Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…
Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ? Si oui, je me ferais violence mais je sais qu’un « tu » risque tôt ou tard de partir tout seul pendant que je nettoierai mon clavier…
* se lève et claque la porte véxé* ... non pas de souci bien sûr!
Ouf… Merci
Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)
Marc-Antoine Boidin, auteur BD … né à Arras (Pas de Calais) en 1974... parcours scolaire très moyen, sauvé surtout par le dessin, j'ai fait un bac « arts appliqués » et puis assez vite derrière l’école des beaux-arts d’Angoulême (il y a maintenant 25 ans de ça ) ce qui m'a permis de rencontrer d'autres (futurs) auteurs BD de ma promo (Lionel Chouin, Malo Kerfriden, Joêl Parnotte, Jerôme felix, etc …) et de tenter ma chance sur place pendant le festival, un dossier sous le bras à l’assaut des éditeurs...
Ça a fini par marcher mais pas suffisamment encore pour avoir un compte numéroté en suisse ou dans les îles Caïmans, hélas !
Enfant, quel lecteur étais-tu et quels étaient tes livres de chevet ? La BD a-t-elle toujours occupée une place de choix ?
Un piètre lecteur, exclusivement BD, surtout les classiques : Asterix, tintin, Gaston, rien d’extraordinaire pour un enfant de mon époque (même si ces bd le sont par contre ! )... plus attiré par les dessins que les scénarios à l'époque... ça c'est presque inversé maintenant même si je n’écris toujours rien (officiellement)..
Tu aurais donc quelques scénarios en cours d’écriture ? Sans dévoiler l’histoire, quels genres d’univers t’attire en tant que scénariste ?
Je ne suis pas du tout scénariste, soyons clair, je respecte trop cette profession ^^ mais comme beaucoup de mes collègues dessinateurs/trices, j'ai des esquisses de textes et de dessins, des premières ébauches de récits . Sur les thématiques, disons que j'ai une appétence pour tous les récits et univers avec une empreinte historique, pas forcément réaliste, les mondes fantastiques également... comme les uchronies ou le steampunk par exemple.
A quel moment l’idée de devenir auteur de BD a-t-elle germée ? Un auteur en particulier a-t-il suscité ta vocation ? Cela a-t-il relevé du parcours du combattant ?
Enfant j'avais quelques facilités avec le dessin et mes copains de classe me voyaient bien dessinateur « quand je serai grand ». C'est ce choix, « le dessin », que j'ai fait assez tôt (lycée d' arts appliqués) même si au collège j'avais une mauvaise moyenne en dessin : Le professeur pensait que je faisais faire mes dessins par un plus grand et me pénalisait... C'était très flatteur sur le fond mais j'en ai tiré assez peu de bénéfices scolairement. XD .
Hallucinant ce prof de dessin… J’ai rencontré un auteur à qui une instit avait gardé tous ses dessins tellement elle les trouvait joli… Sans qu’il ait eu son mot à dire ! 😊
Sinon pour la BD il y a eu deux grands moments « vocation » dans mon parcours... Un voyage au 16 ème festival d ' Angoulême en 1989 (Druillet à l'affiche!)… et de voir une ville entière au rythme de la Bd et du dessin, c'était magique ! Des dessinateurs partout, les dédicaces, l'esprit festif, j'ai adoré !
Puis, quelques années plus tard, pendant mon unique année BTS « pub » à Roubaix, j'ai découvert une exposition dans mon école (ESAAT de Roubaix donc) de François Boucq avec beaucoup de pages de « Bouche du Diable ». Là c'était une claque artistique, j'y suis revenu presque tous les midis pendant la pause déjeuner le temps de l'expo... J'essayais de comprendre comment on pouvait dessiner avec autant de virtuosité ça me rendait à la fois très joyeux, hyper motivé et complètement abattu par le chemin qu'il me fallait accomplir … Comme un coup de foudre en somme.
