Bonjour et tout d’abord merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, une petite question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ?
Non ! aucun problème !
Merci bien !
Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans?)
Je m’appelle donc Fabien Toulmé, j’ai 36 ans. Après des études d’ingénieur à Lyon je suis parti travailler en expatriation pendant 10 ans jusqu’à ce que je me dise qu’il serait trop bête de ne pas essayer de vivre mon rêve d’enfant : être auteur de Bande Dessinée.
En 2009 je suis donc rentré en France (à l’époque j’habitais au Brésil) avec cet objectif. J’ai commencé par faire des illustrations et BD à droite à gauche (internet, fanzine, presse) le soir après le boulot. Et puis en 2014 j’ai publié mon premier livre « Ce n’est pas toi que j’attendais », aux éditions Delcourt, qui raconte la naissance de ma deuxième fille née avec une trisomie non détectée pendant la grossesse. Le livre a bien marché ce qui m’a apporté une petite visibilité et m’a permis d’enchaîner avec d’autres livres, commandes…
Aujourd’hui je suis pas mal occupé puisque mon second livre, une fiction, vient de sortir (les deux vies de Baudouin, éditions Delcourt), que je travaille sur deux autres projets de livre, et en parallèle pour la presse BD (une série pour le Lanfeust Mag « Heureux qui comme Alex », et des strips pour l’Atelier Mastodonte, dans le journal de Spirou), sans compter des commandes d’illustration pour la presse jeunesse ou des agences de com’.
Enfant, quel lecteur étais-tu? Quels étaient alors tes auteurs de chevet et quels sont-ils aujourd’hui?
Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours regardé (quand je ne savais pas encore lire) ou lu de la BD. C’était surtout Tintin et Lucky Luke, que je lisais et relisais sans arrêt mais aussi Astérix, Les Tuniques Bleues, Oumpah pah, Yakari…
Si je dois retenir des auteurs de chevet de cet époque je dirai donc Hergé, Morris et Goscinny.
Aujourd’hui je lis un peu moins qu’avant (en temps consacré à la BD) mais je suis, bien sûr, plus éclectique. Dans les auteurs que j’apprécie particulièrement je peux citer Michel Rabagliati, Emmanuel Guibert, Riad Sattouf, Crumb, Lewis Trondheim, Guy Delisle…
Devenir auteur de BD, étais-ce un rêve de gosse?
Oui, comme dit plus haut, j’ai l’impression d’avoir toujours voulu faire ça. Ah non, au tout début je voulais être éboueur pour pouvoir m’accrocher à l’arrière des camions de poubelles ! Et puis j’ai vite compris que c’était pas si fun que ça en avait l’air.
Bref, c’était donc la BD qui me donnait envie. Je dessinais sans arrêt avec des copains, tout seul, avec ma grande sœur (qui se limitait à me tracer des cases à la règle parce que j’avais la flemme de le faire).
J’avais toujours de grandes idées, des projets hyper ambitieux (je me souviens, quand j’avais 8 ou 9 ans, d’une saga sur le Moyen Age de 38 tomes ! ) et au final je dépassais rarement les 2 ou 3 pages.
Dans le meilleur des cas je dessinais toutes les couvertures des livres de la série.
Devenir auteur de BD a-t-il relevé du parcours du combattant?
Dans un sens oui parce que j’ai un peu pris des chemins détournés pour y arriver (travailler comme ingénieur n’est pas vraiment la voie la plus évidente pour y arriver).
Mais une fois que je me suis vraiment focalisé sur cet objectif tout s’est fait plus ou moins progressivement (ça a pris 3 ans entre le moment où je me suis mis pour de bon à la BD et la première signature d’un contrat d’édition). Il a fallu pas mal bosser pour progresser, trouver mon style… mais rien de douloureux. Juste beaucoup de travail le soir en plus d’un autre travail, alimentaire celui-là, dans la journée.
Quelle sont pour toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier?
