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Vies et morts de Robert Fury
Jukebox Motel



Fiche descriptive

Roman Graphique

Jukebox Motel

Tome 2

Tom Graffin

Marie Duvoisin

Marie Duvoisin

Bamboo

Grand Angle

27 Avril 2022


15€90

9782818967997

Chroniques
La mauvaise fortune de Thomas Shaper
Un diable d’album
Vies et morts de Robert Fury
La dernière œuvre de Robert Fury

Où les hommes renaissent au monde. Où les femmes reviennent toujours. Où les lumières se voilent. Pour mieux rayonner ensuite. Thomas Shaper est un jeune peintre dépassé par le succès.

Adoubé par Andy Warhol, rebaptisé « Robert Fury » par un marchand d'art cupide, l'artiste a fui New York et laissé derrière lui sa compagne pour s'installer en Californie.

Sa rencontre fortuite avec Johnny Cash dans un bar de Los Angeles l'a mis sur la route du Jukebox Motel, vieille bâtisse isolée dans laquelle il tente depuis de trouver la paix. Hélas, les tourments familiaux et la peinture lui collent à la peau.

Piégé dans une spirale destructrice, Thomas s'accroche à un fol espoir : que le Jukebox Motel, refuge où il s'est enfermé, donne un sens à sa vie.
un excellent album!


La dernière œuvre de Robert Fury
Jukebox Motel, planche du tome 2 © Bamboo / Duvoisin / GraffinThomas Shaper aurait dû reprendre l’entreprise de maraîchage familiale mais, sentant qu’il n’était pas fait pour cette vie, il décide d’abandonner son Québec natal pour une école d’art newyorkaise, ruinant les rêves de son père qui met fin à ses jours…

Un jour, une toile peinte dans la colère attire l’attention d’Andy Warhol, pape du pop’art et de son trader, Big Man qui lui commande dix toiles qu’il signera sous le nom de « Robert Fury ». Dépassé par le succès, l’artiste fuit New-York, abandonnant sa compagne pour s’installer en Californie. Il croise un jour Johnny Cash qui, écrasé par le succès, lui confie rêver d’un diable d’endroit où il pourrait se ressourcer, loin des foules… Thomas comprend qu’il est lui-même en quête d’un tel lieu… Ce sera le Jukebox Motel qu’il achètera en espérant y trouver la paix…

Alors qu’il commençait à reprendre goût à la vie, Thomas apprend que s’il avait acheté le terrain environnants, la grange qui cristallisait tous ses espoirs, ne lui appartenait pas… La visite de Joan et de leur fille desserre l’étau de la folie qui l’enserrait peu à peu mais cette dernière lui apprend qu’elle a mis fin à ses rêves de songwriter pour embrasser une carrière de journaliste dans les colonnes du New Yorker… Jukebox Motel, planche du tome 2 © Bamboo / Duvoisin / GraffinPeu après son départ, il apprend que Big Man, après avoir récupéré ses dernières toiles, a fait mourir « Robert Fury ». La raison de Thomas vacille et l’artiste perd pied avec la réalité…


dans les affres de la création artistique
Après un premier tome particulièrement accrocheur, Tom Graffin poursuit et conclus l’adaptation de son roman en bande dessinée.

Avec ce diptyque aussi fascinant qu’envoûtant, le scénariste met en exergue les indicibles tourments d’un jeune artiste aussi prometteur que tourmenté entraîné dans la machinerie médiatique et mercantile orchestrées par un charognard marchand d’art qui fait et défait les carrières, pervertissant la création à grand renfort de dollars et ravalant les œuvres au rang de vulgaires marchandises… Thomas Shaper aurait pu rendre les armes et s’avouer vaincu… Mais, pour trouver la force de recommencer et de pouvoir renaître à la vie, il fallait solder ses comptes… Jukebox Motel, planche du tome 2 © Bamboo / Duvoisin / GraffinEt la vengeance de l’artiste contre celui qui a fait sa fortune mais failli provoquer sa perte sera à la mesure des blessures causés par ce marchand d’art aussi pervers que cynique…

Comment ne pas être une fois encore envoûté par le formidable travail de Marie Duvoisin ? La dessinatrice fait une nouvelle fois montre d’un impressionnant sens du cadrage et d’une inventivité graphique saisissante qui nous donne à voir et donc à ressentir les émotions qui assaillent le jeune Thomas. Les scènes d’hallucination psychadéliques sont impressionnantes de maîtrise et de virtuosité et si la séquence des retrouvailles de Thomas et Joan s’avère remarquablement bien orchestrée, une case en bas de page résume à elle seule la violence de ses sentiments, nous faisant entendre son cœur battre à tout rompre et nous faisant ressentir son trouble… Le soin méticuleux que l’artiste apporte à ses décors nous immerge avec force au cœur des années 60, et son remarquable travail sur les couleurs, les contrastes et la lumière qui ne fait que renforcer cette immersion tout en soulignant avec sensibilité les émotions des personnages qu’elle met en scène avec une rare acuité…

Jukebox Motel, planche du tome 2 © Bamboo / Duvoisin / GraffinVie et Mort de Robert Fury referme un diptyque envoûtant qui nous entraîne au cœur des sixties…

Artiste stakhanoviste et inspiré qui a tout sacrifié à la peinture, Thomas Shaper a vu sa carrière décoller après qu’une de ses toiles ait attirée l’attention d’Andy Warhol. Mais, broyé par la machinerie médiatique orchestrée par un charognard marchand d’art, il s’est brûlé les ailes et a perdu pied avec la réalité… Mais, soutenu par ses amis et son amour, il va tenter de prendre sa revanche sur celui qui a fait sa fortune et bien failli causer sa perte… Sa renaissance est à ce prix…

Pour son premier album de bande-dessinée, Tom Graffin signe un scénario envoûtant et passionnant sublimé par le formidable dessin de Marie Duvoisin dont le trait sensible et délicat, l’inventivité graphique et le remarquable travail sur la couleur ne peuvent que forcer l’admiration…

En entraînant le lecteur dans les affres de la création, Jukebox Motel est un album tourmenté et lumineux qui ne devrait laisser aucun lecteur indifférent…


- Elles sont parfaites, vraiment, du grand Fury.
- C’est de la merde, de la grande merde.
- Allons Shaper… Pas de fausse modestie. Un jour, Andy m’a dit ceci : « le génie est comme une tempête, il se mesure au désordre qu’il cause ». Et toi, je peux dire que tu es un sacré génie.dialogue entre Big Man et Thomas Shaper

Le Korrigan




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