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L'énigme de la croix sous-marine
Découverte insolite

VILLEFRANCHE-SUR-MER (Alpes-Maritimes) (AFP) - "J'ai déjà remonté des bombes et même une fois un cadavre mais ça, jamais" : un mois après la découverte d'une croix de 2 mètres, au fond de la rade de Villefranche-sur-mer, Jean-Paul Roux, pêcheur azuréen, peine à s'expliquer l'origine de sa trouvaille tandis que les autorités maritimes sont en quête d'un éventuel propriétaire.
C'est après avoir déchiré plusieurs fois ses filets calés à la pointe dite du "Crau de Nao" que M. Roux fit appel, début avril, à des plongeurs professionnels pour explorer, par 25 mètres de profondeur, cette zone censée ne receler aucun obstacle.

"J'ai été surpris quand ils m'ont dit que c'était une grosse croix posée sur un socle en béton et lestée de corps morts", raconte ce vieux pêcheur qui officie depuis 40 ans dans les eaux azuréennes.
L'ouvrage, blanc et métallique trône aujourd'hui sur le pont du navire de la Direction départementale de l'équipement (DDE, service maritime) dans le port de Nice. Mariage subaquatique, commémoration funèbre, opération d'un club de plongée? "C'est une croix de conception récente car il n'y a aucune trace d'érosion. Elle a sûrement été mise sous eau ces derniers mois par plusieurs personnes. Pour le reste c'est un mystère", confie Gabriel Nakhleh, directeur adjoint des Affaires maritimes de Nice. Aiguillonné par ce calvaire sous-marin, M. Nakhleh se fait fort de mettre la main sur le propriétaire, à qui il promet cependant la clémence : "Si quelqu'un se manifeste, il en sera quitte pour une belle remontrance mais pas d'amende". La municipalité de Villefranche-sur-mer, intriguée, participe aussi à l'enquête pour élucider ce "mystère extraordinaire". "On n'a strictement aucune idée de sa provenance. Des recherches en cours dans nos archives pour déterminer s'il y a eu un décès à cet endroit mais aucun indice pour l'instant", explique le premier adjoint de la municipalité, André Bezzina. Depuis sa découverte, la croix suscite un engouement épistolaire de collectionneurs ou de particuliers qui se verraient bien organiser des visites de l'objet ou la faire héberger dans un musée. Mais faute d'une réclamation de l'authentique propriétaire, elle sera détruite ... ou écherra à Jean-Paul Roux, qui n'est guère motivé : "Je vous en fait cadeau", dit-il.
Le Korrigan



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