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Entretien avec Sébastien Floc’h
Interview accordé aux SdI en Janvier 2025


Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…

Pouvez-vous nous parler de vous en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)

J’ai grandi à Rouen, puis j’ai fait une école de journalisme à Paris. Pour l’anecdote, en passant l’examen pour l’école de Bordeaux, le professeur qui me tendait les feuilles de brouillon était Pierre Christin. Aujourd’hui, je suis journaliste, de Picsou à Arte, et je travaille aussi en bande dessinée ou dans le jeu vidéo.

Sur quels jeux vidéo avez-vous travaillé ?
J’ai toujours lié bande dessinée et jeu vidéo. J’étais à la création de la chaine Game One où notre volonté était de montrer les ponts qui existaient entre le jeu vidéo et le cinéma, la musique, la littérature et évidemment la bande dessinée. A l’époque de nombreux auteurs collaboraient dans cet univers comme Moebius, Druilllet, Ledroit, Loisel, où Benoit Sokal qui développait son premier jeu L’Amerzone. A l’occasion de la sortie du troisième épisode de Syberia, j’ai écrit le livre sur Tout l’Art de Syberia chez Huginn & Muninn avec Benoît.

le Père-Lachaise, recherche de couverture © Delcourt / CorominasJ’ai aussi travaillé au sein de l’équipe éditorial d’Ubisoft, j’ai donc travaillé sur une bonne partie des jeux de la société. En interne, mon rôle était d’aider les équipes créatives à trouver et définir les lieux, les personnage et l’ambiance des jeux, que ce soit sur les séries Watch Dogs, Rainbow Six ou The Crew et d’autres. J’ai travaillé aussi directement avec les studios, comme sur l’adaptation et le suivi des versions françaises d’Anno 1800 ou du dernier Far Cry. Plus récemment j’ai écrit le livre de Fariba pour le dernier Prince of Persia.

Impressionnant que tout cela ! Petite question qui n’a pas forcément de rapport mais qui m’interpelle au regard de ta fonction chez Ubi Soft : avez-vous pratiqué le jeu de rôle ?
Bien sûr, comme de nombreuses personnes au sein des différents studios d’Ubisoft. J’ai débuté comme beaucoup avec leDonjons et Dragons, puis des classiques comme Vampire, Cyberpunk ou Nephilim. J’avais également le livre sur Bitume MK5 de Croc, mais je n’y ai jamais joué, c’était pour les illustrations d’Olivier Vatine. J’ai pratiqué aussi les jeux de plateaux comme Space Marines, Blood Bowl, etc.

le Père-Lachaise, rough de la planche 1 du récit consacré à Frédéric Chopin © Delcourt / Oriol / Floc'hEnfant, quel lecteur étiez-vous et quels étaient vos livres de chevet ? La BD a-t-elle toujours occupé une place de choix ?
La bande dessinée a rapidement été un élément important, notamment grâce à la bibliothèque des Capucins située dans une ancienne chapelle à Rouen, où le bibliothécaire avait créé un formidable fond autour de la bande dessinée où tous les styles étaient représentés. Cela a été une grande chance d’avoir accès à autant d’auteurs et d’univers très tôt.

Devenir auteur de BD, était-ce un rêve de gosse ? Un auteur en particulier a-t-il fait naître votre vocation ?
Olivier Vatine, le créateur d’Aquablue est un auteur déterminant. Tout simplement, car il habitait dans la même rue que moi et qu’il venait faire ses courses chez mes parents. C’est la première fois où la notion d’auteur a pris forme. Au-delà d’Oliver, à Rouen, nous avons eu la chance d’avoir de nombreux auteurs qui ont tous partagé leurs connaissances et savoir comme Thierry Cailleteau, Fred Duval, Thierry Gioux, Daniel Pecqueur, Pierre Le Gall, Christophe Quet où le regretté Patrick Jusseaume.

Quelles sont selon vous les grandes joies et les grandes difficultés du métier ?
Chaque auteur doit avoir sa propre vision sur ces points. À mon sens, la plus grande des joies est la liberté qu’offre la bande dessinée. Il y a peu d’autres endroits où les auteurs peuvent avoir autant de latitudes : pas d’autorisation à avoir, pas de budget à respecter et pas de listes à cocher venant du marketing ou autres structures.

