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Le Smithy Code décodé
il fallait oser...

LONDRES (AP) - Le message codé glissé malicieusement dans le jugement du procès du "Da Vinci Code" a été décrypté. Un avocat londonien Dan Tench et le "Times", très sérieux quotidien britannique, ont annoncé vendredi avoir trouvé la solution, une référence assez obscure à la marine britannique.... Le juge de la Haute cour britannique Peter Smith a confirmé qu'ils avaient réussi.

La phrase décodée, "Jackie Fisher qui êtes-vous Dreadnought" (en anglais Jackie Fisher who are you Dreadnought"), en a surpris plus d'un. Le juge avait livré un indice, l'article qui lui est consacré dans le "Who's Who" britannique. Il y est en effet présenté comme un grand admirateur de John "Jackie" Fisher, un amiral du XIXe siècle, considéré comme le grand modernisateur de la marine britannique avec le développement du premier navire de guerre moderne, le "Dreadnought".

Dans un message électronique, le magistrat a expliqué qu'il avait introduit cette référence dans le jugement car l'ouverture du procès du "Da Vinci Code" avait coïncidé à peu près avec le 100e anniversaire du baptême du navire.

"Le message révèle un événement important, mais aujourd'hui oublié, qui s'est produit quasiment 100 ans jour pour jour avant le début du procès", dit-il. En fait, le "Dreadnought" a été lancé le 10 février 1906, et le procès du "Da Vinci" s'est ouvert le 27 février. Le juge Smith a ajouté qu'il avait délibérément mis une coquille dans le message "pour ajouter à la confusion".

L'ordonnance rendue le 7 avril par le juge Smith a conclu que Dan Brown n'avait pas plagié "L'Enigme sacrée" ("The Holy Blood and the Holy Grail"), un essai dont deux des auteurs avaient porté plainte contre l'éditeur du best-seller mondial "Da Vinci Code", vendu à plus de 40 millions d'exemplaires depuis sa sortie en 2003.

Reste que ce n'est pas le contenu du jugement qui a mis en effervescence le monde juridique britannique, mais l'annonce, la semaine dernière, qu'un message codé avait été caché dans le jugement.

Dans les 71 pages du texte, une série de lettres apparaissaient en italiques. Les premières formaient les mots "Smithy code", "le code Smithy", un jeu de mot sur le nom du juge. Les suivantes contenaient le message codé: "jaeiextostgpsacgreamqwfkadpmqzvz".

L'avocat Dan Tench qui a décrypté le message a expliqué que la clé se trouvait dans les pages du thriller ésotérique de Dan Brown. Il est ainsi fait allusion dans le "Da Vinci Code" à la suite Fibonacci, une suite mathématique dans laquelle chaque nombre est la somme des deux précédents: 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, .... Le code a été conçu en réécrivant l'alphabet à partir de la suite.

Peter Smith, 53 ans, a précisé dans un communiqué qu'il lui avait fallu environ 40 minutes pour créer le code, et encore 40 minutes pour l'introduire dans le texte du jugement. Et pourtant, assure-t-il, "je déteste les mots croisés et je ne fais pas de Sudoku. Je n'ai pas la patience". AP
Le Korrigan