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Jehanne l'égyptienne
la momie III

TOURS (AP) - Les restes longtemps présentés comme ceux de Jeanne d'Arc, qui sont en réalité des fragments de momie égyptienne, "n'ont jamais eu le statut de reliques" et "il n'y a jamais eu aucune piété autour, aucune dévotion", a expliqué jeudi Bertrand Vincent, le responsable communication du diocèse de Tours. Selon lui, une "blague" de laborantin pourrait être à l'origine de la mystification.

Des chercheurs ont analysé le contenu d'un bocal appartenant à la paroisse de Chinon (Indre-et-Loire) et étiqueté "Restes présumés trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans". En réalité, "ce sont les restes d'une momie égyptienne", a annoncé le Dr Philippe Charlier mercredi.

"Ces soi-disant restes de Jeanne d'Arc, le diocèse ne les a jamais considérés comme des reliques et elles n'ont jamais fait l'objet d'une dévotion à quelque époque que ce soit", a insisté M. Vincent. "Que ces restes aient existé ou non, ça ne changeait strictement rien à la foi des fidèles".

Le bocal aurait été donné à la paroisse de Chinon dans les années 1950 ou 1960 par quelqu'un qui les tenait d'une autre personne, d'après M. Vincent. A l'origine, il aurait été découvert dans une pharmacie parisienne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

"Il y avait de quoi douter de l'authenticité de ces objets", a souligné le responsable communication du diocèse de Tours. "Dès le départ, on a pensé que c'était une plaisanterie de laborantin ou d'étudiant en médecine". Et de conclure que "la blague a particulièrement bien réussi" puisqu'"un siècle et demi après, on s'y intéresse encore". AP
Le Korrigan