La première des joies, que ce soit pour ce métier ou pour n'importe quel autre, c'est de se lever le matin en se disant qu'on va passer sa journée à faire quelque chose qui nous plaît. Cette notion de plaisir dans le travail est pour moi la première des motivations. Aujourd'hui je suis heureux quand je pars en vacances ou en week-end et tout aussi heureux quand je retourne au travail. C'est quand même magique cette sensation, surtout que je sais ce que ça implique de faire un travail qui ne fait pas vibrer ! Et puis comme autres joies il y a le fait de faire naître des histoires, de créer des personnages, des univers qui peuvent être fictifs mais qui ont pourtant la capacité de toucher, de faire passer des émotions comme s'il s'agissait d'histoires réelles alors que tout sort de notre imagination. Le métier d'auteur est un métier assez solitaire, et on peut avoir parfois l'impression de ne travailler que pour soi-même, et finalement quand le livre sort, après des mois de travail, c'est très touchant de recevoir des témoignages de lecteurs qui nous expliquent ce qu'ils ont ressenti à la lecture du livre. Et puis comme autres joies il y a la liberté de faire ce qu'on veut quand on veut, que ce soit dans le travail ou dans la vie d'une façon générale ! Ça aussi c'est un grand bonheur.
Dans les difficultés, je citerai parfois des difficultés d'ordre technique : tel dessin ou tel passage d'un scénario qui a du mal à sortir, ça peut parfois en devenir agaçant, on peut avoir l'impression qu'on n'y arrivera pas, et puis finalement quand on y arrive, on ressent un grand plaisir, comme si on avait trouvé la clef qui ouvre une porte vers un nouveau chemin (jusqu'à ce que je tombe sur une autre porte !). Dans les autres difficultés il peut y avoir aussi le retour critique sur ce qu'on fait. Après tout quand on réfléchit bien il y a assez peu de professions, hormis les métiers qui s'adressent à un public, où on va voir son travail analysé et critiqué par des personnes qui ne font pas notre métier. Cela peut parfois blesser car ça touche à quelque chose qui est très personnel (ce qui je l'admets est un peu ambigu puisque ce « quelque chose » est destiné à ne pas rester personnel! ^^), on peut trouver ça injuste, mais ça fait partie du « jeu ». Il faut savoir faire le tri dans ce qui est dit, tant en positif qu'en négatif d'ailleurs...
Paru en 2014, Ce n'est pas toi que j'attendais est un album personnel et intimiste où tu parles de ta rencontre avec ton enfant et l’apprentissage de l’acceptation de la différence…Qu’est-ce qui t’as donné envie et besoin de mettre en mots et en image ces scènes de vies touchantes et bouleversantes?
Ce livre ne relevait d’aucun besoin, au moment où j’ai eu l’idée de ce livre, ma fille avait 3 ans et j’étais très serein vis-à-vis de cette situation. J’avais justement le recul nécessaire pour me rendre compte que j’avais envie de parler de cette histoire qui me paraissait belle et universelle, celle de la rencontre d’un père et de son enfant qui n’était pas celui qu’il attendait.
Ton second album en solo, Les deux vies de Baudouin, vient de paraître sur les étals. Comment est né ce récit à la fois drôle et bouleversant?
L’idée de départ était de parler d’une problématique très contemporaine et qui me concerne : le changement de vie. Pourquoi on se lance dans des vies qui ne sont pas vraiment les nôtres ? Comment ces choix « par défauts » nous façonnent et finissent par nous brider, nous enfermer ? Et comment fait-on, une fois qu’on a pris conscience de cet état de fait, pour suivre ses vraies envies ?
Mais je n’avais pas envie de parler de mon expérience, je voulais quelque chose de plus fort, moins anecdotique. Je suis donc parti d’une citation de Confucius qui faisait écho en moi « on a deux vies et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une » et j’ai élaboré une histoire à partir de cette idée de départ des « deux vies ». Le titre du livre, je l’avais d’ailleurs déjà en tête avant d’avoir l’histoire ce qui est plutôt rare.
Luc comme Baudouin sont des personnages forts et très attachants… Bien que le récit ne soit cette fois pas autobiographique, as-tu puisé dans tes propres interrogations les questionnements de Baudoin sur la vie en général et le sens qu’on lui donne en particulier?
