Tout d’abord, un grand merci de vous prêter au petit jeu de l’interview…
Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ? (Parcours, études, âges et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de compte numéroté en suisse … )
Il m’est difficile de vous donner mon numéro de carte bleue mais pour le reste je serai honnête et précis dans la mesure où cela ne nuira pas à ma personne… Vous devez me comprendre, n’est-ce pas ? La bande dessinée devient people alors je devance le phénomène en annonçant la couleur d’emblée : pas de photographes ! Pas d’indiscrétions sur mon rat Monsieur gros malin ! Et surtout pas d’infos sur ma collaboration prochaine avec Godard !
Tout est dit. Soyons plus sérieux, maintenant.
Je suis un passionné de lecture depuis tout petit (on dirait du Zola…) et l’un de mes rêves était de devenir romancier (et oui, je ne voulais pas devenir footballeur !). J’ai donc consacré mon énergie à la lecture et aux plaisirs de la culture. Par exemple, j’ai visité tous les musées de Paris de sa banlieue. J’allais au Louvre tous les dimanches matin avant que cela ne devienne un centre réputé même au Japon !! Je me souviens de la salle de la Joconde, nous étions au grand maximum dix… maintenant il faut une grue ou une caméra pour la voir.
J’allais au cinéma souvent quand mes finances — ô bien maigres ! — me le permettaient ! Vous me direz avec tout cela il va finir comme Zola ou Balzac ? Et bien non, je ne suis pas arrivé au bon moment ni dans la bonne période… La bande dessinée remplace le feuilleton publié dans les journaux ! Et bien allons-y !
A la suite de mes études longues à la Sorbonne (car n’oublie pas que tu dois avoir les papiers qui prouvent que tu es un homme intelligent, preuve paroxystique de la société française : le diplôme !) en histoire médiévale, histoire de l’art, cinéma, et arabe… En effet, je parle plusieurs langues, fastoche non ?
Cela me permet de discuter avec les auteurs Yougoslaves et d’avoir des rapports amicaux… Gradimir et Janjetov je vous salue !
Mes passions sont vaines… Je n’aime rien et tout à la fois. Bizarre le gars. J’adore les femmes et la mienne, les chats et le mien… Le cinéma d’auteur et le plus abjecte : Max Pecas et consorts… là je plaisante, mais bon il y a du bon dans le pire, n’est-ce pas ?
La lecture et mon travail…
Le train, l’avion et les voyages loin de chez moi, dans des contrées hostiles : le Limousin, la Creuse et le Var !
Je suis jeune dans la profession… Du moins les autres scénaristes sont plus vieux que moi sauf un ou deux mais ils pensent comme moi, certainement… Sûrement !
Comment es-tu tombé dans la bande dessinée ?
Par hasard, lors d’une rencontre avec Kheredine, Cromwell et Eric Gratien… Ils m’ont donné l’envie d’en faire. Et pourtant, j’ai grandi avec. Au retour de mon voyage oriental — deux ans dans le croissant fertile ! — j’ai signé deux contrats chez Vents d’ouest et voilà le pépère s’est mis à en faire ! Le prophète de Tadmor est mon premier album. Sinon, mon premier livre je l’ai sorti en 1991 chez Florent Massot : pour le coup j’étais jeune, j’avais à peine 19 ans !
Un succès de librairie… mais je devais finir mes études. La logique l’a emportée sur la fougue de l’étalon que j’étais… On peut rêver, non ?
Quels sont tes auteurs favoris ?
Comme dirai la dernière lauréate du prix du meilleur album d’Angoulême : moi !
Une fois les choses clarifiées, je peux affirmer devant tout le monde que je suis admiratif devant Pratt et toute l’école italienne que Mosquito publie avec soin. J’ai eu la chance de boire un café avec Toppi un matin d’hiver à Saint Malo… Génial ! J’adore Uderzo et son scénariste de génie, le plus grand parmi les grands… En règle général, je lis pas mal et quand cela me plait je suis l’auteur… Je ne suis pas un grand fan de la plupart des BD publiées chez Soleil, les derniers titres sortis chez Casterman (blagues et autres conneries télé) m’ont définitivement éloigné de cet éditeur… Le catalogue noir et blanc petit format sauve le navire… Trop tard peut être ! J’aime bien Blutch et David B, Ferrandez et la bande de Charlie Hebdo… La production de FREMOK qu’il faut soutenir en achetant leurs BD !!!
