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Coeur tam-tam
Coeur tam-tam



Fiche descriptive

Roman Graphique

Tonino Benacquista

Olivier Berlion

Olivier Berlion

Dargaud

Long Courrier

Octobre 2003

Chronique

Un homme, dans un petit village, rêve à l'Afrique et aux palmiers. Quatre truands, qui doivent beaucoup à Audiard, vont essayer de le faire parler, mais de quoi?

Eugène, la soixantaine, un peu minable, vit dans un petit village de la France profond. Il est l'Africain, car il a vécu de nombreuses années là-bas et plante des palmiers dans son jardin. Il gêne aussi pas mal, car sa maison est située dans une zone où le maire veut construire une superbe usine. Un soir, il voit débarquer quatre malfrats en cagoule et M16 et pense que l'on veut le chasser de ses terres. Il découvre en fait que ce que les voyous cherchent, ce sont des renseignements sur un sac de diamants dont lui seul peut retrouver la trace.
un bon album !


une utopie dépaysante
Le scénario est écrit par Tonino Benacquista, scénariste du superbe et intimiste « Outremangeur » et de « la boîte noire », tous deux dessinés par Jacques Ferrandez et tous deux portés au cinéma (le premier par Richard Berry et le second par Thierry Binisti… Pour la petite histoire, il a aussi collaboré au scénario de l’excellent « sur mes lèvres » avec Jacques Audiard et Antoine De Caunes a adapté l’un de ses romans, « les morsures de l’aube » au cinéma). Cœur tam-tam est en fait une adaptation d’une des nouvelles de l’auteur, paru dans «la Machine à broyer les petites filles », paru chez Rivages.

Coeur tam-tam est un one-shot original, à la fois burlesque et subtil. Le personnage central, Eugène, se sent plus africain qu’autre chose et beaucopup semble le considérer comme un étranger dans son village natal, voir franchement comme un indésirable, surtout qu’il ne semble pas décidé à vendre son lopin de terre, ce qui contrarie le maire qui souhaiterais y implanter une jolie usine. Imginez sa surprise lorsqu’une bande de malfrat armés de M16 débarquent chez lui pour retrouver un bouquin qu’il a écrit et dont les ventes ont culminé à près de… 14 exemplaires…
Une histoire simple, pleine d’ellipses bien orchestrées, dont on sort comme apaisé. La critique du mode de vie à l’occidental, où le culte du profit est exacerbé, est accentué par une vision quasi paradisiaque de l’Afrique. Ce contraste fort et marqué, limite caricatural, reflète finalement bien ce qu’est le personnage central de l’album et sa vision du monde… L’intrigue oscille entre le polar loufoque, le conte social et l’utopie.

Olivier Berlion fait à nouveau merveille aux pinceaux. Se décors sont soignés et lumineux, son dessin insuffle au récit cette petite note de nostalgie et de mélancolie des terres africaines que ressent notre héros bien malgré lui, Eugène. Ses paysages africains sont superbes, plein d’une douce quiétude et de chaleur.

Un one-shot dépaysant fort séduisant…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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