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Entretien avec Anne-Catherine Ott
interview accordée aux SdI en juin 2022


Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…

Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ? Si oui, je me ferais violence mais je sais qu’un « tu » risque tôt ou tard de partir tout seul pendant que je nettoierai mon clavier…

On peut se dire tu smiley

Merci à toi smiley

Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)

Alors... au moment où j'écris ces lignes, j'arrive à la quarantaine, l'heure d'un petit bilan sans doute.
Concernant mon parcours, j'ai suivi une formation dans le dessin-animé à Angoulême. J'ai ensuite brièvement travaillé dans l'animation, mais ma passion première ayant toujours été la BD, dès que l'occasion s'est présentée, j'ai bifurqué vers cette voie. Ça fait un peu plus de 10 ans que persiste.

Ah ! Et pour les autres questions :
- Le lancer de hache.
- Je n'ai pas de compte bancaire puisque je suis principalement rémunérée en cacahuètes et en petites tapes dans le dos. Je ne sais plus quoi faire de toutes ces cacahuètes...

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine OttEnfant, quelle lectrice étais-tu et quels étaient tes livres de chevet ? La BD a-t-elle toujours occupé une place de choix ?
Je lisais déjà beaucoup (vers 10 ans, j'ai dévoré l'intégrale des Sherlock Holmes dans la cour de récré, sous l'œil inquiet du pion. Je l'ignorais alors, mais j'entamais visiblement bien la partie « nerd-médiocre » de mon adolescence) et sans distinction de genre romans, BD, tout y passait.

Pour ce qui est des livres de chevet (parlons plutôt d'auteurs), je me souviens mieux de ceux de la pré-adolescence : Pratchett, Jorn Riel, Conan Doyle, Tolkien, Anne Rice et … James Ellroy que j'ai lu beaucoup trop tôt je pense !

Concernant les BD je me souviens très clairement avoir usé les suivantes : les Passagers du Vent, Les compagnons du Crépuscule, La Quête de l'Oiseau du Temps, Les 7 vies de l'Epervier, Blueberry, Peter Pan, les Soda, Fone Bone, Gunnm... Je me souviens aussi avoir pas mal relu les vieux Métal Hurlant, Pilote, et À Suivre de mon père.

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine OttDevenir autrice de BD, était-ce un rêve de gosse ? Un auteur en particulier a-t-il suscité ta vocation ?
Les réponses précédentes laisse deviner que j'ai très tôt baigné dedans !
Je ne sais pas si c'est ce qui a provoqué mon envie de faire de la BD à proprement parler, mais je me souviens très bien du choc esthétique qu'avait provoqué chez moi le premier tome de Billy the Cat. Je devais avoir 8 ans et l'histoire et son ambiance m'avaient fait beaucoup d'effet. Ça a sans doute participé à « l'évidence » de la BD comme médium narratif pour la fillette que j'étais.

L'envie d'en faire mon métier est sans doute venue un peu plus tard en lisant les magazines Spirou ou Gotham.

Quelles sont selon toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier ?
Déjà, même si je caresse de plus en plus sérieusement l'idée de faire de la BD en solo, j'adore travailler avec des scénaristes : c'est l'occasion de découvrir l'histoire avant tout le monde !
Et puis pour l'instant, ceux avec lesquels j'ai travaillé sont biens gentils avec moi (Isabelle Bauthian, Sebastien Viozat et Gihef).

C'est génial de se faire son propre film, sa propre vision, de cette matière première qu'on nous propose avec beaucoup de confiance. J'adore faire mon story board, c'est vraiment mon étape préférée : même quand c'est dur, il y a toujours beaucoup de satisfaction intellectuelle à réussir à agencer une scène compliquée de prime abord, pour en faire quelque chose de fluide et d'efficace.
C'est aussi l'étape où je pose le jeu d'acteur des personnages, c'est très immersif et intense, c'est une partie du travail qui me transporte.

Pour ce qui est des difficultés liées au métier, à titre personnel, ça va être le lâcher-prise sur le dessin: j'ai une furieuse tendance à être trop besogneuse pour un résultat qui n'avoisine pas (même de près), mes ambitions initiales. Ça engendre beaucoup de frustration, d'autant plus que j'obtiens des choses bien plus satisfaisantes dès lors que je ne m'applique plus. J'avais beaucoup moins ce type de blocage avant d'entrer dans le métier...

