Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…
Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ? Si oui, je me ferais violence mais je sais qu’un « tu » risque tôt ou tard de partir tout seul pendant que je nettoierai mon clavier…
Ok pour le tutoiement
!
Merci à toi…
Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)
J’ai grandi au fin fond de la Dordogne, ma mère était peintre, mon père patron d’une petite imprimerie. Après une scolarité trop sage, je suis montée sur Nantes intégrer l’école Pivaut, section BD / illustration, promo 2011-2014. Après 18 mois de commandes en illustration et plusieurs tentatives de projets BD, j’ai signé mon premier contrat en 2016, pour l’album
Nos Embellies chez Grand Angle. J’ai rencontré la fine équipe de Bamboo Edition et Gwénola Morizur, ma scénariste, avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler. J’ai enchaîné avec le diptyque
Jukebox Motel, chez le même éditeur, avec Tom Graffin au scénario.
Enfant, quelle lectrice étais-tu et quels étaient tes livres de chevet ? La BD a-t-elle toujours occupée une place de choix ?
Coté littérature, j’ai eu du mal à m’approprier la lecture, que j’appréhendais de façon trop scolaire, « obligatoire ». Je croyais ne pas aimer lire jusqu’à ce que, vers 19 ans, un proche me fasse découvrir quelques écrivain.es dont les textes m’embarquaient vraiment. Je me rattrape aujourd’hui, en lisant finalement pas mal d’essais, et des romans pour souffler.
Par contre, la BD était plus présente dès le départ. Yakari m’a marquée toute petite. La bibliothèque familiale comportait les Gaston Lagaffe, quelques Tintin, Astérix, et les Spirou et Fantasio, surtout ceux de Tome & Janry. Pré-ado, j’ai adoré les Yoko Tsuno, mon éveil à la SF. Adolescente, j’ai un peu élargi mon horizon franco-belge, j’étais attirée à l’époque par le réalisme et semi-réalisme assez classique, souvent en couleur directe, comme Lepage, Gibrat, Vicomte, Loisel… sans oublier Derib, dont j’ai épluché presque toute la bibliographie je pense. Une des mes plus grosses claques (émotionnelle, graphique) a été la trilogie « Zoo » de Frank Pé et Bonifay. Davodeau et Chabouté ont été importants aussi. J’ai découvert les mangas au même moment, je crois que la mangaka qui a influencé le plus durablement mes dessins et ma narration est Aï Yazawa (Nana). Autre étape importante, la découverte de dessinateurs ayant « digéré » les influences Disney, comme Guarnido, Munuera, Barbucci.
Lis-tu toujours autant d’album depuis que tu es passée de l’autre côté de la barrière ?
J’essaie, même si j’ai l’impression de manquer de temps. C’est par période, en fonction des prêts de BD entre ami.es, des razzias en bibliothèque ou en librairie. Je peux passer du temps sans lire de BD mais je regrette de ne pas étoffer plus ma culture BD, que je trouve plutôt maigre.
A quel moment l’idée de devenir dessinatrice de BD a-t-elle germée ? Un auteur ou une autrice en particulier a-t-il suscité ta vocation ? Cela a-t-il relevé du parcours du combattant ?
Je dirais assez tôt, jeune ado, mais j’ai rangé l’idée dans un carton : mon entourage, bien trop familier de l’insécurité des métiers freelance, me conseillait de garder la création pour mes loisirs. Vers 16 ans, j’ai découvert l’existence d’écoles d’arts appliqués qui formaient aux métiers du cinéma d’animation. A l’époque, j’étais assez fan des Disney et Dreamworks, et mon maître de dessin absolu était Glen Keane (animateur du personnage de Tarzan, entre autres). L’idée de travailler dans l’animation était nouvelle et enthousiasmante, et paraissait plus sécurisante que la BD. En cours de route, je me suis rendue compte (rappelé ?) que la BD m’intéressait plus, et j’ai bifurqué, en intégrant directement la section BD de mon école.
C’est difficile de trouver un.e auteurice qui serait vraiment à l’origine de tout ça, tous.tes ont compté d’une manière ou d’une autre. Si vraiment il faut revenir à la source, je dirais Derib, Frank Pé, Janry, et les dessins animés de mon enfance.
J’ai eu de la chance je pense, mon parcours a été fluide. Ma formation s’est très bien passée : j’ai assouvi une boulimie de travail ; j’ai eu des formateurs percutants, aux enseignements denses, qui continuent d’infuser encore aujourd’hui ; j’ai fait des progrès et j’ai élargi ma culture visuelle. Ensuite des stages m’ont permis de rencontrer quelques auteurs de BD qui ont compté, pour faire le lien entre école et vie professionnelle et pour quelques coups de pouce dans mes débuts pro. Ensuite, j’ai signé mon premier contrat dans l’édition 18 mois après ma formation, c’est un délai assez raisonnable.
