J’ai toujours dessiné depuis l’enfance et j’ai continué, à l’école (pour faire rire les copains), au bureau (pour faire rire les collègues) mais sans penser en faire mon métier, ni même envisager une publication.
Car si j’ai toujours voulu travailler dans la bande dessinée, j’ai vite vu que mon niveau de dessinateur autodidacte ne rivalisait pas avec celui des auteurs que j’admirais.

Bref, il a fallu le coup de pouce de deux personnes pour me faire franchir le pas…

Le premier, s’appelle Olivier Hodasava. Après les Humanos, il devient graphiste à la revue Ciel et espace. Il me propose alors, avec l’accord du directeur artistique Gilbert Martin, d’illustrer une rubrique du journal, Les idées fausses, ce que je fais pendant un an et demi. Je ferai même la carte de vœux ! C’est amusant d’illustrer des articles scientifiques car l’avis des auteurs est souvent décalé. Après avoir dessiné un système solaire où le soleil ressemblait à un Elvis pantouflard, l’auteur de l’article avait approuvé en signalant que l’astre solaire était en effet vieillissant…

Parallèlement à cela, Olivier me propose de publier un ouvrage illustré dans la petite collection qu’il vient de lancer «Les petits vachement bien» dans sa maison d’édition Ad Hoc. N’ayant pas d’idée d’histoire, je demande à mon camarade Frédéric Léger, qui écrit des nouvelles, de le faire : Ce sera «Georges au supermarché» ! L’ouvrage sera mis en couleur partiellement à la main, grâce à des tampons en gomme encrés. Je me souviens encore avec émotion, d’être arrivé chez Olivier où toute l’équipe était affairée autour de la feuille d’impression non pliée, chacun à un côté, pour appliquer la dizaine de tampons sur chaque feuille ! Bonus supplémentaire, le livre sera agrémenté d’une sérigraphie réalisée à l’atelier Cornélius… Et tout ça pour 25 francs ! Vive la petite édition inventive !

Olivier Hodasava est aussi l’auteur d’un blog épatant que je vous conseille.

Frédéric Léger a été candidat EELV à Levallois-Perret aux dernières municipales, réussissant l’exploit d’unir toutes les gauches derrière lui !

par Sébastien Gnaedig