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Entretien avec David Chauvel
interview accordée aux SdI en février 2011


Lit Puce]Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à notre interview !
Question liminaire : êtes vous farouchement opposé au tutoiement?

En général, oui. Mais comme ça donne un côté « vieux cul », je vais répondre « non pas du tout, bien au contraire, et toi yau de poële ? ».
Alors je reste en mode vouvoiement!

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous? (parcours, études, âges et qualité, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse…)
Je suis né à Rennes en 1969, j'ai terminé mes études avec un BTS de commerce international qui restera dans ma vie comme le summum de l'ennui le plus profond, le plus intense qu'on puisse ressentir dans une existence. Tous ceux qu'on a forcés à ouvrir un plan comptable une fois dans leur vie me comprendront. Quant à mes qualités, elles sont trop nombreuses pour être énumérées.

Enfant, quelle lecteur étiez-vous? Quels étaient alors vos auteurs de chevet?
J'ai dévoré avec avidité les bibliothèques roses et vertes, et j'ai ressenti mon premier choc littéraire quand un professeur de français m'a fait découvrir "bilbo le hobbit"... A la suite de Tolkien, qui a bercé ma jeunesse, j'ai dévoré tout ce que je pouvais trouver de fantastique, Moorcock, Leiber, Lovecraft, Howard...

Devenir auteur de BD, étais-ce un rêve de gosse?
Absolument pas. Comme un mal amène toujours un bien, j'ai réalisé, pendant mon BTS, un stage dans un pays étranger. A Sheffield, en l'occurrence, où je me suis fait un ami qui lisait des comics, et parmi ces comics, V pour Vendetta et les Gardiens. Je les ai lus en anglais, je n'ai pas tout bien compris, mais une fois de retour en France, quand j'ai vu les traductions de Zenda en librairie, j'ai utilisé l'argent de mon chômage pour les acheter et ça a été un véritable choc. Du jour au lendemain ou presque, j'ai décidé que je voulais devenir scénariste de bande dessinée.


En 1993 paraissait Quartier des Ombres, premier tome de la trilogie Black Mary dessinée par Erwan Fagès... Comment êtes-vous devenu scénariste?
N'ayant jamais lu plus de bande dessinée que n'importe quel gamin de mon âge et n'ayant aucune culture du dessin, et tout en commençant à écrire des choses probablement très mauvaises, j'ai fait ce qui me semblait le plus logique : je suis allé chez le libraire spécialisé, Ty Bull, pour essayer de faire la connaissance de professionnels ou d'apprentis auteurs, comme moi. C'est ainsi que j'ai fait rencontré Pierre Dubois, mais aussi et surtout Lucien Rollin et plus tard, Michel Plessix ou Dieter. Autant de personnes qui m'ont grandement aidé, par leur soutien, par leurs conseils, voire plus puisque c'est Lucien qui m'a présenté Fred Simon... Et en parallèle, j'ai rencontré les auteurs du studio Atchoum, un véritable vivier puisque s'y trouvaient rassemblés : Erwan Fagès, Malo Kerfriden, Pascal Bertho, Stéphane Duval, Jérôme Lereculey, Erwan Lesaëc... Tous voulaient devenir auteur et tous le sont devenus.
Quant à Black Mary, elle est née d'une proposition de Jean Claude Camano, éditeur chez Glénat, qui nous a suggéré de proposer un projet commun, à Erwan et à moi.
Nous avons assez rapidement signé un premier contrat. Qui fut suivi par celui de la signature du tome 1 de Rails, aux éditions Delcourt.
J'étais scénariste de bande dessinée. Enfin, c'est ce que je croyais... En fait, le plus dur était à venir.

Scénario de la page 9 de Soul Man ©Delcourt /  <br />
David ChauvelLorsqu'on regarde votre bibliographie, le polar semble y occuper une place de choix... Qu'est ce qui t'attires dans ce genre qui a été étrangement et pendant si longtemps considéré comme une sous-littérature?
La noirceur, la confrontation aux recoins les plus sombres de l'âme humaine, le décor urbain qui m'est si familier et qui développe sa propre poésie et au final, je crois, la possibilité naturelle qu'offre ce genre pour les récits tourmentés, alambiqués, remplis de pièges, de chausse-trappes, de jeux narratifs...
J'ai eu la chance de commence à en lire au moment où la collection Rivages Noir prenait son essor. Ce fut, en même temps que beaucoup de gens ici, la découverte de Jim Thompson, James Ellroy, Edward Bunker... Un vrai choc...