D’une façon générale, quand j’écris de la fiction j’aime me mettre à la place de mes personnages, m’imaginer comment ils parleraient, réagiraient à tel ou tel moment. Et c’est vrai que dans le cas de de Baudouin j’ai eu d’autant plus de facilité à envisager ce qu’il pourrait ressentir dans tel ou tel situation parce que je suis particulièrement sensible à cette question des choix de vie, au fait de profiter et de ne rien regretter. Disons que je suis un « Baudouin repenti ». J’ai moi aussi suivi le confort sécurisant d’un boulot classique sauf que je me suis rendu compte que ça ne me faisait pas vibrer et que je me disais qu’il serait dommage de ne pas tenter de suivre son rêve. Dans le cas de Baudouin c’est un évènement extérieur qui va le pousser à quitter sa vie d’avant, aidé en cela par son frère Luc qui est l’exact opposé : épicurien, esprit libre…
En réalité on est tous à la fois un peu Baudouin et Luc (d’un côté la sécurité, la rigueur et de l’autre l’aventure, le plaisir) dans des proportions qui varient d’une personne à l’autre, d’un âge à l’autre…
Le fait est que ce duo de frangins est particulièrement crédible et fonctionne admirablement bien!
Porté par des dialogues d’une rare justesse, chacun de tes personnages respirent l’authenticité… Comment as-tu crée les différents protagonistes de ton récit, de leur caractère à leur apparence?
C'est relativement difficile à décrire et à analyser parce que c'est un processus très progressif de maturation qui n'obéit pas vraiment à une règle
Pour le décrire de façon schématique je dirais que la première étape a été l'idée du sujet : celle d'un jeune homme qui n'a pas su suivre la vie qu'il souhaitait avoir étant gamin. Une fois cette idée en tête j'ai dessiné plusieurs portraits de Baudouin jusqu'à trouver, plus ou moins son apparence.
Cette apparence m'a révélé, à moi-même, des traits de son caractère que je n'avais pas envisagé initialement. Comme si je faisais petit à petit connaissance avec Baudouin.
Comme pour Baudouin, c'est en dessinant Luc que son caractère s'est affiné.
Une fois que ces personnalités sont « posées », il n'y a presque plus qu'à se laisser porter par eux, à les faire parler et vivre !
Bien sûr j'ai puisé, comme pour tous les personnages que je fais « vivre », dans mes expériences et sentiments personnels. Pour moi c'est l'ingrédient essentiel pour obtenir la « justesse » dont tu parles.
A-t-il été difficile de conserver une certaine légèreté avec un sujet finalement assez grave, à savoir une maladie incurable dont l’issue sera, à court terme, fatale?
Non parce que ça correspond à ce que je suis dans la vie. Je suis convaincu qu'on ne peut pas écrire différemment de ce que l'on est vraiment, décrire et raconter des choses sans les ressentir « pour de vrai ».
Je ne saurai pas raconter un truc grave avec un ton mélo-plombant. Ça ne me ressemble pas. Dans la vie de tous les jours je suis quelqu'un de plutôt joyeux, à l'humeur égale. Je pense que ça se retrouve dans ce que je raconte (au-delà du sujet).
Quand j'écris sur des moments graves ou tristes il doit y avoir comme une espèce de « sécurité » qui se déclenche dans mon cerveau pour me dire « alerte, mélo en vu !! »:)
Et puis, dans cette histoire des deux vies de Baudouin, à mon sens, il n'y a que le pitch qui peut paraître « grave » mais je pense que le récit est plutôt joyeux et optimiste. Me trompe-je ?
Du tout, bien au contraire! C’est vraiment un album qui donne la pêche et nous invite à prendre le temps de réfléchir sur sa vie..
Du synopsis à la planche finalisée, quelles sont les différentes étapes de la réalisation de cet album?
Au stade du synopsis j'écris l'idée générale du récit qui comprend, en gros, le début et la fin (ou en tout cas une fin qui peut changer en cours de route).
A partir de là (je ne parle pas de la recherche de personnages que j'ai évoquée plus haut) je vais me lancer dans l'écriture à proprement parler.
Je me lance et laisse, en quelque sorte, les personnages vivre leur vie dans le cadre que j'ai défini (le début et la fin). Parfois je vais dans des directions qui ne mènent à pas grand chose alors je bifurque pour prendre un autre chemin narratif.
L'écriture est, en général, assez rapide. C'est ce qui prend le moins de temps dans la réalisation de l'album.
