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Le Vatican apprend distingue possession et folie
mieux vaut tard que jamais...

ROME (AP) - Le Diable est à la mode... Soucieuse de contrer l'inquiétante popularité de Lucifer, l'université pontificale Regina Apostolorum de Rome propose depuis cette semaine des cours sur le satanisme, la magie noire et l'exorcisme destiné aux prêtres et aux séminaristes.

Lors du premier cours, jeudi, un exorciste romain a expliqué comment distinguer une personne possédée par le démon, de celle qui souffre de problèmes psychologiques. "Sinon, je serais inondé de demandes de personnes qui n'ont pas besoin de moi", a expliqué le père Francesco Bamonte, qui pratique une vingtaine d'exorcismes chaque année, et travaille avec une équipe de prêtres et psychologues.

Parmi les signes de possession généralement admis, figurent la capacité de s'exprimer dans des langues inconnues ou la manifestation d'une force physique exceptionnelle.

En 1999, le Vatican a révisé pour la première fois depuis 1614 le rite de l'exorcisme. Les recommandations d'abord publiées en latin dans un livre relié de cuir rouge exhortaient notamment les prêtres à tenir compte des problèmes psychiatriques. Elles reflétaient les efforts de Jean Paul II visant à persuader les sceptiques que le Malin était toujours à l'oeuvre dans le monde. Le pape avait prononcé à l'époque une série de sermons dénonçant le diable "menteur cosmique et assassin".

Le Vatican s'inquiète de la montée des pratiques sataniques chez les jeunes, particulièrement en Italie. En janvier, huit personnes soupçonnées d'appartenir à une secte satanique ont été inculpées pour leur rôle présumé dans trois meurtres rituels, dont celui d'une jeune fille de 19 ans, tuée en 1998, apparemment parce qu'elle était considérée comme une incarnation de la Vierge Marie. Les suspects appartenaient à un groupe de rock heavy metal baptisé "les Bêtes de Satan".

Le Saint-Siège est également préoccupé par le nombre croissant de jeunes qui développent des formes personnelles de satanisme en dehors des sectes étroitement surveillées par la police, souvent grâce à Internet. "C'est un phénomène plus spontané et caché, un problème de solitude et d'isolement", explique l'un des enseignants Carlo Climati, spécialiste de la culture jeune et du satanisme. Ce sont des parents inquiets, dit-il, qui ont réclamé un cours spécial pour les prêtres. AP
Le Korrigan