pas moins grand quand nous découvrons les dessins.
Le passage à la couleur est aussi très important. Les livraisons du coloristes sont également un grand moment puisqu’il permet d’apprécier le rendu final.

Le passage à la couleur effectué avec Brio par Romain Lubière qui donne le rendu final.©/ Jaime Calderón / Romain LubièreConcrètement, comment s'est organisé la co-écriture du scénario? Comment élabore-t-on une histoire à quatre mains?
Brainstorming… Nous travaillons dans le même atelier avec Gregory. Nous n’avons de cesse que nous faire rebondir l’histoire. Quand le projet est assez mur pour nous, nous le posons sur Word. S’en suit un découpage plus précis, à la planche près, puis la rédaction des scènes unes à unes. Ensuite nous faisons tout les deux un brouillon de storyboard que nous confrontons ensuite. Consensus, puis envoi au dessinateur et nous passons au story suivant.

As-tu d'autres projets sur le grill?
Beaucoup de choses me titillent. Beaucoup d’envies. Et des bribes de projet par dizaine, mais il ne faut pas se disperser ou se noyer sous la masse de boulot que cela peu finir par représenter. Cela fait actuellement 6 séries auquelles je collabore.
Le premier tome d’un projet autour des Guerres Puniques est sur le point de se terminer (avec Mauro de Luca au dessin et Gregory Lassablière), mais nous avons aussi un scénario qui se déroule pendant les Années Folles en Europe qui avance peu à peu avec Brice Cossu, ainsi qu’un conte médiéval fantastique avec Luca Malisan.
Mais plusieurs désirs me pousserons sans doute vers d’autres projets très rapidement. J’aimerais notamment pouvoir changer de format, ne plus être limité au 46 planches institutionnelles pour un format plus vaste.

Y-a-t-il une question que je n'ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre.
Euh… Là je vois pas… non. Mais je me plierais volontiers si tu en as d’autres.

Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire...

Si tu étais…


Un personnage de cinéma : Deckard dans Blade Runner
Une créature mythologique : un bon vieux dragon. Je crois c’est pas mal.
Un personnage de Jeu de rôle : Un hobbit vampire niveau 43, ex membre des commandos spéciaux.
Un personnage de BD : Gaston Lagaffe. Il a une vie plutôt pépère.
Un personnage biblique : Jéroboam. Ca fait tout de même 3 litres ! En plus il n’y a pas Magnum dans la bible… J’avais aussi Aragorn mais je sais plus si c’est dans l’Epitre aux Corinthienx ou le Livre d’Hénoch.
Un personnage de roman : Le Poulpe.
Un personnage de théâtre : Goetz dans « Le Diable et le Bon Dieu » de Sartre.
Une œuvre humaine : un solo guitare endiablé de Keziah Jones.
Un jeu de société : Bloodbowl, c’est un jeu de société ?
Une recette culinaire : les tajines de ma douce.
Une boisson : un Saint Joseph, si possible 2005 ou 2006 pour rester abordable.

Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé!

Fabrice David, par Eric Bourgier
Le Korrigan