Dans un deuxième temps je vais découper cette histoire, d'abord de façon écrite , du style : case 1 : Baudouin se réveille, case 2 : il met ses lunettes.
Ça me permet, à ce stade-là d'avoir une vision très global du récit et de l'enchaînement des séquences.
Puis je transforme ce découpage écrit en un story board, un dessin très rapide où apparaissent déjà les bulles, ce qui fait que j'ai l'album complet sous forme de story board et me permet de mieux évaluer le rythme du récit (j'aime bien, après la fin du story board, prendre un peu de recul en laissant de côté le projet pour m'y replonger l'esprit frais quelque jours après. Ça permet de mieux détecter les incohérences, faiblesses, erreurs éventuelles).
Et puis après, très classiquement je crayonne puis encre les planches qui correspondent peu ou prou à ce story board.
Les couleurs des deux vies de Baudouin ont été faites par Valérie Sierro à qui j'envoie les fichiers des pages. En début de projet on avait défini ensemble le style de colorisation puis, hormis quelques indications dans certains cas (du style : lumière nuit, lumière jour, cheveux noir par exemple), elle faisait comme elle le sentait.
A tous ces stades j'échange beaucoup avec Yannick Lejeune, mon éditeur, qui a vraiment le rôle du premier lecteur et sait mettre le doigt sur des choses à améliorer voire, parfois, changer si c'est nécessaire.
On se complète très bien : moi je suis très instinctif et lui plus analytique. J'ai besoin de ce regard extérieur avec cet angle-là, justement.
Quelle étape te procure le plus de plaisir?
Difficile à dire, j'aime voir l'évolution du projet dans son intégralité : la naissance de l'idée, la présentation à l'éditeur et son avis, l'écriture, le dessin, la publication et le retour des lecteurs.
Ça forme un tout.
Je me dis de plus en plus qu'il faudrait que j'essaie de ne faire un projet qu'au scénario mais je ne sais pas s'il ne me manquerait pas un truc. A voir, j'essaierai sûrement...
En fait j'aime ne pas faire toujours la même chose donc quand j'écris je prends du plaisir mais il me tarde de dessiner et inversement.
Peut-être que c'est en dessinant que je ressens plus l'apparition d'une certaine lassitude parce que le travail du dessin prend plus de temps, beaucoup de temps (sur le dessin des deux vies de Baudouin j'ai passé quasiment un an et demi) et que dans ma tête je suis déjà passé à un projet suivant qu'il me tarde de démarrer.
Peux-tu nous dire quelques mots sur tes projets en cours ?
En ce moment je travaille sur plusieurs choses en parallèle. C’est agréable d’alterner d’un projet à un autre. Ça permet, à chaque retour de « break », d’avoir l’esprit frais et de réajuster ce qui demande à être réajusté.
Il y a des petites BD « ponctuelles » pour le journal de Spirou (comme des strips pour l’atelier Mastodonte) ou le Lanfeust Mag (une série « Heureux qui comme Alex » qui raconte les tribulations d’un jeune auteur de BD qui rêve de percer).
Et puis les deux « gros » morceaux qui occupent mon temps en ce moment :
Une BD en partenariat avec le festival Lyon BD et le Musée des Confluences de Lyon, à paraître en juin 2017. Elle fera écho à une importante exposition sur le poison qui s’y tiendra « Venenum, un monde empoisonné ». On y abordera le sujet sous différents angles scientifiques et historiques : les grands empoisonneurs, les différentes formes de poisons, les animaux venimeux…
Une BD à paraître chez Delcourt en 2018. J’y raconterai l’histoire vraie d’une famille de réfugiés syriens venus s’installer en France. Il s’agit d’un témoignage que je recueille depuis plusieurs semaines et que je retranscris en BD. C’est un exercice à la fois bouleversant et passionnant.
Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
J’ai toujours un peu de mal à répondre à ce genre de question parce que j’oublie très vite (un peu comme les bonnes blagues). En BD je dirai que le dernier coup de cœur en date est
S’enfuir de Guy Delisle. Sans doute qu’il sera, pour la plupart des lecteurs, un peu moins marquant que ses chroniques, mais en tant qu’auteur j’ai admiré cette capacité à rendre passionnant l’attente et l’ennui ce qui est un gros défi pour un raconteur d’histoire.
