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SOS Rupture
SOS manque de courage

BERLIN (Reuters) - Un Berlinois a trouvé un filon en or - son métier est d'annoncer personnellement aux victimes de rupture sentimentale qu'ils/elles ont été largué(e)s par leurs ex-chéris.

"Ma mission est de vous annoncer que tout est fini", explique Bernd Dressler, qui prend 50 euros par visite pour délivrer la mauvaise nouvelle.

Ces onze derniers mois, cet oiseau de mauvais augure est intervenu à plus de 200 reprises. Et son "carnet de commandes" est si chargé qu'il a dû s'adjoindre les services d'un assistant pour tenir à jour son emploi du temps.

L'entrevue elle-même dure généralement moins de trois minutes et, reconnaît-il, celui ou celle qui reçoit la mauvaise nouvelle est le plus souvent sous le choc.

Au quotidien Berliner Morgenpost, Bernd Dressler ajoute, avec une pointe de regret: "On ne m'invite pratiquement jamais à prendre le café après".

A titre de précaution, ses futurs clients sont priés de remplir un questionnaire pour déceler d'hypothétiques tendances à la violence de leurs futurs ex-partenaires.

Cet homme d'affaires entreprenant, économiste de formation et ancien courtier d'assurances, propose aussi d'aller chercher les affaires personnelles de celui qui "largue" son conjoint par procuration.

Mais il ne prend pas au-delà d'une valise.

Il propose aussi un tarif préférentiel (19,95 euros) pour la formule de rupture par téléphone ou par courriel (www.trennungsagentur.de).

Les récipiendaires de ses services sont, pour les deux-tiers, des femmes âgées en moyenne de 24 ans.

Dressler propose aussi des stages de préparation, à 70 euros l'heure, pour ceux ou celles qui voudraient annoncer eux-mêmes la rupture. Il les aide notamment à rédiger leur "discours de rupture".

Enfin, "last but not least", il offre ses services, toujours moyennant finances, à ceux ou celles qui espèrent sauver in extremis leur couple (www.komm-zurück24.de) ou souhaitent se confondre en excuses pour avoir "fauté".
Le Korrigan



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