La plus grande difficulté est de réussir à exister, trouver son lectorat qui est sollicité de toute part avec une abondance d’offre en bande dessinée, mais aussi dans tous les autres domaines. Il faut réussir à trouver sa singularité.

Père-Lachaise, rough de la planche 4 du récit consacré à François d'Aix de La Chaise © Delcourt / François / Floc'hQuel est votre dernier coup de cœur BD ?
Vraiment un seul coup de cœur ? Sur la fin d’année dernière, Le cas David Zimmerman des frères Hariri publié chez Sarbacane est une très belle réussite, ils ont réalisé un très beau travail d’orfèvre. L’investissement de Michel Durand sur son adaptation des Travailleurs de la mer de Victor Hugo chez Glénat est aussi extrêmement impressionnant. Il réussit à replonger le lecteur dans une ambiance de gravure du début du siècle dernier avec un talent fou.

Sur ceux début d’année 2025, j’ai beaucoup aimé deux sorties de janvier. La révolte de Tchernobog de Melody, cette créatrice est aussi stroyboardeuse dans l’animation, notamment chez Pixar, et le dynamisme qu’elle met dans ses scènes durant une révolution Russe fantasmée est réjouissant. Seven où la culture de la survie dans un monde post-apocalyptique est une belle découverte par un « jeune » auteur Christian Ung avec qui j’ai eu le plaisir de faire vivre le magazine Geek.

Votre dernier album, le Père-Lachaise vient de paraître sur les étals. Comment est née l’idée de consacrer un album à quelques-unes des figures marquantes qui y reposent ?
Tout débute par une balade au Père-Lachaise qui est un des lieux les plus étonnants de Paris par sa diversité. Le nombre de légendes et de fantasmes autour du cimetière est impressionnant. Écouter les guides raconter les légendes est aussi amusant et l’idée à germer de revenir sur certaines de ses personnalités en associant à la fois les fantasmes et la réalité autour des tombeaux.

le Père-Lachaise, rough de la planche 1 du récit consacré à Antoine Parmentier © Delcourt / Henry / Floc'hLors de votre première visite dans ce cimetière si particulier, vous souvenez-vous des éminents personnages dont vous avez cherché la dernière demeure ?
Si certains viennent au Père-Lachaise avec des objectifs très précis, notamment trouver la tombe de Jim Morrison, le chanteur des Doors, je n’avais pas de but précis. Se perdre dans le cimetière qui fait près de 44 hectares avec ses chemins alambiqués, sans objectif, est ce que je préfère. Même après de nombreuses visites, il est toujours possible de découvrir des choses et se laisser surprendre par des tombeaux.

En lisant l’album, on a la furieuse impression de flâner sur allées et les sentiers tortueux du cimetière… Et c’est peu dire qu’on a envie d’y retourner, forts de ce qu’on a appris, pour y chercher tous ces détails de ces vies passées… Vous rendez-vous souvent au Père-Lachaise ?
Merci, c’est une excellente nouvelle, l’ambition première du livre est de donner envie de se promener au Père-Lachaise. J’aurai du mal à dire combien de fois je me suis rendu au Père-Lachaise, mais cela représente plus de fois que le nombre de personnages dans l’album. Les occasions sont nombreuses, que ce soit pour vérifier des éléments ou y trouver des idées. Plutôt que de nous voir dans une salle de réunion, notre réunion de travail avec l’éditeur du livre Jean Wacquet, s’est aussi tenu là-bas, c’était l’occasion de lui faire découvrir le lieu.