En ne sélectionnant qu'un roman de chacun de ces trois auteurs, lesquels conseillerez-vous de lire pour le lecteur désireux de les découvrir?

Edward Bunker - Aucune bête aussi féroce

James Ellroy - Le Dahlia noir (classique !!)

Jim Thompson - La mort viendra, petite.

rough page 9 de Soul Man ©Delcourt /  <br />
David Chauvel / DenysN'êtes-vous pas tenté d'adapter l'un de vos polars de prédilection chez Casterman, dans la collection Rivages/Casterman/Noir? Qu'avez vous généralement pensé de ces adaptations?
Je ne les ai pas lues, honte sur moi.
Le seul roman noir que j'ai eu envie d'adapter, c'est "le chanteur de gospel", de Harry Crews. Mais en fait, avec le temps, je n'ai plus envie d'adapter quoi que ce soit.
Je préfère laisser les romans là où ils sont, ils n'ont vraiment pas besoin de ça.
J'ai déjà donné avec des adaptations très fidèles de classique pour la jeunesse. Le but était de faire de jolies livres pour la jeunesse, j'en ai été très content, mais j'ai maintenant des projets bien différents.
La seule chose que je regrette est de ne pas avoir continué l'univers de Oz, avec Enrique Fernandez. L'auteur du "Magicien d'Oz" a poursuivi son oeuvre et j'aurais aimé qu'on en
donne un aperçu, car il y avait une belle étrangeté, dans ces romans... On était très loin de la niaiserie habituellement associée à l'univers d'Oz.

Avec ce qui est à nous et Mafia story, vous vous êtes lancé dans une grande fresque sur la mafia... qu'est ce qui vous a donné envie de vous intéresser à la pieuvre?
Je me suis aperçu un jour, en lisant un ouvrage généraliste, que cet historique fourmillait d'histoires plus incroyables les unes que les autres. Comme j'étais incapable de choisir, et particulièrement inconscient, j'ai pris la décision de tout raconter, par le menu.
Si c'était à refaire, je ferais des choix bien différents.

Après vingt années et pas loin de 70 scénarios de bande dessinée, vous êtes devenu directeur de collection? L'envie de tenter une nouvelle aventure?
Sans aucun doute, même si personne ne sait exactement comment je me suis retrouvé à jouer à l'éditeur. Mais le fait est que c'est arrivé à une période où je tournais en rond et où je commençais à m'en apercevoir et à douter de ma motivation. Je ne l'ai pas vu comme ça à l'époque, mais aujourd'hui, je me rends compte que ça m'a tiré d'une certaine torpeur, d'une certaine lassitude... Je venais de passer 15 ans à écrire, sans jamais m'arrêter et sans jamais prendre le temps de questionner ma pratique, mes envies, mes habitudes, mes motivations.
Il était temps de se poser les bonnes questions et je pense que c'est ce que cette opportunité m'a permis de faire.
Quand à l'édition en elle-même, je m'y suis lancé sans réfléchir et sans filet, sans savoir exactement ce qui allait se passer... Il y a eu des hauts et des bas, j'avais tout à apprendre
et j'apprends encore beaucoup... Mais une chose est sûre : si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde.


Certaines mauvaises langues prétendent que la série 7 n'est qu'un concept marketing...
Prouvant ainsi leur méconnaissance totale du fonctionnement interne d'une maison d'édition. Le marketing accompagne, il ne précède jamais. En tout cas pas chez nous.

Pourtant, au vu de la qualité des différents albums, leur position semble bien difficile à tenir... Côté lecteur, on a la furieuse impression que chaque groupe d'auteur a cherché à se surpasser pour en mettre plein la vue à ses collègues travaillant sur la même série! Comment a germé le concept de cette la collection?

