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Peter Pan
Peter Pan (le film)



Fiche descriptive

Fantastique

Peter Pan (le film)

P.J. Hogan

Jeremy Sumpter, Jason Isaacs, Ludivine Sagnier

04 Février 2004

1h53mn.

Chronique

Chaque soir, Wendy émerveille ses jeunes frères avec ses fantastiques récits épiques, jusqu'au jour où son père décrète qu'elle est désormais trop grande pour partager leur chambre...
Ce que les adultes ignorent, c'est qu'un autre garçon, Peter Pan, se passionne lui aussi pour les histoires de Wendy. Il vient de loin pour les écouter. Sa soudaine apparition va marquer le début d'aventures aussi fabuleuses qu'exaltantes...
A travers le ciel étoilé, Peter, les enfants et la minuscule fée Clochette prennent le chemin d'un endroit où le rêve est roi : le Pays Imaginaire...
Là-bas, Wendy et ses frères découvrent les Garçons Perdus et leur repaire souterrain. Mais le danger rôde et l'infâme Capitaine Crochet est prêt à tout pour remporter le combat qui, depuis longtemps, l'oppose à Peter...
un excellent film!


Brillant et Mélancolique
Et bien voilà : c’est fait. Voici enfin la meilleure adaptation cinéma de la pièce de J.M. Barrie sur le plus célèbre des garçons imaginaires.

Résolument différent de la version de Spielberg (Hook), qui s’intéressait d’ailleurs a un Peter adulte, le film de P.J. Hogan (« Le mariage de mon meilleur ami ») met en scène une fable à mon avis très proche de l’esprit originel de l’œuvre, ou en tout cas de l’idée que je veux m’en faire et que les bédéphiles auront déjà retrouvé dans le travail de Loisel. Car à n’en pas douter, Peter Pan est la face rêvée de toutes ses enfances gâchées par la révolution industrielle qui broya en Angleterre plus qu’ailleurs des enfants par milliers.

Déjà, le personnage de Peter est interprété par un certain Jeremy Sumpter qui réussit à donner du relief à ce petit garçon tourmenté qui n’en est plus vraiment un mais qui veut se convaincre que c’est le cas. Rien qu’au début du film, il n’y a qu’à voir comment l’acteur fait le fier devant Wendy pour retrouver un Peter crédible et pertinent. La direction est la bonne.

Wendy n’est pas en reste, interprétée par une petite nouvelle (Rachel Hurd Wood) charmante et volontaire en gamine bourrée d’imagination et de finesse à la frontière entre sa vie d’enfant et sa vie de femme…

Bien sûr, Crochet n’est pas en reste, et l’on ne peut rien reprocher à Jason Isaacs (Lucius Malefoy dans « Harry Potter », « The Patriot » avec Mel Gibson) tellement le rôle lui va comme un gant.

Ensuite, Clochette a un sale caractère, et nous sommes loin de la version édulcorée de Julia Roberts qui ne savait que sourire. Là, avec une Ludivine Sagnier (sur laquelle le réalisateur a flashé alors qu’il voulait au départ une fée de synthèse) sans voix, on mesure toute la tonalité comique mais aussi dramatique du personnage ailé. Caractère de m… et jalousie extrême sont les principaux traits de sa personnalité au demeurant lumineuse. Notons d’ailleurs que les fées n’ont jamais été aussi bien rendues en termes d’effets spéciaux. Le vol de fin vaut le coup d’œil, comme la nuit éclairée par des fées. Il y a même un ballet au cœur d’un gigantesque tronc où dansent apparemment le Roi et la Reine des fées…
Si ça ne vous suffit pas, une petite apparition de sirènes (trop courte !) vous refroidira un peu les ardeurs…

Le monde, presque un personnage à part entière, est clairement mis en lien avec Peter. C’est SON monde imaginaire, fruit de son rejet du notre et de la puissance de sa résolution. C’est surtout à travers ce monde et ses soubresauts que l’on ressent la véritable particularité de Peter. On imagine toute la souffrance qu’il lui a fallu pour ériger de telles barrières, si belles pourtant qu’elles font du Pays Imaginaire une cage dorée, où l’oubli est la règle.
Les décors, légèrement naïfs et couplés à quelques effets splendides, confèrent au film l’ambiance caricaturale d’un imaginaire infantile, en même temps qu’ils retranscrivent sa fertilité sans bornes. C’est superbe.

Je crois bien que le seul problème de ce film est qu’il y avait tellement à en dire et en montrer qu’il est bien difficile de faire le tour du Pays Imaginaire et de ses habitants autrement que par un survol qui laissera parfois un goût de trop peu à certains.

Voilà. Il est temps pour vous de renouer quelques minutes avec une enfance ou tout est encore possible et rien n’est interdit, même si vous devez en revenir avec un petit brin de mélancolie cueillit au Pays Imaginaire.
Keenethic



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