Quel monument funéraire t’as le plus impressionné au cours de ces nombreuses visites ?
Un des monuments qui ne laisse personne indifférent est certainement celui d’Élisabeth Stroganoff. C’est un des plus imposants du cimetière, il fourmille de détails. Le fait qu’il ne soit pas entretenu ajoute au fantastique du lieu. Le monument de Georges Rodenbach qui sort de sa tombe est des plus étonnant aussi et fait écho au tombeau de Jules Vernes à Amiens… Il y a encore énormément de monuments plus discrets qui interpellent comme celui du couple Arbelot où le mari tient le visage de sa femme dans ses mains où bien encore la chaise de la résistante Mireille Albrecth.
le Père-Lachaise, tombe de Fernand Arberlot (1880-1942) France le Père-Lachaise, tombeau de Mireille Albrecth (1924-2007)
L’idée du chat guidant le lecteur à travers ce labyrinthe de marbre et de granit s’est-elle rapidement imposée ?
L’idée était de s’amuser des légendes, de les remettre dans leurs contextes et démêler le vrai du faux, une fois la légende racontée. Il me fallait donc un expert du lieu et aussi remettre un peu de vie dans le cimetière. Les chats sont présents dans de nombreux cimetières, ils font partie du paysage et ils ont leur propre dénomination sur le net, les #chatombales. Un chat noir était donc le personnage idéal pour ça. Le conservateur du Père-Lachaise, Benoît Gallot a su apporter beaucoup de vie à travers son compte Instagram et son livre La Vie secrète du cimetière. Quand les gens étaient bloqués chez eux durant le Covid, c’est lui a qui posté les photos des renardeaux au le Père-Lachaise. Le renard étant son totem, le chat m’allait très bien. Il y a une faune et une flore incroyable dans ce lieu.

le Père-Lachaise, rough de la planche 4 du récit consacré à Elisabeth Alxandrovna Stroganoff © Delcourt / Pena / Floc'hComment avez-vous choisi les personnages dont vous souhaitiez parler dans les pages de l’album ?
Pour l’album qui est une porte de première visite dans le Père-Lachaise, j’ai dégagé trois critères, ce sont les termes indiqués en sous-titre de l’album. Le premier est de parler des célébrités incontournables, celles que les visiteurs recherchent en premier, comme Jim Morrison, mais aussi Oscar Wilde ou Frédéric Chopin. Le deuxième était de sélectionner des tombes impressionnantes qui bénéficient également de légendes, comme celle de la comtesse Stroganoff où un héritage attend la personne qui restera 366 nuits avec elle dans le tombeau où de Victor Noir et son gisant qui voit son entrejambe briller étrangement. J’ai voulu avoir un troisième axe sur des personnalités insolites, avec des tombes devant lesquelles on peut passer devant sans le savoir, à l’image de la danseuse Jane Avril, qui a été une des « créatrices » du french cancan et que Toulouse-Lautrec a dessiné de nombreuses fois.

Avec ces critères l’idée était de proposer une grande balade du Père-Lachaise, où certains liens se créé entre les personnages.

Qui dit choix dit aussi renoncement… Un nouveau tome est-il envisagé pour prolonger cette balade dans le cimetière du Père-Lachaise et mettre en scène ces personnages écartés ?
Ce serait avec un immense plaisir de revenir au Père-Lachaise pour raconter d’autres légendes et faire découvrir d’autres personnalités. Le cimetière compte plus de 70 000 tombes, le plan de la ville de Paris propose de côté une liste de 200 noms, autant dire qu’il y aurait encore des choses formidables à raconter. Cela dépendra de l’envie des lecteurs sur cette proposition.

le Père-Lachaise, rough de la première planche du récit consacré à Jane Avril © Delcourt / Desanthème / Floc'hDe nombreux talentueux artistes ont rejoint l’aventure. Qu’est-ce qui a guidé vos choix ?
Le premier critère a été celui de mes goûts personnels en projetant le talent des auteurs dans les histoires, « tiens ça pourrait bien marcher ». Tout ce travail de casting a été fait conjointement avec l’éditeur du livre Jean Wacquet. Nous nous échangions des idées de dessinateurs pour essayer de trouver les bonnes personnes et une cohérence d’ensemble. Pour chaque auteur l’idée a été de leur demander un top 3 des personnages disponibles qu’ils préféraient pour essayer d’organiser une bande dessinée cohérente avec leurs différents styles. L’idée était d’avoir une cohérence entre le style du dessinateur et l’histoire de personnalité.