Ferraille et les requins, l’Association devient conformiste (elle l’a toujours été peut être ?) et s’éloigne du coté obscur que j’appréciais… Ma dernière BD lue est une histoire d’une italienne qui sort chez Coconino presss : un véritable moment de joie !
Qu’est ce qui te passionne dans ton métier de scénariste?
En fait, ce qui me plait le plus c’est fondamentalement de raconter des histoires. Le métier de scénariste me permet de le faire assez librement. La partie du travail qui me motive le plus est la conception de l’histoire : recherches bibliographiques, début du canevas de l’histoire, profil de chacun des personnages… Ensuite le moment où le texte devient image avec les retours du dessinateur !
En outre, je trouve que travailler dans la bande dessinée est une bonne école pour explorer d’autres pratiques de l’écriture : cinéma, roman ou encore texte avec illustrations.
Comment est né le projet Sir Arthur Benton ? Quel fut le point de départ de cette série d’espionnage ?
Le fait historique m’intéresse de part ma formation et je pense que les histoires dans l’Histoire nous donne une matière unique pour dire un récit dramatique à la manière de nos prédécesseurs.
Les événements qui nous permettent de comprendre le monde dans lequel nous vivons ont toujours une pertinence dans le domaine qui est nôtre : transmetteur d’histoire et dans une autre mesure de savoir. Plus jeune j’ai réalisé avec des camarades de classe au collège un film de 15 minutes (digne de Kubrick) sur les rescapés des camps de concentration. Nous avions alors rencontré des personnes qui ont dû me marquer puisque je me suis passionné pour ce moment de l’histoire dès l’âge de 14 ans. J’avais longuement discuté avec Ladislas de Hoyos journaliste à TF1 et deux rescapés d’origine espagnole, anciens républicains de 1936.
Notre film a obtenu un prix décerné par le comité national des déportés et anciens combattants. Bref, des rencontres et des moments émouvants m’ont marqué Une dame a sorti de sa commode sa tenue de prisonnière à Dachau… Cette image m’a marquée !
© Emmanuel Proust Editions/ Tarek / Stéphane Perger
Depuis longtemps, j’ai envie d’écrire sur ce sujet : la bande dessinée m’offre la possibilité de parler de chose grave tout en restant didactique. Le dessin exprime des sentiments bien plus forts que des mots ; cette alchimie me convient parfaitement.
Sir Arthur Benton n’est finalement que ma première histoire dont le propos s’inscrit fondamentalement dans la mémoire de chacun de nous. Ce n’est qu’un début car je suis en train d’écrire d’autres scénarii avec pour trame un moment clé de l’histoire… Certains sont signés, d’autres en discussion… Raspoutine avec Vincent Pompetti sortira chez Proust à la rentrée scolaire 2005, Le tsar fou avec Lionel Chouin chez le même éditeur en fin d’année sont deux séries qui traitent de la Russie d’avant la révolution de 1917.
Les services secrets par définition agissent dans l’ombre. Celle-ci m’attire car l’histoire officielle est écrite par les vainqueurs et ne tient pas forcément compte de ses propres travers. Cette période est peu abordée en partant de ce point de vue, Pratt a raconté la guerre comme un reporter en se basant sur son vécu, d’autres la Shoah en retranscrivant des souvenirs, mais un récit fictif dans le quel la trame générale est véridique et les principaux acteurs inventés, il me semble qu’il n’existe que très peu, voire aucune BD.
Tout ce qui se passe dans notre bande dessinée entre Benton et Marchand n’a jamais eu lieu officiellement mais aurait pu se produire. Sir Arthur Benton n’est finalement qu’un récit fictif fortement inspiré de faits vrais… Et seule une histoire qui se situe dans le monde caché des services de renseignements nous permet de jouer sur les aspects obscurs de cette période parfois le sordide côtoie le plus beau geste héroïque. J’ai imaginé toute l’histoire en tenant compte de la chronologie de la guerre. Le seconde tome se déroule essentiellement en Allemagne et en Pologne en 1942-43 : il aura pour titre Wannsee, 1942. Le dernier et troisième tome se situe sur le font de l’Est et se termine à Berlin en 1945. Le rôle de la résistance allemande et polonaise ne sera pas occulter comme on a tendance à le faire… Résister dans l’un de ces pays était un acte voué à la mort, pourtant des gens, peu nombreux, ont refusé la barbarie !