Allez savoir pourquoi, j'ai eu un jour l'envie de faire un remake des "7 samouraïs" mais dans un univers différent. Cette idée m'a tellement plu que je me suis dit qu'après tout, ça pourrait plaire aux autres...
De là à imaginer 7 albums sur ce thème, le pas était vite franchis. Il ne restait plus qu'à trouver 7 copains, scénaristes, puis encore 7, dessinateurs, pour partager l'aventure !!
Il est certain que lorsqu'on travaille sur un projet collectif de cette sorte, on a tous envie de donner le meilleur de nous-mêmes. Moi le premier. Il y a une émulation. Mais jamais de concurrence. Ce n'est pas l'esprit...
On est là pour réussir chaque oeuvre individuelle, dont la somme est une oeuvre collective.

Crayonné page 9 de Soul Man ©David Chauvel / DenysDans la lignée de 7 est né le Casse... Qu'est ce qui vous décidé à donner naissance à une nouvelle série thématique et pourquoi avoir choisi celle du casse?
La raison est très simple : après 7, il y avait encore des auteurs avec qui j'avais envie de travailler sur un projet de ce type. Et ne nous le cachons pas, comme 7 avait bien marché, j'avais carte blanche. Guy Delcourt et moi avons cherché un thème, ce qui est bien moins simple qu'il n'y paraît... Jusqu'à ce qu'il se souvienne que "7 Voleurs" était une histoire de Casse dans un univers médiéval fantastique. Le thème était trouvé.

Vous avez du remplacer au pied levé l'un des scénariste qui s'est désisté au dernier moment (est-ce top secret de savoir de qui il s'agissait?). Travailler dans l'urgence est-il quelque chose que vous appréciez généralement?
C'est le très talentueux et multi-primé Fabien Nury. Evidemment, personne n'a gagné au change, excepté moi, qui suis très heureux d'avoir finalement écrit ce livre...
Je déteste travailler dans l'urgence et je ne le fais jamais... Mais ce fut l'exception qui confirme la règle. Il faut dire qu'avec Denys, j'ai pu m'appuyer sur un dessinateur d'exception, un narrateur comme j'en ai rarement croisé...


Votre album se démarque des autres parce que le casse a déjà eu lieu lorsque l'histoire commence (bien qu'extorquer des informations à Soul Man s'avère être une sorte de casse!)... Comment est né l'idée de l'intrigue? La soul musique occupait-elle d'emblée une telle importance?
J'avais cette idée de base qui traînait : « un type est en prison, il sait où est un magot, mais il est condamné à perpétuité. Un jour, quelqu'un l'apprend et se fait emprisonner volontairement pour le faire parler… ».
Et puis voilà. Quand il a fallu écrire l'histoire au débotté, c'était ma base. Très vite, j'ai trouvé l'antagonisme physique entre les deux personnages, le grand noir costaud et le petit blond fluet. Et dans la caractérisation, est venu l'amour de la musique Soul... Il m'est difficile de dire comment ou pourquoi... Ca s'est imposé, c'est tout. Et ensuite, l'idée est venue épouse l'histoire, s'entrelacer avec elle, avec ses retournements et ses coups de théâtre.
Je suis un collectionneur de disques vinyles et notamment de Soul, époque Atlantic Records et Stax, principalement. J'ai été ravi de rendre un très humble mais très sincère hommage à cette musique magique...

Encrage page 9 de Soul Man ©Delcourt /  <br />
David Chauvel / Denys Plus généralement, comment créez-vous vos histoire? Est-ce l'histoire qui donne naissance aux personnages ou nait-elle des personnages?
C'est d'abord un univers, une ambiance, une envie à ce niveau là... Quelque chose de diffus, de l'ordre des sensations, quelque chose de difficile à expliquer, que je ressens sans d'abord pouvoir l'exprimer.
Ensuite, s'imposent les personnages. Et à partir de là, il n'y a plus qu'à jouer au marionnettiste... Ou à se laisser guider par eux, c'est selon... Un peu des deux, sans doute...

