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Zatoichi
Zatoichi



Fiche descriptive

Aventure

Takeshi Kitano

Takeshi Kitano, Tadanobu Asano, Michiyo Ogusu

05 Novembre 2003

1h56min.

Chronique

Au Japon, au XIXe siècle, Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, il est un redoutable combattant, rapide comme l'éclair et dont les coups s'avèrent d'une stupéfiante précision.
Alors qu'il traverse la montagne, il découvre une petite ville entièrement sous la coupe d'un gang. Son chef, Ginzo, se débarasse de tous ceux qui osent se dresser sur son chemin, d'autant plus efficacement qu'il a engagé un redoutable samouraï ronin, Hattori.
Dans un tripot, Zatoichi rencontre deux geishas, aussi dangereuses que belles. Okinu et sa soeur Osei vont de ville en ville à la recherche du meurtrier de leurs parents. Elles possèdent pour seul indice un nom mystérieux : Kuchinawa.
Dès que les hommes de main de Ginzo croisent Zatoichi, l'affrontement est inévitable et sa légendaire canne-épée rentre en action.
un excellent film!


Rouge Pétillant !
Non, il ne s’agit pas d’une publicité sauvage pour une marque d’eau à bubulles s’étant offert un lifting marketing, mais bien d’un film nippon sanglant mais largement décalé que nous offre le grandissime Takeshi Kitano. Vous ne le connaissez pas ? Alors soit vous n’êtes jamais entré dans une salle de cinéma, soit avoir une « bride » sur les yeux vous fâche…
En effet, vous vous êtes privés de « Violent Cop », « Hana-Bi », « L’été de Kikujiro », etc…c'est-à-dire de ce que le cinéma japonais propose de mieux à l’exportation, avec les mangas… Mais, pour résumer, disons juste que Kitano est le plus burlesque et irrévérencieux acteur et réalisateur japonais de tous les temps. Nous ne sommes qu’à l’aube du 21ème siècle me direz-vous, mais tout de même, ce n’est pas peu dire.

Ici, on le retrouve aux commandes de l’adaptation d’un mythe cinématographique du pays du Soleil Levant : Zatoichi, porté en télé en 1964 à l’origine tout au long de 26 épisodes.
Kitano a cependant choisi de retranscrire un épisode nouveau et original du masseur-sabreur aveugle…qu’il interprète lui-même. Pour ce faire, il a conféré au héros une apparence nouvelle par rapport au héros sombre aux kimonos colorés : blond-platine et vêtements sombres, plus énigmatique et plus détaché que jamais…et pris cette fois dans un panier de crabes yakusa (criminel) dont il va devoir récurer les parois.

Le ton est largement délirant, faisant la part belle au comique de situation et aux jeux musicaux rythmés. La réalisation suit, et notamment lorsque la violence jaillit comme la lame du fourreau du masseur. Enfin, une galerie de personnages tantôt loufoques tantôt tragiques, fait que ce film est à classer à part dans le genre des films de samouraïs. Pour tout vous dire, il se termine même par une chorégraphie de claquettes (Kitano adore les claquettes…) enjouée et entraînante qui est aussi l’occasion de saluer les acteurs de cette farce.

Bref, c’est du grand art, un exercice de style maîtrisé et étonnant qui n’a pas permis à Kitano de recevoir le Lion d’Argent de la réalisation à Berlin pour rien… Peut-être que son rythme parfois lent pourra freiner votre enthousiasme, mais vous ne pourrez que goûter avec délectation à son ton décalé et décapant…
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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