Le petit plus a été aussi d’associer des auteurs aguerris avec quelques surprises comme l’auteur autrichien Eliot Baum qui n’avait encore jamais fait de bd dans le monde francophone.
J’ai aussi proposé à ce que nous ayons un plan du cimetière dédié aux personnalités dont nous parlions et Pablo Raison qui fait des plans prodigieux s’est joint à nous pour cela.

Quel ouvrage conseilleriez-vous à un lecteur désireux d’en apprendre davantage encore sur ce fascinant cimetière ?
A la fin de la bande dessinée, nous avons fait une bibliographe avec différent ouvrages qui sont le reflet des époques que le lieu a connu. Le plus facile d’accès et le plus contemporain est La Vie secrète d’un cimetière de Benoît Gallot. C’est le conservateur actuel du Père-Lachaise et il y vit avec toute sa famille, difficile de faire plus local. A travers son livre, il y livre à la fois son expertise personnelle dans l’univers du funéraire et de nombreuses anecdotes sur le lieu.

Lequel de ces récits avez-vous pris le plus de plaisir à écrire ?
Tous les récits ont été un plaisir à écrire, chaque personnage offrant des surprises. Il y a ceux sur lesquels on pourrait faire une bande dessinée complète tant leur vie es triche comme Sarah Bernhardt ou Oscar Wilde et ceux, plus discret où il a fallu dénicher les petites choses comme avec Felix de Beaujour, connu pour avoir la plus haute tombe du lieu. Un des récits qui m’a le plus étonné est celui que j’ai fait sur Théodore Gericault. C’est sur la demande de Teddy Kristiansen que je l’ai réintégré dans la liste. le Père-Lachaise, illustration de la page de garde de l'album © Delcourt / CorominasSi son tableau Le Radeau de la Méduse est très connu, la vie du personnage l’est moins et encore moins ce qui s’est déroulé autour de son tombeau. Comme lui, je suis originaire de Rouen et il a fallu que je fasse ce livre pour me rendre compte que sa sculpture au sein du musée des Beaux-Arts de la ville est son premier tombeau.

Comment s’est organisé votre travail avec les différents dessinateurs de l’album ? A partir de quelle « matière » ont-ils dessiné les planches consacrées au personnage choisit ?
Chaque dessinateur a eu le même format de scénario complété par différents documents visuels en référence. Evidemment des photos de la tombe et de son environnement, mais aussi des évolutions possibles du tombeau et des références sur les différents personnages. Sur les recherches historiques, j’ai été surpris de voir que la toute première tombe de Jim Morrison, n’était qu’un monticule de terre complété de quelques coquillages par la suite. Chaque dessinateur a ensuite fait ses propres recherches ou m’a demandé des éléments complémentaires au besoin.

Enrique Corominas a-t-il hésité longtemps avant de choisir d’illustrer le récit consacré à Oscar Wilde et dont il avait signé la somptueuse et remarquable adaptation de son fascinant Portrait de Dorian Gray ?
Avec ce qu’avait déjà fait Enrique Corominas autour d’Oscar Wilde, le choix était facile, d’autant qu’Enrique s’était rendu sur la tombe de l’auteur pour y déposer son livre, comme le veut la tradition. Après m’avoir raconté cette anecdote, impossible que ce ne soit pas lui sur ce personnage.
le Père-Lachaise, Scénario, rough et corrections du récit consacré à Oscar Wilde © Delcourt / Corominas / Floc'h
La couverture, somptueuse par ailleurs, s’est-elle rapidement imposée ou est-elle passée par différents stades avant de devenir celle que l’on connait ?
Merci. La couverture a été un travail de longue haleine avec Enrique et Jean Wacquet et l’équipe de chez Delcourt. Enrique a travaillé sur une dizaine d’ébauches et nous avons modelé petit à petit cette couverture. Avec Le Père-Lachaise l’objectif était à la fois de rendre compte de la beauté du lieu, de la diversité des monuments tout en y insufflant de la vie.