Quelles sont pour toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier ?
Les grandes joies, et les petites, parce que je les cultive : lire de bons scénarios ; l’enthousiasme et l’énergie en début de projet ; les moments où on cherche et où on trouve, que ce soit la doc, le découpage, le dessin, la couleur ; les échanges stimulants et constructifs avec son ou sa scénariste à propos de la narration ; se rappeler la finalité de ce métier épuisant et chronophage en recevant son album imprimé ; quand l’album existe enfin à l’extérieur de soi, le redécouvrir à travers les retours des lecteurices, et surtout, quand ielles ont été touchés.es, embarqué.es, qu’ielles ont aimé un personnage. Avoir des collègues avec qui partager les questionnements, les découvertes, les hauts et les bas.
Les grandes difficultés : D’abord le story-board, parce que c’est là que tout se joue, et c’est le seul moment où j’ai peur de la page blanche, le reste n’est « plus que » de l’exécution.
Ensuite, gérer l’essoufflement et la baisse de moral que je peux ressentir quand, une fois le story-board fait et avant la couleur, je suis sur le dessin des planches : je m’ennuie assez souvent. C’est mon challenge le plus urgent, trouver un process plus vivant, peut-être en faisant la couleur au fur et à mesure, et en détaillant moins mes story-boards, pour qu’il me reste une marge de création sur le dessin des planches.
Et réussir à gagner sa vie convenablement en temps que free lance. J’ai trouvé mon équilibre, mais c’est difficile dans ces métiers.
Comment as-tu rencontré Tom Graffin, auteur du roman Jukebox Motel ? Qu’est ce qui t’as séduit dans son scénario ?
J’ai rencontré Tom grâce à mon éditeur, qui m’a proposé ce projet d’adaptation. J’ai lu le roman, j’étais partante pour faire un essai. Tom et moi nous sommes alors entretenus par mail et téléphone ; Tom a écrit le scénario pendant que j’effectuais les recherches graphiques.
Dès la lecture du roman, j’ai été séduite par les ambiances, le potentiel atmosphérique de l’album, l’énorme challenge de dessiner les États-Unis des sixties ; la galerie de personnages écorchés et leurs trajectoires chaotiques ; le ton plus sombre que mon premier album (pas que je cherche du sombre pour le sombre, j’adore la douceur sincère de Nos Embellies, mais j’avais peur de me faire enfermer dans le genre « feel good »).
Johnny Clash mis à part, comment as-tu élaboré l’apparence de vos personnages ? Thomas a-t-il d’emblée eut cette apparence où est-il passée par différent stade avant de revêtir celle que l’on sait ?
J’ai été libre de proposer un premier jet assez personnel des personnages, inspiré de ce qu’en livrait le roman. Ensuite, nous l’avons affiné avec Tom. Pour Ted par exemple, j’étais tombée hyper juste par rapport à la vision de Tom, joyeux hasard ! Big Man et Thomas ont nécessité quelques ajustements ; Joan a demandé plusieurs versions, j’étais partie sur une blonde au carré sixties assez dure. Tom m’a proposé des références pour me faire gagner du temps, on est parti sur un physique « à la » Charlotte Gainsbourg… même si au final elle ne lui ressemble pas tant que ça !
Serait-il possible de visualiser ces différentes versions de Big Man, Thomas ou Charlotte afin de comprendre comment ils se sont mis en place ?
Le travail en amont pour retranscrire l’époque a-t-il nécessité de longues recherches documentaires ? Quelles furent tes principales sources ?
Ah oui ! C’était une de mes inquiétudes.
Mes principales sources sont des photographies d’époque, chassées sur internet. J’ai trouvé quelques pépites, comme par exemple le compte Flickr du compté d’Orange, où se trouve Tustin : des centaines et des centaines de photos d’époque des environs, des routes, des commerces, de la signalétique, de la campagne environnante, etc… C’était très éloigné des clichés que j’avais en tête sur la Californie : pas tant de palmiers que ça, mais beaucoup d’eucalyptus, et des plaines et des collines assez sobres. Pour une immersion plus colorée dans la région et pour la végétation, j’ai parfois complété avec google streetview.
En BD,
Blacksad m’a sérieusement aidée à digérer ma doc urbaine.
J’ai aussi utilisé des films, je sais que les décorateurs auront choisi exactement les bons objets pour retranscrire un milieu, une époque… Par exemple, pour la scène d’introduction qui se passe dans la ferme familiale, je me suis aidée de la cuisine de « Sur la route de Madison ». Après la difficulté est de choisir et de ne pas tout mettre, j’ai beaucoup de progrès à faire là-dessus !
