Roger Seiter, le talentueux scénariste de Fog, revient avec HMS, qui se propose de raconter, sous la forme d’un diptyque, format qu’il affectionne, une enquête policière menée à bord d’un vaisseau de la marine royale anglaise. Peu à peu, des éléments sans lien apparents s’assemblent peu à peu pour constituer le nœud d’une intrigue complexe et passionnante et el voile se lèvera peu à peu sur un sombre complot qui gangrène la vie à bord du navire.

Mais au delà de l’enquête, un huis-clos rondement mené, les auteurs nous invitent surtout à découvrir la vie à bord d’un navire à la fin du XVIIIième siècle. A l’instar de Fog ou l’on découvrait les clivages de la société londonienne à travers les enquêtes passionnantes de Mary Launceston et Rupert Graves, l’intrigue principal nous permet de découvrir un monde à part, au sein de ce microcosme qu’étaient les navires de cette époque.
La reconstitution des costumes et des décors, fruit de recherches passionnées, est des plus minutieuse. Le dessin réaliste de Johannes Roussel, renforcé par une mise en couleurs très réussies malgré le recours à l’informatique fait ici merveille. L’atmosphère confinée et oppressante qui règne à bord de ce navire est superbement rendue et l’action est renforcée par le recours à des cadrages audacieux et très réussis.

Une bande dessinée historique captivante, tant pour son intrigue que pour la reconstitution historique de l’univers de la marine.