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Comment as-tu fait la connaissance de Sébastien Viozat avec qui vous signez le Cercle de Providence ?
Seb et moi nous connaissions de loin en loin, via les réseaux sociaux, surtout pour avoir publié nos premiers albums dans la même collection chez Ankama.

Quelques temps plus tard nous avions déjà tenté de monter un projet autour de l'univers Lovecraftien, adulte et vraiment bien plus sombre que le Cercle de Providence, mais nous n'avions pas trouvé d'éditeur... J'étais rudement contente qu'il revienne vers moi pour tenter une nouvelle incursion chez les Grands Anciens !

Qu’est-ce qui t’a séduit dans cette relecture résolument moderne de l’œuvre de H.P. Lovecraft ? Etais-tu une fervente lectrice des écrits du Maître de Providence ?
Gardons à l'esprit que je suis une sorte de « geek-light », avec une connaissance de beaucoup de pans de la pop culture, mais toujours de façon assez superficielle : Lovecraft, j'ai dû d'abord le rencontrer dans un numéro de Métal Hurlant qui lui était dédié. Puis en compulsant le livre de règles du Jdr l'Appel de Cthulhu (surtout pour voir les dessins), que possédait ma sœur aînée, et finalement à une table de jeu, à quelques occasions. Je ne me suis attaquée aux nouvelles, que bien plus tard : je garde un excellent souvenir de l'Affaire Charles Dexter Ward.

Au final, j'ai peu lu Lovecraft, mais j'ai souvent été attirée par tout ce que sa mythologie a engendré dans d'autres médiums (des films comme l'Antre de la folie, le Prince des Ténèbres, the Thing...).

Partant de là, il y une sacrée gageure à adapter graphiquement cet univers de l'indicible, ce que j'aurai aimé pouvoir tenter si notre tout premier projet à Sébastien et moi avait abouti. Pour le Cercle, la gageure est double, car on s'adresse à un public assez jeune et qu'on n'a pas trop le droit d'y aller à fond les ballons ! Ça oblige à ruser, ce qui peut s'avérer assez stimulant... Et puis j'aimais bien l'idée de mettre en scène une bande d'ados dans un récit d'aventure : un truc un peu léger mais qui file les chocottes quand même, comme j'aurais aimé en lire à cet âge-là.

Le Cercle de Providence, Hastur, l'indicible © Anne-Catherine OttTu as donc pratiqué le Jeu de Rôle ? Si tu devais expliquer à ma grand-mère ce que cet étrange loisir, que lui dirais-tu ?
Le Jeu de Rôle, c'est se mettre autour d'une table avec des amis, dont l'un aura gracieusement accepté le rôle de conteur, et tous ensemble, nous allons raconter une histoire en jouant des personnages que nous avons imaginés. Le plus souvent, pour faire intervenir de l'aléatoire, on utilise des dés pour déterminer le succès ou non des actions de ces personnages. Je recommande de se munir de beaucoup de junkfood et éventuellement de bière. Mais jamais de Gini.

Quels étaient tes JdR de prédilection ?
J'ai débuté avec le Jeu de Rôle des Terres du Milieu dans un premier temps, mais j'ai surtout joué à Vampire et AD&D. Cela étant dit, j'ai aussi beaucoup de bons souvenir de parties de Earthdawn pendant mes études à Angoulême.

Quels sont ton meilleur et ton pire souvenir d’une partie de JdR ?
Je n'ai pas vraiment de mauvais souvenir. Le pire qui ait pu se produire, c'est de voir le MJ contraint mettre un PJ hors jeu parce qu'il était trop chaotique ou arbitraire dans ses comportements et entravait le jeu de tous les autres... Et encore, le joueur à gentiment fait son mea culpa.

Mes meilleurs souvenirs sont liés à nos parties Vampire, où nous jouions quand même du menu fretin, corvéable/sacrifiable à merci par notre Prince : essuyer une attaque de loups garous en plein jour dans un mini-van mal isolé et un demi-plein, c'est à la fois complètement ridicule et épique. Un grand moment !
Work in Progress
Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott

Le Cercle de Providence, cauchemars muets © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, les boards © Anne-Catherine Ott

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine Ott

Comment s’est organisé votre travail à quatre mains sur l’album ? Du scénario co-écrit avec Sébastien Viozat à partir du second tome jusqu’à la planche finalisée, quelles furent les différentes étapes de la réalisation de l’album ?
La co-écriture, s'est mise en place de façon un peu insidieuse je dirais, car ce n'était pas vraiment planifié. Les choses se sont déroulées ainsi : à la fin du tome 1, dans l'attente du feu vert de l'éditeur pour la suite, je ne savais pas encore sur quel mythe Lovecraftien Seb voulait s'orienter (c'est lui le spécialiste du duo, vous l'aurez compris). Mais de mon côté j'avais commencé à réfléchir aux répercussions logiques des événement du tome 1 pour les personnages et à de possibles hypothèses pour répondre à la grosse question laissée en suspens dans la dernière page. J'ai envoyé tout ça à Seb, et à ma grande surprise, il a retenu une grande majorité de mes propositions dans son premier synopsis ! Il a complètement articulé son intrigue autour d'enjeux que j'avais proposés.