J'ai donc décider de tenté le concours de l’école BD d'Angoulême, de là, en insistant un peu, j'ai fini par pouvoir en faire mon métier.
Quelles sont pour toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier ?
Je suis conscient du cliché et m'en excuse par avance mais avec un crayon, un peu d'imagination et de travail, vous pouvez tout raconter : Faire voler des personnages, voyager dans le temps, avoir des décors imaginaires, des milliers de figurants, tenter de faire rire ou pleurer les lecteurs... c'est certainement un des plus beaux métiers du monde !
Les grandes difficultés du métier, je les connais hélas aussi assez bien, moins personnellement qu'en ma qualité de vice-président du Syndicat des auteurs (Snac BD). Sans m'étendre trop je dirais qu'avec plus de 13 titres qui sortent par jour sur les 365 que compte une année (plus de 5000 en tout donc), on comprend assez facilement qu'il est devenu très difficile pour une BD de générer suffisamment de ventes pour que les auteurs, dont les revenus sont indexés sur les ventes, en vivent décemment, surtout avec 8% de droits d'auteurs sur le prix d'un album... Evidemment la pandémie actuelle n'arrange rien.
Pour préciser un peu mon propos, il y a une forte paupérisation de notre milieu d'auteurs BD, 36% d'entre nous étaient sous le seuil de pauvreté en 2015, nous constations déjà à l'époque une augmentation de ce chiffre de 2% chaque année et c'est encore pire pour les autrices. Aujourd’hui en 2020 nous serions donc à plus 50% d'auteurs sous le seuil de pauvreté ...sans prendre en compte les dernières réformes fiscales et sociales calamiteuses (passage à l'Urssaf en tête) et des inégalités de partage de la valeur avec les éditeurs.
Que faudrait-il changer pour que les auteurs puissent réellement vivre de leur métier ?
Pour les solutions, d'un côté, il faut que l'état s'engage plus énergiquement sur ces problèmes logistiques et fonctionnels de statut et de l'autre, il faut absolument, les organisations d'auteurs le réclament depuis longtemps, que le SNE (syndicat des d'éditeurs ) accepte enfin d'envisager un partage du « gâteau » plus équitable. Des choses simples, ce serait un premier pas, mais pourraient dores et déjà être mis en place :
1un minimum de pourcentage de 10% (aujourd'hui en BD c'est 8%)
2sur nos « avances » (nos revenus, une somme de droits d'auteurs que l’éditeur nous « avance » pour la réalisation du livre et qu'il se rembourse sur les ventes) qu'une partie de celles-ci soit en « fixe » (non remboursable et non compensable )... ça nous permettrai (les auteurs) de toucher des droits d'auteurs plus rapidement sur les ventes des albums, une manière simple de prendre en compte le temps de travail des auteurs
3la prise en compte de toutes nos activités, y compris le temps que nous consacrons aux festivals avec les dédicaces. La mise en place d'une rémunération systématique forfaitaire pour TOUS les auteurs présents. Nous sommes actuellement en discussion sur ce point précis avec le CNL et différentes instances et organisations pour trouver un mode logistique et de co-financement mais hélas, si les festivals ont pour beaucoup pris cette question à bras le corps, les éditeurs rechignent encore à co-financer cette -pourtant modeste- avancée même s'ils sont une « structure organisationnelle » puisque ce sont eux qui reçoivent des auteurs sur leurs stands, comme c'est souvent le cas dans les festivals de grandes tailles
Bien sûr ces trois points ne seraient qu'un premier pas des éditeurs vers les auteurs et certainement pas LA solution mais force est de constater que nous en sommes hélas encore très loin avec le SNE... Pas sûr qu'a ce rythme nous soyons encore nombreux et nombreuses à faire de la BD dans 10 ans, activité qui est, je le rappelle, une activité « à temps plein » et qui nécessite une rémunération suivant cette logique.
