Haut de page.

La Guerre des mondes
La Guerre des mondes



Fiche descriptive

Fantastique

Steven Spielberg

Tom Cruise, Justin Chatwin, Dakota Fanning

06 Juillet 2005

Chronique
La Guerre des mondes
Spielberg VS Créativité…

Les extraterrestres envahissent la Terre. Malgré la résistance des humains, les petits hommes verts dominent...
un film plutot moyen...


Spielberg VS Créativité…
Voilà. C’est confirmé.
Steven Spielberg l’artiste, le cinéaste de génie, est décédé ; étouffé par une pluie de billets verts. On serait tenté de lui rendre hommage, mais nous savons que les hommages ne lui réussissent pas, comme ce fut le cas de son dernier film : La Guerre des Mondes, adaptation du cultissime ouvrage d’anticipation d’H.G. Wells (1898). Voulu comme un hommage au film de Byron Haskin de 1954, cette lubie évite à Spielberg d’avoir à retravailler le scénario… Du coup, nous voici avec un film taillé pour le cinéma des années 50 (voire pour les lecteurs du 19ème) en format et épaisseur scénaristique, pour nos yeux de spectateurs de 2005.

Du coup, faut bien le dire : on s’emmerde un peu beaucoup ; et au bout, on a l’impression de n’avoir pas vu grand-chose…

Les personnages sont assez transparents, non pas parce qu’il s’agit de remettre le talent de Tom Cruise et de Dakota Fanning en cause, mais parce que le film ne leur offre aucune opportunité (surtout à la petite) de briller. C’est une fuite linéaire, avec une fin pseudo-scientifique fort risible puisque les aliens avaient tout à fait les moyens de prévoir les problèmes épidémiologiques (H.G Wells est excusé, pas Steven). Alors, oui, c’est par les petits que viendra la paix, comme il reviendra peut-être à nos enfants de rétablir l’équilibre du monde, mais ça ne tient pas debout avec l’entrée en scène tonitruante des envahisseurs. Quant à la morale se référant à la sagesse divine pour expliquer la fin des guerres et la place de toute chose dans la création, je la sens déplacée comme une Cadillac rose au milieu des bidonvilles de Bogota. Oui, il y a des inégalités dans le monde, des atrocités, des extinctions d’espèces ; et non, manifestement, ce n’est pas Dieu qui le veut, et ce n’est pas non plus lui qui va replanter la forêt amazonienne… C’est inexcusable d’entendre encore ça « in this day and age ».

Cela dit, bien sûr, la réalisation est propre, les effets spéciaux impressionnants (comme souvent maintenant), le point de vue adopté intéressant (un père raté qui veut juste sauver ses gamins et son petit cul)… Mais à mon sens, le mot d’ « adaptation » n’exclue pas forcément la mise aux normes scénaristique d’une œuvre par rapport à son temps. Je suis peut-être intransigeant, et sans doute incapable de percevoir qu’il s’agissait là d’une œuvre esthétique et intimiste (et puis moins il y a d’acteurs, moins il y a de salaires à verser, plus il y a de revenus pour le duo Cruise-Spielberg, mariés sur l’autel de la monnaie). Mais pour moi, la débauche d’effets spéciaux rend caduque les démonstrations de savoir-faire du cinéaste, puisque la majeure partie du film est « synthétique ». Quant aux arrangements faits avec la crédibilité, je le redis : le slalom sans soucis sur l’autoroute, le troglodyte qui ne fait signe qu’à Tom et sa fille, ça me fait marrer. Et puis l’arrivée triomphale en pleine rue déserte de Boston illuminée artificiellement avec juste la porte qui s’ouvre sur maman (encore vivante smiley)…Chapeau !

Alors bien sûr, aux Etats-Unis, après les évènements que l’on connaît, le film touche le public. Une invasion sur leur propre sol, des moyens contre lesquels on ne peut rien tellement ils sont différents et incompréhensibles, le patriotisme héroïque remis en question (un tout petit peu),…, ok. Mais pour moi, en plus d’être un témoignage des peurs nord-américaines, « La Guerre des Mondes » est juste un mauvais film.
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.