Ma rencontre avec le dessinateur a été essentielle pour ce projet ! Stéphane est un ami d’enfance de Laurent Astier, et celui-ci était à l’époque mon voisin. Comme quoi le monde est petit ? Il m’a mis en contact avec lui. En discutant, nous avons eu envie de raconter une histoire sur cette époque… Nous avons proposé le projet à plusieurs éditeurs, Emmanuel Proust a répondu positivement et nous avons signé chez lui.
© Emmanuel Proust Editions/ Tarek / Stéphane Perger
Le moins que l’on puisse dire c’est que Sir Arthur Benton est à mille lieux de tes autres albums plus orientés vers la jeunesse. Un nouveau tournant dans ta carrière?
Non, en fait j’ai commencé par faire des albums adultes chez Vents d’ouest — de l’anticipation : Le prophète de Tadmor ! Très rapidement je me suis mis à la jeunesse… avec des BD chez Pointe Noire puis dans la collection Soleil kids qui soit dit en passant ne comprenait que des BD dont j’étais scénariste…
Ce qui a changé, c’est certainement l’accueil de ce nouvel album, plus d’articles dans la presse et une visibilité plus grande. Le monde du livre s’est intéressé à cette histoire dès sa sortie : on peut faire de la BD populaire grand public intelligente et de qualité sans forcément être chez un éditeur indépendant.
Avec, mes BD jeunesse, j’ai eu très rapidement un retour très positif, les ventes ont été très bonnes ! Ce n’était pas le cas de ma première série peu mise en valeur par Vents d’ouest.
Sir Arthur Benton est certainement un tournant, c’est mon premier album adulte dans lequel la trame narrative est historique et il est de loin le plus abouti. Je continue la jeunesse mais je vais écrire de plus en plus de scénarii adultes.
| Dossier A. Benton
Un petit dossier pour découvrir l'envers du décor de cette bande dessinée historique, scénarisée par Tarek et
superbement mise en image par Stéphane Perger... |
Quelles étapes préfères-tu dans l’élaboration d’une bande dessinée ?
J’adore le moment où le dessinateur et moi travaillons pour mettre sur pied le projet… Les discussions et la réalisation avant la signature d’un contrat… Ensuite, j’aime l’échange qui se tient lorsque la BD est en cours de réalisation : le retour sur mes planches scénarisées, ma découverture du story board et mes commentaires… Bref, le cheminement de mon idée à la concrétisation sur la planche !
Le talent de Stéphane m’a transporté de pages en pages, m’obligeant à chaque fois de mettre la barre plus haut ! L’émulation est une manière de progresser.
La couverture choisie est particulièrement percutante. Le dossier et l’avant propos de l’album sont-ils un moyen de l’atténuer ?
La couverture n’a pas été pensée pour choquer mais plus pour interpeller : elle est sans conteste percutante. Stéphane a proposé plusieurs couvertures dont celle-ci ; il paraissait évident que nous retiendrons la croix gammée avec le personnage qui en sort. Le graphisme fort et la composition du dessinateur se retrouvent dans cette illustration !
Elle contribue pour une grande part à ce que le lecteur prenne le temps de regarder l’intérieur et ainsi découvrir le contenu de notre album. Il y a une symbolique dans la composition : Benton est la quatrième branche de la svastika, il en sort comme faisant partie de celle-ci et se retrouve à l’extrême droite de la couverture. Pour le coup le message envoyé est clair : le titre de la série est celui de l’anti-héros et la couverture annonce que le mal peut être incarné par des éléments du camp qui défend la liberté et la démocratie. Je ne suis pas du genre à provoquer pour provoquer ! Je préfère susciter l’intérêt et la curiosité de tout un chacun. Si notre album y contribue, j’en serai heureux !
Le devoir de mémoire est important d’où la présence d’un dossier pour les lecteurs et d’une bibliographie. Il ne faut pas oublier ce qui s’est passé… Jamais !
