Fiche descriptive Western Lune d'argent sur Providence Tome 1 Eric Hérenguel Eric Hérenguel Eric Hérenguel Vents d'Ouest Aventure Septembre 2005 Chroniques Les enfants de l'abîme un fantastique westernL'esprit de l'Ouest... Dieu par la racine un western kabbalistique envoûtant |
A plus d’un titre, « Lune d’Argent sur Providence » (LASP) est une oeuvre très personnelle d’Eric Hérenguel. Déjà, parce qu’il en est l’unique auteur : scénario, dessin et couleurs sont la résultante de son travail. Ensuite parce que le genre lui tient manifestement à cœur, comme il en témoigne par les petits addendums retraçant la genèse de ce diptyque dont vous avez le premier tome entre les mains (pas encore ? Pffff …). Simplement, avec sincérité et authenticité, l’auteur prend le temps de nous parler de sa BD, en même temps qu’il nous offre gracieusement une filmographie qui sent l’ouest sauvage ; histoire de vous faire une culture. C’est que LASP est directement née des rêves d’un gamin devant la grande vague hollywoodienne des westerns d’il y a quelques décades. Les hommes sont beaux, rasés de près, gominés, et les crosses des Colts brillent sous le soleil. Hérenguel a conservé de cet héritage une mise en forme caricaturale et voulue, en faisant la part belle aux regards qui tuent et aux femmes fatales. Mais le scénario qu’il y greffe, les personnalités travaillés, l’aspect fantastique et terrifiant de l’histoire (ahhh, « Les Mystères de l’Ouest »…) élèvent la lune d’argent au dessus des nuages de la production commune de ce format de l’imaginaire. Les planches sont dynamiques, les décors splendides (la forêt transpire l’inquiétant) et le travail des couleurs est exemplaire. C’est coloré, mais subtilement. J’adore ces teintes presque pastel. Les gros plans sur les regards sont magnifiques, les profils des personnages typés,… ; bref, c’est du beau boulot. Si vous êtes joueur -comme moi- du jeu de rôles Deadlands, ben vous avez là un scénario tout fait qui contient tous les ingrédients nécessaires à un bon moment passé entre amis. Vous avez même les dessins (et le plan de la ville !) pour agrémenter le tout. J’en ai un peu marre des sociétés secrètes séculaires, mais ça colle quand même. J’apprécie l’évolution des protagonistes au cours de l’histoire, comme cette grand-mère qui devient assoiffée de sang après un terrible évènement. Certains personnages sont inoubliables tant ils cristallisent une vision de l’Amérique , tel ce Dixon Deadwood aux allures de Buffalo Bill et au caractère sanguin. Toute la morgue de la vague colonisatrice américaine se retrouve le long du canon de sa Winchester. Avant que ne retentisse le deuxième coup de feu (le tome 2, quoi…), vous voilà transpercé par une BD qui a la délicatesse de renouveler un genre pas assez exploité et qui a pourtant un charme fou, au parfum d’inconnu et de sauvagerie. Il est temps pour vous d’en humer l’air, et de lustrer vos Colts…
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Nous sommes en 1876, mais l’histoire n’est pas celle que vous connaissez. La guerre de Sécession fait rage, et aucun des deux camps ne semble prendre l’avantage. La mer a englouti une grande partie de la Californie, la Nation Sioux revendique les territoires du Dakota. Et les morts marchent parmi nous… |