Et sinon je suis plus documentaires que films, j’en regarde beaucoup et le dernier qui m’a bien plu s’appelle
Quelque chose de grand. Il raconte le quotidien d’ouvriers français sur un chantier de construction. C’est un documentaire sans voix off (et donc très immersif) qui retranscrit de façon belle et touchante les relations qui se nouent dans le monde du travail (et en particulier dans un milieu plutôt « brut de décoffrage » (blague de BTP)).
En série j’ai bien aimé
stranger thing alors qu’à priori je ne suis pas trop branché « fantastique ».
Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Je n’en vois pas.
Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…
Si tu étais…
un personnage de BD: Je dirai Tintin parce que ça a été le premier héros qui m’a fait vibrer, mais il faudrait rajouter plus de personnages féminins si je devais vraiment l’incarner ! Et je ne suis pas sûr de vouloir m’occuper de Milou. Je le confierai au Capitaine Haddock
un personnage de roman: Siddartha qui a fait un paquet de trucs dans sa vie avant de se rendre compte que ce qu’il aimait par-dessus tout était très simple et à porté de main : être sur une barque et ramer (aucune métaphore du monde de la BD dans cette fin de phrase).
un personnage de cinéma: Indiana Jones. Quand j’étais petit, en plus d’éboueur et d’auteur de BD, j’ai voulu faire archéologue. J’avais même fait un atelier « recherche d’ossements dans du sable » à la Villette.
une chanson: les oiseaux de passage. C’est un poème mis en chanson par Georges Brassens et qui parle des choix de vies : il met en opposition les « volailles » qui choisissent l’ennui et la sécurité en opposition au « oiseaux migrateurs » qui choisissent la liberté et la (possible) précarité. J’ai utilisé des extraits de cette chanson dans Les deux vies de Baudouin (dans la page dont je décris le processus créatif quelques questions plus haut)..
un instrument de musique: Une guitare. J’en ai fait pendant 10 ans. De la guitare classique. Quand j’étais gamin je trouvais ça chiant d’étudier le solfège, les gammes mais je suis bien content aujourd’hui de savoir en faire même si je n’ai pas un gros niveau. J’en joue surtout à mes filles.
un jeu de société: Le pictionnary ! Il y a du dessin et des mots, ça me plait !
une découverte scientifique : Oulah, c’est dur ça. Je vais dire la « paperhelp», c’est une machine qui reste à inventer et qui me permettrait de faire tous mes papiers (impôts, courriers…). Je n’aime pas ça et me serait bien utile. Disons que ce n’est pas la découverte que je serais mais plus celle dont j’aurais besoin.
une recette culinaire: Le camembert rôti. Pas de raison particulière, si ce n’est que j’adore ça.
une pâtisserie: L’éclair au chocolat. Pareil, pas de raison particulière, j’aime ça. Même si je suis plus « salé » que « sucré ».
une boisson: Un bon petit vin rouge, je ne m’y connais pas suffisamment pour en dire un en particulier. Je vais rester « ouvert » je vais dire un côte du rhône.
une ville: João Pessoa, ma ville d’adoption au Brésil, là où j’ai fini mes études, rencontré ma femme, de très bons amis et où ma fille ainée est née (ça sonne bizarre). Il fait toujours beau et chaud, il y a la mer, les gens sont sympathiques !
une qualité : oulah, c’est dur aussi ça. Je sais pas si je suis le mieux placé pour répondre. Je vais dire la bonne humeur, je suis très rarement de mauvaise humeur.
un défaut: L’insatisfaction. J’ai tendance à toujours estimer que je pourrai faire mieux, avoir mieux…
un monument: Un kern. C’est un tas de cailloux qu’on trouve sur les chemins de randonnée pour indiquer la route. C’est pas grandiose mais c’est très utile !
un proverbe : les premiers pas que l’on fait pour faire le tour du monde ne sont pas plus grands que ceux que l’on fait pour aller au puits voisin.
Un dernier mot pour la postérité ?
Il est assez peu probable que je reste à la postérité, alors je vais me contenter d’un petit mot pour les lecteurs (du site et/ou de mes livres) : merci !
un immense merci pour cet album particulièrement touchant et pour le temps que tu nous a accordé!