Ce sujet ne doit pas rester tabou, la mémoire ne va bientôt plus se transmettre entre les générations mais par les livres d’histoire puisque les protagonistes de l’époque sont de moins en nombreux… Il faut parler de cette période sans arrière pensée et sans enjoliver la réalité : oublier c’est en quelque sorte tuer une seconde fois les victimes de ce conflit et les combattants de la liberté. Enfin, l'écriture de l'avant-propos s'est imposée pour plusieurs raisons :
La loi française interdit toute représentation de signes nazis et un avant-propos permet de recadrer le propos de l’album en fonction de ce qui est annoncé visuellement par la couverture.
Ces derniers temps de biens tristes personnes connues ou moins connues ont tenu des discours limites sur cette période. Il est bon de se démarquer de toute polémique : cette histoire est un récit d’espionnage durant la seconde guerre mondiale !
Ma démarche d'auteur étant liée à mon expérience personnelle, je voulais en parler... et saluer la mémoire de ces personnes qui m’ont marquées plus jeunes.
Enfin, l'éditeur m'a demandé si je souhaitais parler de ce projet en avant-propos et j'ai accepté… Comme quoi les choses se font simplement et naturellement…
Pour le coup, la couverture, l’avant-propos et le dossier sont complémentaires… Ils aident à la compréhension de notre histoire !
Comment as-tu organisé ton travail avec Stéphane Perger ? Du synopsis à la planche finalisée, quelles furent les différentes étapes de votre travail ?
Pour être concis, je vais directement détailler la manière dont nous opérions sur ce tome 1 :
J’ai écrit le synopsis, le découpage en séquences et la présentation des personnages… J’ai fourni également des éléments de bibliographie à Stéphane et des documents de l’époque ou sur l’époque.
Stéphane a fait des recherches graphiques sur les personnages, les lieux, et les ambiances…
Je lui ai envoyé cinq planches scénarisées et dialoguées.
Il a fait un découpage puis a dessiné les planches. C’est durant cette étape qu’il a choisi la couleur directe, ses tests en couleur numérique ne lui convenaient pas — et à dire vrai, je pense qu’il a eu raison l’ambiance de l’histoire en sort plus que renforcée !
Une fois que nous nous sommes accordés, j’ai commencé à lui envoyer la suite de l’histoire par séquence cohérente… De temps à autres j’accompagnais l’envoi de documents — Stéphane a fait de nombreuses recherches précises ; un travail d’orfèvre !
Avant de passer à la couleur, je recevais les planches en noir et blanc : discussion et/ou modification !
Il passait à la couleur et je lui envoyais la suite… Et ce jusqu’à la fin !
Stéphane a proposé plusieurs couvertures.
J’ai écrit le dossier et l’avant-propos à la fin de la réalisation des 30 premières planches… Stéphane a ajouté les illustrations et mis le tout en page.
Durant toutes ces étapes, l’éditeur a lu et donné son avis sur l’avancement des planches — il faut le dire car c’est de plus en plus rare !
Enfin, nous avons fait une relecture des dialogues et Stéphane a apporté les corrections…
Voilà !
Entre l’idée du projet et la sortie il s’est écoulé près de 12 mois…
© Emmanuel Proust Editions / Vincent Pompetti
Peux-tu nous en dire un peu plus sur tes projets tels que Raspoutine et le tsar fou? Qu’est ce qui t’attire tant dans la Russie de Dostoïevski, Tolstoï et Tchekhov ?
La Russie m’a toujours attirée car son histoire est très liée à celle du monde arabo-musulman ! Dire que la Russie est européenne, c’est certainement oublier qu’une grande partie de son territoire était divisée en khanat musulman. Il y a même un proverbe russe qui dit que les Russes ont choisi le christianisme à l’islam pour une seule raison : la première n’interdisait pas l’alcool… Mais tout cela nous éloigne de la question.
Le monde slave en général m’a toujours intéressé. Dans mon quartier, j’ai grandi avec des Yougoslaves. Mes amis d’enfance et des plus récents sont donc d’origine russe, serbe, croate, albanaise ou encore monténégrine ! Je comprends donc pas mal de mots… Cela m’a valu de sympathiser avec Gradimir Smudja et Janjetov !