Merci pour ces précisions qui permettent de mieux comprendre cet épineux problème…
La rencontre avec Yslaire a-t-elle marqué un tournant dans ta carrière de dessinateur ?
Indéniablement, et pas seulement parce qu'il m'a offert la possibilité de m'exprimer à un plus grand nombre de lecteurs, ou que les éditeurs aient pu voir mon travail… mais aussi artistiquement, son rapport exigeant à la narration BD en tête... j'ai eu, pour résumer, la chance d'avoir eu 10 ans d'enseignements pratiques avec un professeur bienveillant et totalement investi dans son œuvre. Une formation de luxe !
Etais-tu lecteur de avant de te lancer dans cette série ? D’ailleurs, lis-tu encore beaucoup de BD ou as-tu, comme beaucoup d’auteurs, levé le pied depuis que tu es passé de l’autre côté du miroir ?
Oui j'ai lu Sambre, assez tardivement je le confesse, mais bien avant qu'on me propose de travailler sur cet univers. Je n'ai jamais été un grand lecteur mais j'y prends de plus en plus de plaisir, on a la chance d'avoir un secteur avec une variété d’œuvres considérable même si, hélas ça se fait souvent aux dépends des créateurs.
Comment as-tu fait la connaissance de Jean-André Yerlès qui signe sa première série BD avec Legio Patria Nostra ? Qu’est ce qui t’a séduit dans son scénario ?
La guerre des Sambre allait se terminer et, faute de projets BD, je n’envisageais pas la suite de mon travail dans la BD... Je pensais arrêter et reprendre le story-board à plein temps. J'ai fait une formation pour me mettre à jour dans ce domaine et ce soir-là, j’accompagnais mon épouse (scénariste dans l’audiovisuel) dans une soirée SACD pour reprendre contact avec les producteurs et le milieu de l'audiovisuel. Au moment où nous quittions la soirée, J'y ai rencontré Jean-André par l'entremise d'un ami commun scénariste. Il cherchait un dessinateur pour une série qu'il venait de proposer chez Glénat, deux heures plus tard après avoir vu mon travail sur le net, il m'envoyait son scénario par mail. Le lendemain, après lecture de son doc... du Drama, de l'Aventure, de l'histoire, des trognes … c'était plié : j'allais continuer la BD ^^
C’est dingue à quoi ça tient ! Fatalitas !
Mais pourquoi envisageais-tu d’abandonner la BD ? Après de tels albums ? Comment un dessinateur qui a signé de petits bijoux tels que (dont le dessin m’avait littéralement fasciné) ou ces somptueux spin-off de Sambre peut-il envisager de changer de métier ?
C'est très gentil à toi mais c'est surtout parce que je me refuse de faire de la bd « quoi qu'il en coûte» (dirait l'autre ^^). Professionnellement j'ai toujours eu plusieurs cordes à mon arc (je fais aussi du story-board, des maquettes de costumes, de l'illustration...) aussi il faut que je puisse avoir un vraie rencontre avec un récit pour faire le choix de la BD et y passer plusieurs années comme un moine copiste enfermé chez moi XD. A l'époque, si j'avais quelques propositions ou pistes, je n'avais pas eu l'étincelle nécessaire... C'est juste que ce n'était pas le moment pour moi, ça ne remet pas du tout en cause la qualité des propositions que j'ai reçu bien sûr.
Tu travailles comme storyboarder pour quel médium ?
Pour le cinéma le denier en date c'est pour un film Sc.fi netflix d’Alexandre Aja « Oxigène » sortit le 12 Mai dernier. Pour le jeu vidéo, je fais des « trailers » essentiellement. Je viens de finir le dernier en date, je n'ai pas le droit d'en parler mais ce sera pour un jeu de simulations automobiles. Enfin pour les costumes de cinéma : j'ai fait les maquettes de costume pour les prochains Leos Carax et François Ozon sous la direction de la costumière Pascaline Chavanne… On est donc dans des univers très différents mais le trait d'union de tout ça, au-delà du dessin d'ailleurs, c'est la fiction.