Nous avons beaucoup sollicité Enrique en creusant différentes pistes dans les idées et les couleurs, j’imagine qu’il a dû nous détester, mais la version qu’il a rendue est impressionnante et confirme tout le talent qu’il a dans la réalisation de couvertures.
le Père-Lachaise, recherche de couverture © Delcourt / Corominas
Auriez-vous une anecdote à nous raconter relative la création de cet album ?
Lors de son dernier passage à Paris, Sagar qui a réalisé l’histoire sur Victor Noir s’est rendu sur sa tombe. Il rejoint ainsi Enrique Corominas qui avait déjà déposé sa bd devant Oscar Wilde. Avec la parution du livre, ce sont les gens qui viennent me raconter leurs souvenirs ou anecdotes du lieu et c’est un plaisir à écouter et de découvrir de nouvelles choses.
le Père-Lachaise, rough du récit consacré à Sarah Bernhardt © Delcourt / La Padula / Floc'h
Avec quel dessinateur rêveriez-vous de travailler ?
Difficile de donner un nom, tout simplement car il faut le bon projet pour la bonne personne. Le plus important est de trouver l’alchimie et de s’amuser, que chacun apporte quelque chose à l’autre. Mais si je dois en choisir un, prenons un des grands résidents du Père-Lachaise dont Philippe Druillet adore le travail : Gustave Doré !

Pouvez-vous en quelques mots nous parler de tes projets présents et à venir ?
Mon prochain projet continue de creuser les relations entre bande dessinée et jeux vidéo. C’est un livre qui regroupe toutes les œuvres qu’a réalisées par Philippe Druillet dans le monde de la 3D, que ce soit en animation ou en jeu vidéo. Philippe a dessiné de fond en comble ces univers et c’est tout simplement impressionnant ! La grande difficulté a été de remettre la main sur ces documents car à l’époque rien n’était conservé comme maintenant. Le livre sera un peu dans l’esprit de celui que j’ai déjà fait sur Syberia avec les commentaires de Philippe Druillet, collaborer avec un tel personnage est un plaisir.

© Philippe Druillet © Philippe Druillet

Tous médias confondus, quels sont vos derniers coups de cœur ?
Dordogne, le jeu vidéo de Cédric Babouche est un formidable moment de douceur. Ce n’est pas très récent, en 2023, mais le long-métrage Making of de Cédric Kahn est sympathique dans le sous-genre « raconter un tournage en film », comme François Truffaut avait fait si bien fait avant lui avec La Nuit américaine. Sinon, actuellement en tournée dans la France, le spectacle de Benjamin Tranié, Félicitations et tout et tout, co-écrit et mis en scène par son binôme Zaïd Sahebdin est une belle réussite. Avec sa popularité avec ses personnages joué chez Nova puis France Inter, il pourrait simplement proposer un stand-up en invectivant la salle, mais il va bien au-delà en proposant une vraie narration sur une journée de mariage qui dégénère avec brio et ou on retrouve bien sûr quelques-unes de ses caractères favoris.

Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle vous souhaiteriez néanmoins répondre ?
Bien sûr et la réponse est 42 !

Evidemment… smiley

le Père-Lachaise, tombeau de Jean-Joseph Carriès (1855-1894)Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…

Si vous étiez…

un personnage de BD : Rantanplan de Morris et Goscinny.
un personnage de roman : Le Passe-muraille de Marcel Aymé.
un tombeau : Jean-Joseph Carriès, un sculpteur. Son tombeau est son autoportrait, où il tient dans sa main une minuscule sculpture.
une chanson : Wrong de Depeche Mode.
un instrument de musique : Le triangle.
un jeu de société : Le Cul de chouette.
une découverte scientifique : Le gaz hilarant.
une recette culinaire : Des pâtes.
une pâtisserie : Un salambô (connu aussi sous le nom de gland), comme les tombeaux du Père-Lachaise, il a le droit à sa légende lié à l’œuvre de Gustave Flaubert, ce qui nous ramène à Rouen.
une ville : Naples.
une qualité : La persévérance.
un défaut : La persévérance.
un monument : Une fontaine Wallace
une boisson : L’eau.
un proverbe : Qui ne tente rien...

Un dernier mot pour la postérité ?
C’est le propre des épitaphes et il y en a de nombreux au Père-Lachaise, un des plus mignons est peut-être : « Finalement, nous ne regrettons pas d’être venus. »

Un grand merci pour le temps que vous nous avez accordé !
le Père-Lachaise, Epitaphe d'un couple inconnu
Le Korrigan