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Joyeux Noël
Joyeux Noël



Fiche descriptive

Historique

Christian Carion

Diane Kruger, Benno Fürmann, Guillaume Canet...

09 Novembre 2005

1h55

Chroniques

Lorsque la guerre surgit au creux de l'été 1914, elle surprend et emporte dans son tourbillon des millions d'hommes. Nikolaus Sprink, prodigieux ténor à l'opéra de Berlin, va devoir renoncer à sa belle carrière et surtout à celle qu'il aime : Anna Sörensen, soprane et partenaire de chant.
Le prêtre anglican Palmer s'est porté volontaire pour suivre Jonathan, son jeune aide à l'église. Ils quittent leur Ecosse, l'un comme soldat, l'autre comme brancardier.

Le lieutenant Audebert a dû laisser sa femme enceinte et alitée pour aller combattre l'ennemi. Mais depuis, les Allemands occupent la petite ville du Nord où la jeune épouse a probablement accouché à présent.

Et puis arrive Noël, avec sa neige et son cortège de cadeaux des familles et des Etats majors. Mais la surprise ne viendra pas des colis généreux qui jonchent les tranchées françaises, écossaises et allemandes...
un excellent film!


Une histoire irréelle
On pourrait s’étendre sur les magnifiques costumes, les décors soignés, ces acteurs talentueux, Dany Boon en tête, qui incarnent des personnages secoués par l’étrangeté de la situation qu’ils vivent. On pourrait parler des premières scènes efficaces et terrifiantes où l’on voit des écoliers français, anglais et allemands réciter des poèmes appelant à la haine et à la guerre …
On pourrait parler de l’espoir magnifique qu’à dû faire naître cette nuit de Noël atypique dans le cœur d’hommes censés s’entretuer joyeusement. On pourrait parler de cette étincelle d’humanité qui brille toujours, même au plus fort de cette guerre meurtrière, où les soldats de tous bords pataugeaient dans la boue, bouffés par les rats et les poux, rongés par la peur, le doute et l’envie d’en finir. On pourrait parler de la mise en scène académique qui sert fort joliment cette histoire méconnue et pleine d’humanité… On pourrait parler de la naïveté de certaines scène qui loin de nuire au film souligne plus encore l’absurdité de la guerre. Un film angélique, sans doute, mais une histoire tellement poignante qu’on ne peut qu’être touché par ce récit des événements.

On pourrait parler de mille autres choses encore… Mais ce serait perdre son temps…

Le plus simple est encore de vous conseiller vivement d’aller voir Joyeux Noël, un film surprenant, inspiré de faits authentiques passés sous silence, une histoire irréelle qui a dû accompagner ceux qui l’ont vécu jusqu’à leur dernier soupir…
Le Korrigan


un excellent film!


La Vie des tranchées...
« Joyeux Noël » se veut la synthèse romancée des multiples actes de camaraderie qui fleurirent sur le front à l’occasion du Noël 1914.
Le réalisateur, Christian Carion (« Une hirondelle a fait le printemps », splendide…), a souhaité faire de ce film un acte de mémoire humaniste, pour des initiatives qui transcendèrent les barrières de culture…mais pas celles de la hiérarchie politico-militaire, qui réprima dans le sang ce que les états d’alors qualifiaient de « trahison ». C’est bien un drame qui s’est joué lors de cette guerre, comme lors de toutes les guerres ; et ce drame est celui de la xénophobie viscérale, de la méconnaissance, de la nécessité d’avoir un ennemi pour garantir une unité (au profit de qui ?)... Car ceux qui ont pu voir leur ennemi dans les yeux, ceux-là savent que ce qui les sépare n’est pas infranchissable, et encore moins dangereux…

Le film nous propose des moments d’une intensité rare, servis par une brochette d’acteur quasiment irréprochable. On goûte ou pas les prestations musicales doublées du couple Diane Krüger/Benno Fürmann, mais on ne peut qu’être saisi par la magie d’une invitation à se « re-trancher » en face pour éviter les bombardements d’artillerie, ou plus simplement par la force d’un regard échangé entre deux ennemis d’hier et de demain…
Pourtant, le film parvient à conserver un ton léger, presque tragi-comique, qui fait saillir les arêtes tranchantes de l’absurdité de la guerre. C’est aussi ça, sa réussite, car Christian Carion prend le parti de ne pas nous étouffer avec la boue ensanglantée des tranchées. Chacun sait, aujourd’hui, qu’il ne valait mieux pas vivre et mourir là, mais ce n’est pas le propos du film. Car dans les archives militaires, le réalisateur a trouvé une matière incroyable à l’écriture des scènes qui émaillent son histoire. Il convient donc bien d’assurer le spectateur médusé que la plupart des évènements saugrenus qui y trouvent une place se sont réellement déroulés, même l’histoire du chat-espion !

Enfin, il est à noter que la production du film est on ne peut plus européenne, pour un résultat transculturel fort à propos et très réussi, même s’il ne fut pas sans difficultés (financières, uniquement).

En guise de conclusion, « Joyeux Noël » nous amène tout simplement jusqu’au constat déchirant et tragique de ce qui aurait dû être et de ce qui –espérons le- sera…
Belle leçon d’humanité.
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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