Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…
Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ? Si oui, je me ferais violence, mais je sais qu’un « tu » risque tôt ou tard de partir tout seul pendant que je nettoierai mon clavier…

Le « tu » n’a jamais tué personne

Voilà qui m’enlève une sacrée hallebarde du pied, merci… Pouvez-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)
Ouh l’exercice que je n’aime pas (j’aime bien rester dans l’ombre). Je vais m’y prêter, mais je tiens à dire que pour la peine, je risque fort de ne pas donner mon numéro de compte Offshor pour la peine !

Je m’appelle Adele (« bonjour Adele… ») et j’ai ****** ans (ça ne se demande pas vil malotru ! Mais visiblement, je suis de la même année que « La petite sirène » « Le cercle des poètes disparus » et « Sos fantôme 2 ». Ceci explique cela.)

Je suis absolument nulle en orthographe (Ah bon ?!) bien que je sois une grande amoureuse de bouquins, j’aime les plantes carnivores, je voue un culte à la charcuterie et aux paillettes, et j’ai fabriqué des bidules et des machins.

J’ai grandi au théâtre, je pense que ça m’a pas mal influencé. Et dans mon CV j’ai fini par écrire » Couteau suisse » ça en dit long (mais non, pas la peine d’essayer, je ne dirais rien sur nos comptes là-bas !)

À la base, je suis maquilleuse, avec un clair et net penchant pour les effets spéciaux. Métier difficile et avec peu de débouché oblige, j’ai cumulé un paquet de job étudiant qui finalement ont tous finit par m’apprendre quelque chose. Ces dernières années, j'ai principalement travaillé en escape game (du MJ à la construction et la conception d’énigme en passant par l’accueil, en France et au Canada) et en décor (notamment au Manoir de Paris, pendant 2 ans.)
En revenant de la capitale, je me suis lancé dans Mad Knacks 😉

Enfant, quel joueur étais-tu et quels étaient tes jeux de chevet ?
J’ai toujours aimé fabriquer des choses, j’adorais créer des petits mondes miniatures pour mes barbies ou mes figurines Kinder, fabriquer des cabanes et dessiner.

Niveau jeu de plateau, c'est venu un peu plus tard même si je jouais beaucoup aux petits chevaux avec mon Papi et au Yatzé avec ma Mamie. Je n'ai pas beaucoup de concentration sur un écran, mais je sur kiff Yoshi’s island sur super Nintendo, niveau plateau, j'adore Parade, Coloretto, les jeux d’enquête à la Sherlock, les jeux de plateaux en général quand le matériel de jeu et jolie et quand c’est pas trop les un contre les autres. Je n'aime pas du tout 7 wonder, et j’ai pas mal joué à horreur à Arkham en me faisant systématiquement poutrer.

Le jeu de rôle n’a pas fait partie de vos activités ludiques ?

Un tout petit peu quand j’étais au Canada parce que j’avais une bande de copains. J’avais une loutre de combat. Et Bim.

Quand et comment est né Mad Knacks ? Peux-tu nous en dire plus sur cette boîte énigmatique ?
Mad Knacks est née il y a 2 ans d’une envie de faire rêver et voyager les gens, de les immerger « ailleurs » tout en éveillant leur curiosité sur ce qui les entoure, sur le pourquoi on fête les grandes fêtes comme ceci ou cela, pourquoi le sapin de noël, la citrouille ou le lapin de Pâques ? Et c’est quoi l’Histoire de ce bâtiment, et Oh wow, il s’est passé ça ici à deux pas de chez moi ?!
On a eu envie de pouvoir créer des choses, donc le fait main a une importance primordiale dans l’asso et l’Art en général aussi.

On est une bande de sale gosse, et le but, c'est de mélanger rock’n’roll et poésie. On met toujours des messages dans les petites lignes de nos aventures, du sens dans les choix les plus petits, on ne le dit pas forcément, mais ça fait sourire ceux qui le remarquent et nous ça nous amuse.
Du coup, on fabrique des « Panigm’art », des parcours qui prennent vie sur des panneaux en bois entièrement peint à la main dans lesquels on intègre des énigmes. C’est joli à regarder et c’est fun à jouer.

