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Le Da Vinci Code en procès...
procès à charge

ROME (AP) - Agacés par ceux qui prennent les théories du 'Da Vinci Code' pour parole d'Evangile, des historiens d'art et des théologiens organisent une parodie de procès dans la ville d'origine de Léonard de Vinci, près de Florence, pour trancher le vrai du faux dans le best-seller mondial de Dan Brown.

Le directeur d'un musée consacré au peintre, Alessandro Vezzosi, devait ouvrir cette parodie de procès vendredi soir au Pallazina Uzielli dans la localité de Vinci. Il a annoncé qu'il apporterait 120 photographies d'oeuvres et documents pour prouver les inexactitudes et contre-vérités historiques contenues selon lui dans ce roman mystico-policier qui mêle codes mathématiques, énigmes, complot religieux, cultes mystiques et sociétés secrètes.

Il veut surtout redonner sa place à Léonard de Vinci qu'il estime mal représenté dans le roman. 'Son importance est mal comprise, c'était un homme plein de fantaisie, d'inventions et de génie', a-t-il expliqué dans un entretien téléphonique.

Alessandro Vezzosi compte notamment comparer la Joconde au portrait du peintre pour prouver que la Mona Lisa n'a pas été faite à l'image de Léonard de Vinci comme il est dit dans le roman.

D'après les organisateurs, personne ne représentera la défense du Da Vinci Code et le 'verdict' de ce faux procès sera contenu dans les exposés des intervenants. L'événement n'en a pas moins attiré des centaines de fans du livre qui devaient assister au procès.

Le 'Da Vinci Code', qui va bientôt être porté à l'écran au cinéma, s'est vendu à plus de 7,5 millions d'exemplaires. Son succès a inspiré des visites touristiques à Paris, où les touristes affluent au Louvre ou à l'Eglise Saint-Sulpice pour retrouver les sites du roman.

Pas moins de dix ouvrages ont été écrits pour contester le contenu historique ou théologique du livre, basé sur une théorie du complot selon laquelle l'Eglise catholique romaine aurait agi de façon concertée pour occulter la place de la femme et cacher la vérité sur le Graal, dissimulant la descendance de Jésus et Marie-Madeleine qui se seraient mariés.

Pour le père Renato Bellini, vicaire de Vinci, le livre n'apporte aucune révélation sur la religion mais contient un portrait manipulateur et inexact de l'Opus Dei, mouvement catholique conservateur. 'Ce livre dépeint le mouvement comme un mystérieux centre du pouvoir économique et politique qui tente de cacher la vérité historique sur Jésus et Madeleine, ce qui est absurde'. Un représentant de l'Opus Dei, très malmené dans le roman, doit participer au procès, selon le père Bellini. AP
Le Korrigan