Les films (et les BD) sont en fait très aidants à plusieurs niveaux : au début pour s’immerger dans l’univers, quand on cible un besoin particulier, ou plus globalement pour assimiler tout le travail de documentation fait par ailleurs. Je ne serais par contre pas satisfaite de me limiter à eux : en ne m’appuyant que sur des images fictionnelles fabriquées, je prendrais le risque de ne produire que du stéréotype sans même le savoir.
Concrètement, du synopsis à l’album finalisé, quelles furent les différentes étapes de votre travail à quatre mains sur l’album ?
Tom a d’abord écrit le scénario finalisé (avec les dialogues, prêt à mettre en image) ; nous échangeons tous les 3 avec notre éditeur, Hervé Richez, pour affiner des choses si besoin.
Je réalise ensuite le sotry-board de l’album entier. Nous en rediscutons tous les 3, Tom me propose quelques remaniements de plans, des ajustements de jeu d’acteurs, des détails de mise en scène ; Hervé veille à la bonne compréhension et cohérence de l’ensemble. Cela nous prend le temps d’une réunion, une bonne demi-journée généralement.
Je dessine ensuite tout l’album, j’envoie mes planches pour relecture par paquet de 15-20. A ce stade, comme mon story-board est assez détaillé, il y a peu de modifications.
Je m’occupe ensuite de la couleur. Une fois terminée, je reprends tout l’album pour peaufiner des détails de dessin, réajuster la couleur des pages les unes par rapport aux autres (tonalités, contrastes…).
Ensuite j’envoie tout !
Le studio graphique de Grand Angle s’occupe pour finir du lettrage et du maquettage.
Comment abordes-tu la couleur avec laquelle tu fais passer tant d’émotions ?
Oh, merci !
Sur Jukebox Motel j’ai essayé de dépasser certains automatismes, d’élargir ma zone de confort.
J’ai travaillé avec pas mal de références, photographiques (Stephen Shore, William Eggleston pour les « classiques « ) ou cinématographiques. J’ai essayé de retranscrire l’atmosphère des années 60-70 sans passer par la facilité d’un gros filtre jaune sur toute la couleur. Le film « Once Upon a time… in Hollywood » de Tarantino m’a beaucoup aidée, pour les teintes, les contrastes, les lumières.
Une fois que j’ai trouvé mon ambiance colorée, tout roule !
Quels outils utilises-tu pour composer et dessiner tes planches ?
Un mélange des traditionnels papier-crayon, et de dessin numérique. J’ai fait pas mal d’aller-retours entre les 2 techniques sur les tomes 1 et 2, qui normalement ne se voient pas à la lecture. (Quelques premières pages qui existent sur papier, passage au tout numérique, retour à des brouillons-crayonnés sur papier sur le tome 2…).
Pour le story-board, je fais des « thumbnails » sur papiers (story-board miniature), que je mets au propre sur l’ordinateur (encore un mélange, donc).
Serait-il possible, pour une planche donnée, de visualiser ces différentes étapes ?
planche 9, work in progress
Quelle étape te procures le plus de plaisir ?
Je ne sais pas, potentiellement toutes, pour moi avoir du plaisir à dessiner est plus une question d’état d’esprit que d’étape en particulier. Si je suis sereine, concentrée, confiante, et que la page comporte un élément que j’adore dessiner, alors toutes les étapes seront agréables.
Peux-tu nous parler de la composition de la couverture du premier tome ? S’est-elle d’emblée imposée ou a-t-elle connue plusieurs versions ?
J’ai proposé 6-7 idées différentes, si je me souviens bien. L’une d’elles s’est imposée auprès de l’équipe de Grand Angle. Je n’étais pas forcément convaincue par cette piste au début, mais j’ai aimé pouvoir me reposer sur leur avis !
Ensuite, il y a eu peu de modifications entre le rough de départ et la couverture finale. De petits décalages, et l’attitude du personnage principal surtout, sur les conseils d’un collègue, pour casser une perspective trop régulière.
Dans quelle ambiance sonore travailles-tu généralement ? Silence monacal ? radio ? musique de circonstance ?
Un peu tout, quand je travaille en silence c’est bon signe, ça veut dire que je suis concentrée et embarquée par ce que je fais. Sinon j’écoute des podcasts, ou de la musique, pas forcément de circonstance (j’écoute surtout de l’electro, du deep house, et à peu près toutes les musiques traditionnelles que je trouve, j’ai un faible pour les sonorités d’Europe du nord ou de l’Est, rien qui n’aille avec l’univers de
Jukebox Motel !)