On crée aussi des parcours d’énigme, des jeux d’enquête, des mini escape game, toujours intégrant dans nos histoires celle avec un grand H, celle du lieu, ou d’un élément. C’est toujours un récit entre réel et imaginaire. De poétique à complétement loufoque ou affreusement terrifiant.
Il y a du coup beaucoup de recherche en amont.


Peux-tu nous en dire plus, sans trop en dévoiler, sur les parcours que vous proposez pour découvrir Strasbourg de façon ludique à travers des cheminements mêlant visite guidée et Escape Game ?

Strasbourg Obscur c’est un peu la synthèse de tout ça.

Ce sont des visites guidées entremêlées d’énigme ou les courageux aventuriers en apprennent plus sur les recoins sombre de l’histoire de Strasbourg... en essayant de ne pas sombrer dans la folie !
On oscille entre insolite et horreur pour faire redécouvrir la ville à ceux qui pensent la connaitre !
Notre particularité, c'est que nous avons de vrais guides conférenciers, pour une partie même spécialiste de la cathédrale. Ce sont des spécialistes de l’Histoire, qui pour l’occasion deviennent également maitres du jeu.

Nos énigmes, contrairement à beaucoup d’expérience similaire, ne sont ni sur papier ni sur appli et on invite les joueurs à manipuler de vrais accessoires, à réellement jouer avec les bâtiments, à observer, pour résoudre les énigmes, ce qui les entoure. Chaque énigme fait échos à l'anecdote historique racontée par le guide. Tout est lié, encore une fois, dans un souci d’immersion. Certaine énigme demande de fouiller, d’autre de réfléchir, on a vraiment mélangé toutes les sortes pour que chacun y trouve son compte.

Strasbourg obscur, c'est 2 heures de parcours, ça nous a pris environ 4 mois de conception, recherche, fabrication, mais au final ça en valait la peine !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça m’a l’air bien alléchant… Combien êtes-vous pour imaginer et concevoir ces balades ?

Merci ! Alors… nous avons environ une quinzaine de bénévole, mais l’équipe la plus active est beaucoup plus réduite. Je suis souvent seule à la conception des énigmes et après, on a une petite équipe pour la comm’. Pour Strasbourg Obscur On était 2, Meny notre première guide pour toute la partie histoire et moi pour le jeu. Ensuite, plusieurs bénévoles, on mit la main à la pâte pour aider à la fabrication des accessoires ! Et l’année dernière un bénévole était toujours en amont du groupe pour cacher les objets dans les décors, c’était souvent Lucas ou Julie !

Parmi toutes vos créations, laquelle conseilleriez-vous à une famille ? à un groupe d’adultes ? à des touristes désireux de découvrir Strasbourg ?

Mmmh… bonne question… la plupart sont assez intergénérationnelles.

En Famille ? La balade d’Ostara et Abracalloween pour les plus petits

Un groupe d’adulte ? S’ils sont courageux, Strasbourg Obscur, s’ils sont téméraires… nos parcours horrifiques tels que Mad Wald qu’on a fait l’année dernière de nuit en forêt.

Pour des touristes et tous les amoureux de leur ville : Strasbourg Obscur !

Pouvez-vous lever un coin du voile recouvrant votre prochaine création ?
Ceci est un dossier top secret pour lequel on attend une autorisation de l’Eurometropole de Strasbourg. Mais si ça se fait…il se pourrait que les cauchemars de votre enfance reviennent hanter vos nuits fin octobre

Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
Ohlala… j’ai un peu honte, mais j’avoue que je préfère lire des romans que regarder les infos en tout genre ! Remarque… j’ai repéré un petit média ou ça parle, entre-autre, de bouquins…comment ça s’appelle déjà ? Ah oui…les sentiers de l’imaginaire

Belle esquive

Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?

Le sommeil est-il vraiment nécessaire pour créer des aventures qui font rêver les gens ?
- Je ne répondrai qu’en présence de mon anticerne.

Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !
Merci à toi !