Quelles sont les grandes joies et les grandes difficultés du métier d'auteur de BD?
La plus grande joie, c'est celle de recevoir les pages des dessinateurs. Quand vous avez passé des heures et des heures à imaginer, à écrire, à visualiser... Recevoir, ne serait-ce qu'un croquis, un bout de storyboard de page... C'est toujours, toujours une grande émotion. 20 ans après avoir commencé, j'ai toujours le coeur qui bat, je ressens toujours la même "magie" à l'oeuvre... Je ne m'en lasserai jamais, j’en suis sûr. Ni de regarder quelqu’un dessiner… C’est de la magie pure…
La plus grande difficulté du métier d'auteur, finalement, c'est sans doute de durer. Il y a des hauts et des bas, des projets dans lesquels on a travaillé pendant des années, qui ne trouvent pas leur public, on met un genou à terre, voire les deux, on est déçus, parfois brisés... Et il faut se relever, se remettre en marche et surtout, y croire à nouveau. En cela, avoir un co-auteur, avoir un éditeur sur lequel on peut compter, ce sont des choses cruciales, qui permettent de ne jamais perdre l’espoir ni la foi.

Colorisation page 9 de Soul Man ©Delcourt /  <br />
David Chauvel / Denys / HubertAvez-vous déjà été tenté d'explorer d'autres médias? (romans ou autre...)
Oui, mais jamais sérieusement. Et aujourd'hui moins que jamais. Au bout de 20 ans d'écriture, j'estime avoir terminé mon apprentissage. Il a été long, j'en conviens, mais je partais de bas, je n'avais aucune prédisposition naturelle.
C'est seulement depuis deux ans que j'ai l'impression que tout ce que j'ai fait, appris, écrit, expérimenté... Prend un sens. Me sert enfin. Il serait stupide de partir ou d'aller faire autre chose maintenant.
Et la bande dessinée m'a tellement donné. Je lui dois beaucoup, je lui dois tout. J'essaye, en gardant ma passion intacte, de lui rendre un tout petit peu.

La seule écriture qui m'intéresserait vraiment est celle d'une série télévisée. Mais ça me semble totalement impossible... Et comme je ne vois rien de bien excitant dans la création française, même si il y a eu quelques exception très réussies, comme Pigalle, par exemple... Je ne vois aucune raison de me lancer là-dedans... Sans compter que je me ferais très probablement jeter comme un malpropre…

On a entendu parler d'une suite à la série 7, une deuxième saison en quelques sorte... qu'en est-il?
Je confirme. 7 Survivants, 7 Personnages, 7 Clones, 7 Naufragés, 7 Dragons, 7 Détectives et 7 Pistoleros, voilà les albums qui composent cette "deuxième saison", dont le premier paraîtra au mois de Mai.
J'espère qu'elle sera bien accueillie. Nous travaillons tous très dur dessus, depuis plus de deux ans, afin que personne ne se plaigne de cette "suite"... Voire que quelques uns s'en félicitent, ce ne serait pas plus mal...


Wollodrïn vient de sortir sur les étals... Comment est né ce nouveau projet mis ne image par Jérôme Lereculey?
Quand nous avons fait "7 Voleurs", Jérôme et moi, nous voulions jeter les bases d'un univers médiéval-fantastique très classique, sur lesquelles nous pourrions ensuite nous appuyer pour créer une série que nous aimerions longue. Wollodrïn, tomes 1 et 2 ("le matin des cendres") en est le prolongement logique. C'est un premier diptyque, assez classique, lui aussi, dans cet univers. Nous espérons pouvoir en développer d'autres. Et de plus surprenants... Il va nous falloir un peu de temps pour mettre en place cet univers. Espérons que nous en disposerons...

Crayonné du tome 2 de Wollodrïn ©Delcourt /  <br />
Jérôme LereculeyParmi la foule d'être de papier auquel vous avez donné vie, lequel avez vous pris le plus de plaisir à mettre en scène?
Shaolin Moussaka. Comme pour "Lili & Winker", j'ai éprouvé une grande liberté... Dommage que j'en ai usé pour écrire de telles inepties... Mais enfin Cyril et moi nous en gardons un excellent souvenir. C'était une récréation idiote, mais nécessaire, qui nous a fait énormément de bien, pour des tas de raison...

