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H2G2 : le guide du voyageur galactique
H2G2 : le guide du voyageur galactique



Fiche descriptive

Science-Fiction

Garth Jennings

Martin Freeman, Mos Def, Sam Rockwell

17 Août 2005

1h48min.

Chroniques

Sale journée pour le Terrien Arthur Dent. Sa maison est sur le point d'être rasée par un bulldozer, il découvre que son meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre et pour couronner le tout, la Terre va être pulvérisée dans quelques minutes pour faire de la place à une voie express hyperspatiale.
Arthur a une chance de survivre, mais il doit pour cela se faire prendre en stop par un vaisseau spatial, avec l'aide de Ford. Sa plus grande aventure va commencer au moment où notre propre monde disparaît... Arthur se jette dans l'inconnu et entame un délirant périple au cours duquel il va découvrir la véritable nature de l'univers.
un excellent film!


42 !
C’est en ce simple chiffre que tient la seule réponse que vous apportera ce film délirant et délicieux sur « le sens de la vie, de l’univers et de tout ce qui existe ».
Si cela ne suffit pas à satisfaire vos interrogations philosophiques les plus profondes et les plus déprimantes, il n’en demeure pas moins que vous aurez au moins passé près de deux heures de franche rigolade, à suivre les péripéties d’une bande improbable de clandestins : un président de galaxie bicéphale égocentrique, un auto-stoppeur de bêla tegeuse, un robot maniaco-dépressif, une aventurière en mal de nouveaux horizons et un anglais chiant et couard (bref, un anglais, quoi smiley!). Aucun acteur n’est en reste ou en dessous du niveau global, depuis l’anti-héros so british mais si vrai (Martin Freeman) jusqu’au président barjo incarné par le talentueux Sam Rockwell (« La Ligne Verte »), un habitué des loufoqueries, qu’il maîtrise sur le bout des doigts (en espérant le voir dans d’autres rôles). On est heureux aussi de retrouver Warwick Davis qui avait enchanté les esprits rêveurs dans Willow, et qui vit une seconde carrière avec la recrudescence du cinéma fantastique et « science-fictif » (Harry Potter, Star Wars,…). Mos Def (Ford Prefect, le vaisseau-stoppeur fou) est quant à lui d’une truculence tout en expressions faciales et en mouvements saccadés. Même la jolie fille a un air halluciné, ouf !...

Ca démarre très fort, avec un délire « delphinoïde » proche de la comédie dansante, et ça ne perd pas de temps en enchaînant sur les nécessités de « terra-ssement » du périphérique galactique… En 10 minutes, on est dans le bain, ou plutôt dans le vide intersidéral.

Le Guide du Voyageur Galactique n’est pas d’une édition récente, puisqu’en 1978 en sortait une première version en forme de mini-série, alors que l’univers s’extirpa de l’imaginaire créatif et débridé de Douglas Adams. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette science-fiction là vient d’ailleurs, tout en restant l’image déformée de notre propre société.

La métaphore (en est-ce vraiment une ?) administrative qui nous présente une machinerie bureaucratique procédurière cyclopéenne, peuplée de créatures de cauchemars lentes et pointilleuses, va vous chercher au fond des tripes, parce qu’elle n’est pas très éloignée de l’idée fantasmée et caricaturale que l’on pourrait s’en faire… Les Vogons sont tout simplement…dégueulasses, et c’est génial. Le passage sur la poésie vogon vaut son pesant de cacahuètes, parce que les artisans du film parviennent en quelques mots à peine soufflés à nous faire ressentir l’essence de ce qu’elle est…et c’est effectivement abject smiley. Pour le reste, la critique d’un système politique technocratique ou seuls les inutiles et les imbéciles (oh…douloureuse actualité…) ont le droit d’être élus -tandis que les gérontocrates oligarques restent en poste- est redoutable de cynisme et de lucidité.