Effectivement, tu as plus d’une corde à ton arc… Ces différentes activités s’enrichissent-elles mutuellement ou cela reste-t-il cloisonné ?
Mon activité principale reste la BD à 90% de mon temps professionnel mais ces « sorties de route » assez régulières, outre qu'elles me permettent de mettre un peu de beurre dans mes épinards, m'offre surtout la possibilité de voyager dans des univers différents et qu'automatiquement, même inconsciemment, elles s'enrichissent et me nourrissent.
Votre travail graphique a-t-il demandé de longues recherches documentaires pour redonner vie au Lyon du XIXe siècle ou à l’Algérie coloniale du Second Empire ?
Je ne fais pas de la documentation un dogme rigide… Certes je compile, je cherche et je regarde des tas d'images mais c'est surtout pour essayer de comprendre un peu l'époque, le pays, les ambiances… sûrement pour me les approprier et pour pouvoir en restituer ce qui en est pour moi l'essence… Parce que finalement je ne la ressors pas tant que ça au moment de faire les pages ou alors pour me refaire une session de visionnage général.
Comment as-tu composé l’apparence de tes principaux protagonistes ? Celles de Casimir Berthelot ou de Zélie se sont-elles d’emblée imposées ou sont-elles passées par différents stades avant de revêtir celles que l’on sait ?
C'est pour moi la partie la plus difficile, j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine… Car il m'est très difficile de définir d'une apparence tant que je ne connais pas très très bien les personnages. Or, pour ça, il faut qu'ils bougent, qu'ils vivent et je devrais donc dessiner l'aventure entière pour être satisfait (et encore!)… Ce qui ne sera pas du goût de mon éditeur je pense ^^... donc je me plie à l'exercice des recherches pour avoir un point de départ mais c'est au détour d'une page qu'un personnage arrive vraiment, lorsqu'il « joue » son rôle… Sans doute un peu comme un acteur qui deviendrait le personnage qu'il incarne face à la caméra, plongé dans la scène… Ça demande du temps mais quand ça arrive, quel bonheur ! ^^
Cela doit être grisant d’être, en tant qu’auteur de BD, tout à la fois costumier, chef décorateur, éclairagiste, réalisateur, directeur de casting, responsable des effets spéciaux et j’en passe…
C'est le carburant ! Les seules limites, mais de taille, étant celles de nos capacités et du temps que nous avons a y consacrer.
Un personnage en particulier t’a-t-il donné du fil à retordre ?
Tous
… Mais la grande difficulté ici pour moi est surtout des personnages historiques, les légionnaires, beaucoup en uniforme donc et je ne peux pas vraiment compter sur les vêtements pour les différencier, sans compter qu'à l'époque ils portaient presque tous la moustache ! Non je dois compter sur leur personnalité, en ça la qualité d’écriture du scénario est primordiale.
Et les personnages de l’histoire sont indéniablement très bien écrits !
Outre le fait que JAY soit scénariste Pro plus que confirmé de l'audiovisuel, il est vraiment en phase avec ce récit empreint de son histoire familiale personnelle puisqu'il est fils de pied noir, descendant de légionnaire français du milieu XIXe siècle (d'où le clin d’œil dans le tome 02 dans les premières scènes d’Algérie).
Peux-tu nous dire comment s’est organisé ton travail sur l’album avec Jean-André Yerlès… Du synopsis à la planche finalisée, quelles furent les différentes étapes de l’élaboration de l’album ? Quels outils utilises-tu pour composer tes planches ?
D’abords JAY écrit le scénario, je le lis, on en discute … Bien sûr il sait où il va, c'est un pro donc et il n'a rien laisser au hasard, nos discussions tournent donc essentiellement sur le passage au médium « BD ». Mais là aussi, comme il apprend très vite, sur le troisième tome on est beaucoup plus proche d'un scénario BD que le premier script du Tome 01 (beaucoup de choses devaient passer par le son par exemple et on a fait un travail de réinterprétation ).