De fil en aiguille, j'ai beaucoup moins hésité à venir suggérer des choses à la rédaction finale du scénario, surtout autour des personnages, leurs interactions ou des lignes de dialogue. Ça a été beaucoup de ping-pong entre Seb et moi, j'ai vraiment aimé travailler comme ça, d'autant qu'il est très ouvert et confiant : ça a été vrai un travail d'équipe, notamment sur des scènes qui nous ont donné du fil à retordre.

Pour la réalisation à proprement parler de l'album, je pars donc du scénario qui est découpé à la page et pas case à case. C'était une demande de ma part : ça me permet d'attaquer le story-board l'esprit vierge côté mise en scène... Ça offre une très grande liberté, mais c'est aussi une charge de travail supplémentaire, je ne sais pas si je vais conserver ce système à l'avenir ^^.

Après ça, c'est du très classique : crayonné, encrage (tout numérique) avant de confier la page à la coloriste (Kathrine Avraam).

Quelle étape préfères-tu dans la réalisation d’un album ?
Sans hésiter : le pré-découpage, qui est souvent assez abouti chez moi. C'est l'étape où je me fait « le film » avec le plus de liberté, sans trop se soucier du rendu. Si je pouvais arrêter ma contribution à un album à cette étape, je serais aux anges !
Work in Progress
Le Cercle de Providence, storyboard de la planche 1 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat Le Cercle de Providence, encrage de la planche 1 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat Le Cercle de Providence, storyboard de la planche 2 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat
Le Cercle de Providence, encrage de la planche 2 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat Le Cercle de Providence, storyboard de la planche 3 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat Le Cercle de Providence, encrage de la planche 3 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat
Le Cercle de Providence, storyboard de la planche 4 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat Le Cercle de Providence, encrage de la planche 4 du tome 2 Le Cercle de Providence © Jungle / Anne-Catherine Ott / Sébastien Viozat

A partir de quelle « matière » as-tu élaboré l’apparence de tes personnages ? Sont-ils passé par différents stades avant de revêtir l’apparence que l’on sait ? Lequel t’as donné le plus de fil à retordre ?
La plupart des personnages sont issus de premiers jets qui n'ont connus que très peu de modifications.

Sébastien ne m'a donné aucune indication sur leur physique, sauf pour deux d'entre eux: Howard, pour des raison évidentes, et Atonia. Il était précisé qu'elle était belle et taciturne, avec une longue chevelure (il était question que le méchant de l'album l'attrape par les cheveux dans une scène)... Avant même la première ébauche, je me suis rendue compte que je risquais paresseusement de faire quelque chose de très déjà-vu : l'artiste un peu dark/goth à la peau diaphane. J'ai donc pris la direction diamétralement opposée, par pur esprit de contradiction. Et puis aussi, je m'efforce de lutter contre mes biais d'autrice blanche...
Au final, c'est sur Francis que j'ai le plus tâtonné et en plus je lui ai fait un nez que j'ai beaucoup mal à dessiner !

Parfois les choses se sont faites aussi dans le sens inverse : nous savions que nous aurions besoin d'un nouveau personnage d'ado dans le tome 2, et j'ai proposé une Lily quasiment indentique à celle de l'album. Dans ce cas-ci, c'est Seb qui a brodé son tempérament autour de mon dessin.

Le Cercle de Providence, recherches © Anne-Catherine OttComment as-tu composé l’inquiétante apparence du Roi en Jaune ?
Euh... assez simplement en fait, parce que Seb à très vite adhéré à ce que j'ai proposé. Pour commencer, il m'a renvoyée vers la nouvelle de Chambers. Après quoi je me suis bien gardée de trop regarder les interprétations graphiques qui avaient été faites par ailleurs, et j'ai dessiné ce qui me semblait le plus évident. Je voulais qu'il soit assez simple, sur le principe : ce n'est qu'une silhouette couverte de guenilles au final. Mon intention, c'était qu'on le sente assez massif, là dessous, comme un golem composé d'on ne sait trop quoi. C'est de forme humanoïde, mais ça n'est pas très rassurant pour autant...

