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Le Combat Ordinaire
Le Combat Ordinaire



Fiche descriptive

Roman Graphique

Tome 1

Manu Larcenet

Manu Larcenet

Dargaud

Poisson Pilote

2003

Chroniques
Le Combat Ordinaire
Tirez sur l'ambulance!

Drôle et Emouvant
Les quantités négligeables
Quantités Négligeables
Ce qui est précieux
un album d'une rare justesse
Planter des Clous
du macrocosme au microcosme

Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”.

À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.

Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d’un caractère “affirmé”), qui se fait charcuter par le gros chien d’un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. “J’ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d’égout”, disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d’égout : il fera juste ce qu’il faut pour retrouver Émilie.

“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel de Larcenet, et le meilleur — en attendant le suivant.
un chef d'oeuvre!


Tirez sur l'ambulance!
Je viens de relire le Combat ordinaire qui m'avait laissé un souvenir très positif à l'heure de sa sortie.

Rédiger une critique d'un album encensé par la critique n'est pas chose aisée, et ce d'autant plus que je ne sait pas trop par quel bout la prendre...

C'est une histoire simple d'un gars comme vous et moi... Ordinaire, presque banal... Un adulte qui se cherche, qui cherche à donner un sens à tout ça, à sa vie, au monde...

Une histoire légère et pleine de finesse qui réveille d'étranges échos en nous? Parce que ce Marco, on a la furieuse impression de bien le connaître... C'est une part de nous, de notre enfance, une part de ceux qu'on a rencontré...

Je range cette BD hors norme, à la fois simple et bouleversante, tendre et grave, au côté de Quartier Lointain, parce qu'elle a éveillé, ou plutôt réveillé des choses bien enfouies, des bribes de vies, des souvenirs que l'on évoque le sourire aux lèvres et la larme à l'oeil... De ces moments simples et anodins qui mis bout à bout font l'ensemble d'une vie...

Une grande BD à lire, et à relire...
Le Korrigan


un chef d'oeuvre!


Drôle et Emouvant
Prix du meilleur album à Angoulême, Le Combat Ordinaire est effectivement une BD hors du commun.

Au premier coup d’œil, on cherche plus l’ascendance du « Combat… » du côté de Titeuf…et puis on saisit vite la différence de ton… Les dessins de Manu Larcenet ne sont alors plus légers mais d’une force évocatrice toute simple et d’autant plus puissante. Avec une légèreté déconcertante, il parvient même à restituer la force d’une angoisse ou à vous transférer dans la peau de son héros. Tout est très juste et sent le vécu et le ressenti.

L’histoire de Marco, c’est la mienne, et c’est la vôtre. C’est celle de ce type ordinaire qui se débat dans son monde pour lui trouver un sens et s’y donner une place.
La justesse des situations est troublante, et chacun d’entre vous se retrouvera dans la vie du personnage principal de Larcenet (et pas seulement la sienne, d’ailleurs) : ses relations familiales, ses angoisses, son rapport au couple,…
L’auteur aborde même le sujet de la guerre, sous différentes perspectives qui secouent un peu notre vision occidentale et française. Je ne vous en dit pas plus, parce que cette histoire là se ressent plus qu’elle ne se raconte ou se regarde.

Le Combat Ordinaire est donc une sorte de comédie dramatique bédéistique, simple et forte, touchante et troublante.

P.S : Un grand merci à « M », qui se reconnaîtra smiley; et une caressante pensée pour Adolphine smiley, qui aurait aussi bien pu être la chatte de Marco…
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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