Je travaille en atelier, j’aime bien le fond sonore des bavardages ou des rdv clients, aussi. C’est vivant, et me change de mes 5 premières années de freelance vécues chez moi.
Peux-tu en quelques mots nous expliquer pourquoi l’écriture inclusive te tient tant à cœur ?
En quelques mots, je vais essayer :
Je suppose qu’on conçoit la réalité à partir des mots que nous avons pour la décrire. Ne pas utiliser un langage au plus près de la réalité est pour moi une façon de la déformer.
Si dans un journal télévisé, ou dans un cours d’histoire, on vous parle d’une grève d’ouvriers, combien d’ouvrières venez-vous de vous représenter dans votre esprit ? Probablement aucune. Je pense que cela peut à long terme venir renforcer des stéréotypes, ou créer des impensés (par exemple sur les femmes exerçant des métiers identifiés comme masculins ou sur les hommes exerçant des métiers identifiés comme féminins)
Refuser de nommer un être ou une caractéristique, c’est pour moi une façon de nier son existence, ou son droit à l’existence.
Je suis donc intransigeante avec les noms de métiers, que je souhaite correctement féminisés (ou masculinisés, parfois). Je suis affligée des constats du type « victime n’existe qu’au féminin », « vainqueur n’existe qu’au masculin ». Je pense sincèrement que ça a une incidence sur nos inconscients, sur la façon que nous avons de nous percevoir, et de nous penser en société.
J’ai également du mal avec le « masculin comme neutre », règle grammaticale assez récente, de quelques siècles seulement. Je la trouve violente symboliquement. Aux hommes qui me lisez, imaginez votre inconfort si pendant une semaine, on utilisait le féminin systématiquement pour genrer un groupe mixte, à la maison, au travail, et dans les médias ! Imaginez avoir appris au CP que « il + elle = elles » ?
Qu’est-ce que cela me coûte de parler, par exemple, de lecteurs et de lectrices ? Si cela permet à mes lectrices de se sentir prises en compte, j’aurais tort de m’en priver.
J’ai parfois employé la forme compacte « lecteurices » : je l’apprécie car je la trouve adaptée autant à l’écrit qu’à l’oral. Ça m’a fait sourire la première fois que je l’ai entendue (parce que je la trouve ingénieuse et joyeusement créative). Depuis c’est devenu habituel et fluide pour mes oreilles.
Merci pour ces précisions salutaires…
Peux-tu en quelques mots nous parler de tes projets présents et à venir ?
J’ai terminé le tome 2 de Jukebox Motel, qui sortira début fin avril/ début mai, et qui clôture ce diptyque.
Je vais retravailler ensuite avec Gwénola Morizur, sur un projet assez différent de notre premier album Nos Embellies, mais je n’en dirai pas plus pour l’instant
Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
La série Sence 8, pour ce qu’elle dit des relations humaines.
En spectacle vivant, les performances burlesques, chapeau bas à la troupe La Scep sur Paris, aux scènes ouvertes des BFF (Burlesque freaky folies) à Nantes.
En BD, Les Strates de Pénélope Bagieu, c’est venu me toucher à des endroits auxquels je ne m’attentais pas; et aussi Les chroniques de San Francisco chez Steinkis, avec Sandrine Revel et Isabelle Bauthian, adapté de Armistead Maupin, c’est frais, pétillant et drôle.
En essai, Bullshits jobs de David Graeber, qui m’a donné du grain à moudre pour réfléchir à mon rapport au travail.
En roman, Lumière pâle sur les collines, de Kazuo Ishiguro, j’ai aimé les ambiances lumineuses et cette façon de parler de choses profondes en donnant l’impression de tourner autour, de les effleurer, de regarder ailleurs, et en fait non.
Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Je ne crois pas, votre entretien est déjà bien généreux
Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…
Si tu étais…
un personnage de BD : Petit Tonnerre
un personnage mythologique : aucune idée, l’animal mascotte d’un personnage psychopompe, il y a ?
un personnage de roman : Tsuru dans « La maison de l’arbre joueur » de Lian Hearn
une chanson : « Man o To » de NU
un instrument de musique : le ukulélé
un jeu de société : Citadelle
une découverte scientifique : l’invention de la pâtisserie (ah mince, ce n’est peut-être pas une découverte scientifique ??) (ndlr : si, ça le fait )
une recette culinaire : la quiche aux poireaux
une pâtisserie : le croissant aux amandes
une ville : Nantes
une qualité : l’écoute
un défaut : la « perfectionnite aïgue obsessionnelle »
un monument : un petit menhir
une boisson : eau - citron - gingembre
un proverbe : après la pluie viendra le beau temps
Un dernier mot pour la postérité ?
Belle vie et bonne chance à toustes !
Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !
Merci à vous pour votre intérêt et votre gentillesse !