Visuellement, c’est une réussite totale ; qui nous immerge dans un monde « alien » par le biais de décors dépouillés mais originaux, ou de facilités brumeuses en plans serrés. Mais c’est excusé, parce que l’essentiel n’est pas là, et que ça nous change (suivez mon regard, jeune padawan…). Non, ce chemin là se parcoure le sourire aux lèvres, et l’imagination en ébullition. Parce que c’est aussi au spectateur qu’il appartient de dessiner les contours de la blatte d’exécution vogon ou de deviner quelle est l’espèce « la plus intelligente » (ahh, ce complexe d’infériorité si humain…) de la planète Terre.

Le passage au cœur du chantier de terraformation est tout simplement enchanteur, et catapulte littéralement la séquence comme l’un des moments forts de ce film qui n’oublie pas d’être un poil moraliste et carrément écolo, parce que c’est peut-être important d’y penser parfois… Tout le budget a dû être englouti dans la séquence (et dans les costumes vogons, aussi ; on en profite pour faire une courbette à Jim Henson qui nous enchante depuis près de vingt ans !), ainsi que dans le personnage joué par John Malkovich, qui est toujours aussi à l’aise lorsqu’il s’agit de mettre mal à l’aise avec l’œil (hum…) du psychopathe… Dommage que l’on ne le voit pas plus, et que cette ballade ait une fin…

Inventif, déjanté, parfois beau, parfois répugnant, toujours décalé ; H2G2 donne envie de rechausser le sac de rando, pour aller voir si l’on ne peut pas se marrer un peu plus loin, là-bas, au delà de l’horizon smiley
Keenethic

un bon film !


Visez bien, Tâchez de ne pas vous tromper d'étoile !
Vous êtes vous déjà demandé pourquoi un appareil capable de provoquer des faits extrêmement improbables est nécessaire pour téléporter un vaisseau spatial sans recourir aux voies hyper-spatiales ordinaires ? A quelle question fondamentale correspond cette réponse, magnifique de concision : "42" ? Quelles étaient les deux espèces présentes sur Terre qui ont une intelligence supérieure à celle de l'homo sapiens ? Comment on peut se greffer une deuxième tête ? Et surtout, question cruciale pour la survie de notre planète et son écologie : En quoi la passion obtuse d'une espèce extra-terrestre appelée "Vogons" pour la bureaucratie a une influence directe sur la durée de vie de notre planète (et, surtout, pourquoi n'a t-on absolument pas besoin de s'en faire pour le réchauffement climatique ) ?

Toutes ces questions trouveront leur réponse dans le magnifique ouvrage que constitue le Guide du Voyageur Galactique ( the "HitchHiker's Guide to the Galaxy") Soyons francs : le film, lui-même adapté des livres, eux-mêmes tirés de l'émission radiophonique, est moins drôle que les livres. Pourquoi donc ? Parce que les producteurs ont voulu condenser l'histoire des 6 livres (qui sont désormais 7 !) en un seul film, ce qui nuit à l'incohérence de l'histoire (non, vous n'avez pas mal lu !), incohérence qui est l'une des sources de l'humour de ce cycle mythique. Car qui dit condensé, dit que l'on a dû supprimer pas mal de traits d'humour et d'anecdotes qui rendent l'histoire bien moins drôle (ainsi, saviez-vous que le chef de chantier, en charge de la démolition de la maison d'Arthur Dent, descend en droite ligne de Ghengis Khan, ou que la planète Terre a en fait été détruite à cause de la conspiration de l'Ordre des psychiatres, dont la profession aurait été mise en faillite si la Terre avait porté son fruit, c'est à dire la réponse à la question qui nous occupe tous ?)

Néanmoins, le film se laisse regarder et on se prend à sourire (à défaut de rire !) souvent, ce qui en fait une bonne occasion de passer la petite soirée familiale devant la télévision. Alors embarquez à bord du fantastique vaisseau "Coeur en Or", et, surtout, visez bien ; tâchez de ne pas vous tromper d'étoile !
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Inspiration jeux de rôle

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