Quel est votre souvenir le plus marquant d'Angoulême 2011?
Le concert de dessin marquant les 25 ans des éditions Delcourt. Pour quelqu'un qui a signé son premier contrat dans cette maison il y a presque 20 ans, c'était un moment d'émotion.
La confiture d’abricot du petit déjeuner aussi, qui était excellente quoi qu’un peu difficile à étaler. Rétive, dirais-je même.

Quels sont vos projets présents et à venir?
Il y a en a tellement... pour l'instant, je suis entièrement concentré sur le lancement de la deuxième saison de 7, ainsi que la sortie, au printemps, de trois titres qui me tiennent à coeur : "les madeleines de mady tome 2", "Deathsquad" de Mike, et "Celle qui réchauffe l'hiver" de Pierre Place.
Juste après l’été, viendront des albums sur lesquels nous travaillons depuis longtemps "L'astrolabe de glace" de Blengino et Palma, et "les enfants d'Evernight" de Yang et Andoryss, qui sortiront à la rentrée, ainsi qu'un formidable one shot de Sibylline et Natacha Sicaud.
Voilà qui occupe la majeure partie de mon temps, le reste étant dévolu aux projets de 2012, à l'écriture de mes projets de scénaristes, un long one shot qui sera dessiné par Cyril Pedrosa, un nouveau polar avec Denys au crayon, la suite de Wollodrïn, etc... Bref, je m'ennuierai dans ma tombe.

Crayonné du tome 2 de Wollodrïn ©Delcourt /  <br />
Jérôme LereculeyQuels sont vos derniers coups de cœur, tous médias confondus?
La série télévisée anglaise The Misfits, que je recommande à tout le monde. la série de bande dessinée La brigade chimérique de Lehman et Gess. Le disque d'Etienne Daho et Jeanne Moreau, adaptation du Condamné à mort de Jean Genet. Je conseille à tous ceux qui le pourront d'aller voir le concert, si ils le jouent à nouveau en 2011. C'est un moment magnifique. La réédition du fantastique album des Dexys Midnight Runners Searching for the young soul rebels qui contient des enregistrements alternatifs indispensables pour tous les « fans » dans mon genre. La sortie en double CD du Life on Mars de Bowie, accompagné d'un formidable live, inédit. La prochaine « collection » de costumes, notamment des costumes en tonic, qui sortira à la fin Février sur le meilleur site de vêtements du monde : DNAgroove.

Y a-t-il une question que je n'ai pas posée et à laquelle vous souhaiteriez néanmoins répondre?
Bien sûr : « Est-ce que tu aurais aimé être contacté pour participer aux nombreux spin offs des univers développés par monsieur Jean Van Hamme? ».
Car ça m'aurait permis de répondre « Non. Absolument pas. » Et par ce refus flamboyant, de regonfler à peu de frais l'estime que j'ai de moi-même, ce qui est toujours bon à prendre, n'est ce pas?

Pour finir et afin de mieux vous connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire...

Si vous étiez...

un personnage de BD : Eusèbe de De Capes et de Crocs...
un personnage biblique : le grand, là, avec la barbe... celui qu'est mort mais en fait il est pas vraiment mort... c'est compliqué...
un personnage de roman : le grelot du bonnet de oui-oui
un personnage de théâtre : n'importe qui, du moment que je suis le mari de Jacquelines Maillant
un instrument de musique : Un xylophone qui ferait des bruits de bouche
un jeu de société : le mistigri
une recette culinaire : les poireaux vinaigrette
une ville: Saint Trojan
une boisson : le viandox
une pâtisserie : le chausson au viandox
un proverbe : c’est mauvais comme du (chausson au) viandox

Un dernier mot pour la postérité?
Je vous avais bien dit que j'étais malade !!

Un immense merci pour le temps que vous nous avez accordé!
Il vous en prie. Il a beaucoup aimé parler de lui-même. C'est un sujet passionnant, sur lequel il est intarissable...

David Chauvel

Le Korrigan



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