Ensuite je fais le story-board précis de l'album, presque un crayonné de l’intégralité des pages, c'est mieux pour gérer le rythme, on en rediscute, on retravaille certains passages...
Une fois satisfait, on le passe à Franck Margin, notre éditeur chez Glénat, qui nous fait ses retours : c'est notre premier lecteur ! Ensuite, je passe aux pages finalisées avec la couleur, une fois finies, on fait une relecture globale entre auteurs et avec l'éditeur et voilà…
Reste juste à l'imprimer!
Quelle étape te procures le plus de plaisir ?
Le story-board, c'est le moment ou le récit prend vie… Et il y a ce moment assez fugace et plaisant où je suis mon propre lecteur, après la première version d'une page de story-board achevée… Les personnages deviennent vivants ensuite hélas, on voit surtout les défauts et on court après ce moment où on fait corps avec l'histoire, aussi sur la suite la vision du co-auteur puis de l'éditeur sont essentielles pour vous dire ce qui fonctionne ou pas...
Dans quelle ambiance sonore travailles-tu généralement ? Silence monacal ? Musique de circonstance ? Radio ?
C'est la première fois qu'on me pose cette très bonne question.
Merci ^^
Pour le story-board comme on est proche d'une écriture, la concentration est maximale et la seule option envisageable pour moi est le silence monacal (ou un fond musical mais très bas) souvent bien qu'aillant un casque sur la tête, il n’y a rien dedans (dans le casque pas dans la tête... enfin j'espère ^^), c'est pour me focaliser davantage sur le récit... Le découpage se faisant d'abord dans l'esprit avant les premiers traits. Ensuite pour les pages finalisées, nous somme davantage sur une pratique plus artisanale et je peux écouter la radio, beaucoup de podcasts et de la musique mais pour bien faire, pour garder la dynamique du récit, toujours « être dedans », il faudrait aussi un silence monacal… Aussi je dois aussi refaire des phases « moine copiste » pour me recentrer quand mon esprit s’échappe trop.
Peux-tu en quelques mots nous parler de tes projets présents et à venir ?
Pour l 'avenir proche : Finir la série Légio , finir le Conan de la collection « Glénat »
J'ai des projets de concepts d'animation (films , séries) dans mes cartons aussi à finir
… y'a du taf!
Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
Les Mitchell contre les machines » Film d'animation, sur Netflix, tranche de rires garantie.
Sapiens pour les livres, je viens (enfin) de le finir, c'est une proposition d’analyse de notre humanité assez drôle, et enthousiasmant
Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Celle- là … mais du coup tu l'as posée… je pense qu'on a fait le tour... les gens ont des trucs à faire maintenant
Pas faux, surtout qu’on se redéconfine...
Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…
Si tu étais…
un personnage de BD : Gaston
un personnage mythologique : Cyclope... à cause de ma vue
un personnage de roman : Chéri-bibi , je le connais bien :-P
une chanson : « je ne suis pas un héros »
un instrument de musique : un triangle... par bravade
un jeu de société : Time's up … pour les deadlines des contrats d'édition
une découverte scientifique : la fourchette .. pour la suite
une recette culinaire : Le potchevlech , aussi pour le nom
une pâtisserie : le Paris-Brest... pour le goût et le trajet
une ville : Arras... j'y suis né
une qualité : y'en a tellement … la modestie?
un défaut : répondre au portrait chinois
un monument : L'abbaye de Cluny pour l'art Roman
une boisson : Le Viré-clessé du coup
un proverbe : « Legio Patria Nostra » ... évidement
Un dernier mot pour la postérité ?
« Parler ch'est bin , mais s'taire ch'est mieux ! » (proverbe ch'tit )
Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !
De nada ! Merci à vous.