L'idée de le faire grandir au fur et à mesure de ses apparitions et de son emprise s'est imposée très rapidement aussi. Et puis je lui ai fait de très longues mains, parce que j'adore dessiner ça !
Il a quand même une influence graphique, cela dit : c'est bien a posteriori que je me suis rendue compte, que mon Roi en Jaune avait une parenté avec le Seigneur des Criquets de Fone Bone ! Même la graphie de ses bulles vient de là...

Quelle nouvelle aventure lovecraftienne allez-vous faire vivre au Cercle de Providence ?
Alors, à ce stade on est dans le gros conditionnel, notre éditeur jouant la prudence et ne s'étant pas engagé dans une suite éventuelle... Je suis par ailleurs (car je ne vis pas exclusivement de cacahuètes, comme j'ai pu le laisser entendre plus haut), partie sur un autre projet pour l'année qui vient.

MAIS, si d'aventure, nous avions l'opportunité de poursuivre avec nos chers amis du Cercle, Seb aurait pour ambition de les envoyer en Louisiane pour de poisseuses promenades dans le bayou...

Les Projets © Anne-Catherine OttPeux-tu en quelques mots nous parler de tes projets présents et à venir ?
Mon actualité brulante, c'est un projet jeunesse de fantasy signé avec Isabelle Bauthian chez Drakoo. Selon mon efficacité, ce serait à attendre pour fin 2023, début 2024...

Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
Côté BD, l'été dernier, j'ai découvert par ma médiathèque l'intégralité de Deadly Class : j'ai complètement été sciée par le découpage de Wes Craig, inventif, sans esbrouffe et toujours pertinent.

Côté roman j'ai dévoré la dernière trilogie de Joe Abercrombie, The Age of Madness : j'adore son écriture hyper cinématographique et ses personnages affreusement humains.

J'ai aussi lu avec grand plaisir, les derniers volumes parus de Rois du Monde de Jaworski , qui dépeint une Celtique fascinante et exotique car au finale, assez méconnue. En ce moment je lis, enfin, l'intégrale des livres de Terremer de Ursula K. Leguin : je passe un très bon moment.
Côté série, je n'arrive pas à me rappeler un coup de cœur très récent, mais j'attends avec impatience la nouvelle saison de Better Call Saul qui est selon moi un chef d'œuvre d'écriture et de mise en scène fine.

Je ne vais malheureusement pas autant au cinéma que je le voudrais, mais le dernier long métrage que j'ai vu et qui m'a collé la banane, c'est Alerte Rouge de Pixar : c'est super drôle, tendre et malin.

Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Je suis à court d'idée...

Pas de soucis… smiley

Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…
Oh lala...
Si tu étais…
un personnage de BD: Probablement le Nécromancien de notre première série, Havre, avec Isabelle Bauthian : très chic type mais qui a régulièrement besoin d'un bon coup de pied au cul.
un personnage de JdR: ma petite Gangrel un peu pouilleuse de Vampire.
un personnage lovecraftien: ne nous leurrons pas, probablement quelqu'un qui perdrait tout ses point de santé mentale très très vite.
une chanson: Green Grass de Tom Waits
un instrument de musique: mon ukulélé qui prend la poussière et me regarde d'un air accusateur depuis le coin de mon bureau ?
un jeu de société: n'importe lequel mais pas RISK.
une découverte scientifique: tout ce qui peut réduire les maux de tête.
une recette culinaire: un bon petit dahl.
une pâtisserie: une tarte au citron SANS meringue.
une ville: Strasbourg.
une qualité: la persévérance.
un défaut: le manque d'initiative.
un monument : le beau grand noyer (qui ne donne pas de noix) dans notre jardin.
une boisson: un café avec une goutte de lait.
un proverbe: Je sèche complètement smiley

le bureau de l'artiste © Anne-Catherine Ott
Un dernier mot pour la postérité ?
Tu as conscience que si tu me demandes ça, je vais être obligée de répondre « Prout » ?

Si j’avais su… Je l’aurais demandé quand même smiley

Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !

Il n'y a vraiment pas de quoi smiley.
Le Cercle de Providence, recherche, un long rêve © Anne-Catherine Ott
Le Korrigan