La littérature et le cinéma russe m’attirent énormément. J’avais envie de raconter des histoires où l’orient et la Russie se retrouvent. C’est le cas avec ces deux projets :
Le Tsar fou est une fable dans laquelle un Tsar se retrouve menacé par des conjurés. Il se déguise pour les démasquer et tout finit bien dans le meilleur des mondes ! Je me suis inspiré de la vie du calife Haroun al-Rashid et d’un aphorisme de Khalil Gibran sur le roi et son peuple qui devient fou. (sortie prévue chez EP éditions début 2006)
Raspoutine aborde la vie de ce personnage d’une manière fictive pour se terminer au troisième tome dans la réalité historique de ce faux prophète. (sortie prévue chez EP éditions en octobre 2005)
Le Tsar fou est dessiné par Lionel Chouin avec qui je publie tous les mois une ou deux pages dans Meuriad un magazine en breton. Raspoutine est dessiné par Vincent Pompetti.
Une caractéristique commune aux deux séries est qu’il y a un mélange de l’orient et de la Russie le tout observé ou sous le regard d’occidentaux !
© Emmanuel Proust Editions / Lionel Chouin
En tant qu’auteur, comment perçois-tu les séances de dédicaces ?
J’adore en faire (pour le moment) car je peux côtoyer les lecteurs mais aussi découvrir la France, un pays magnifique. En outre, je retrouve des dessinateurs avec qui je travaille, d’autres que j’aime bien et de nouveaux auteurs !
Je vais en dédicace partout : du petit festival perdu au milieu de nulle part au très grand comme Chambéry !
Peux-tu nous en dire un peu plus sur Les cavaliers de l'Apocalypse qui sortira courant mai chez Theloma ?
© Theloma/ Tarek / Bautista
C’est un album de bande dessinée à part pour moi. Angel Bautista un ancien de l’époque Métal Hurlant m’a proposé de lui écrire un récit de « Dark Fantasy » (en France ce que l’on nomme « héroic Fantasy » est souvent du « sword and sorcery » ou du n’importe quoi !!) un genre que je ne connaissais pas et qui de prime abord ne me parlait pas. D’ailleurs à cette époque je n’avais rien lu de Tolkien et consort… Angel est une personne que j’apprécie beaucoup, ce qui n’a fait qu’accroître mon envie de me lancer dans cette aventure !
Bref, j’ai commencé à écrire un récit dans lequel les cavaliers de l’Apocalypse (cf. Saint Jean) se retrouvaient dans un monde où le désespoir et la guerre régnaient. Leur but : hâter l’arrivée de leur maître, de leur véritable maître ! Le tome 1 est un récit complet dans lequel ils se retrouvent à servir un autre maître que le Malin. Le tome 2 est en cours, il se déroule dans le monde des Vikings !
Une version noir & blanc est sortie en mars à l’occasion du salon du livre de Paris (tirage limité à 500 exemplaires numérotés et signés). La version en couleur sort en mai — enfin puisqu’il est terminé depuis 18 mois !
Sur le site de l’éditeur, il y a des infos…
Y-a-t-il une question que je n’ai pas posé et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Oui, celle-ci !
Désolé pour cette blague digne de Max Pecas ! En fait, je voulais ajouter simplement une chose : la polémique lancée par Menu dans son livre a au moins le mérite d’ouvrir le débat ! Au lieu de déverser son fiel sur les 48CC, il devrait lire de temps en temps certaines bandes dessinées éditées chez les « gros » et il constatera que l’engagement ou la prise de risque de certains auteurs se fait également chez ces éditeurs… Monsieur n’a pas le monopole de la contestation… A trop crier que l’on est intelligent, on finit par oublier que cette notion est relative et que la modestie doit demeurer notre unique compagne dans ce long chemin qu’est celui de la création d’histoires…
Toujours est-il qu’il a au moins eu l’audace de lancer le débat !
Pour finir et afin de mieux te connaître et comme le veut la tradition des SdI, voici un petit portrait chinois à la sauce chrysopéenne…
Une créature mythologique : L'Hydre de Lerne
Un personnage de cinéma : Yoda
Un personnage biblique : Salomon
Un personnage de roman : Cadfael
Un personnage historique : Le calife Haroun al-Rashid
Un personnage de BD : Adèle Blanc-Sec et Corto Maltese
Un personnage de théâtre : Sganarelle
Une œuvre humaine : Pétra
Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !