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Requiem for a Dream
Requiem for a Dream



Fiche descriptive

Drames

Darren Aronofsky

Ellen Burstyn, Jared Leto, Jennifer Connelly...

21 Mars 2001

1h 50 mn

Chronique
Requiem for a Dream
Dépendance et Déchéance

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.
un chef d'oeuvre!


Dépendance et Déchéance
Le cinéma est un art. Le cinéma est une porte ouverte sur l’essence de nos existences et sur la réalité de notre monde. Il suffit de regarder « Requiem for a dream » pour s’en convaincre.

Darren Aronofsky, en adaptant le livre d’Hubert Selby Jr. (« Last exit to Brooklyn »), redonne tout son lustre artistique au cinéma, au vrai. S’il explore le phénomène de la dépendance (sous toutes ses formes), il a le génie de ne pas oublier de le mettre en relief avec la misère affective qui nous y contraint parfois. Bien entendu, il nous offre là quatre portraits sans concessions, sans lumière, mais comme il en existe malheureusement ici, ou là.
Cette réflexion nous amène également sur la piste de la « civilisation », dans ce qu’elle a de plus abject et inhumain lorsqu’elle nous coupe du sens de notre existence, et lorsqu’elle nous fournit des échappatoires faciles dont on ne revient pas sans séquelle. La solitude, dans laquelle elle parvient à nous enfermer, broie ceux qui n’ont pas su s’adapter, souvent parce que leur sensibilité les en empêche en leur rappelant sans cesse la vacuité de leur condition d’être vivant...mortel…et seul.

Les personnages sont d’une beauté véritablement touchante et leur interprétation est parfaitement au diapason du sens de l’œuvre. Certaines scènes vous clouent littéralement à vos émotions, grâce aux brillantes performances des acteurs. Ellen Burstyn, expliquant sa solitude à son fils déjà perdu, nous offre à mon sens l’une des émotions les plus vraies du cinéma, dont le sens et la vérité profonde n’échapperont à personne. Jared Leto, justement, est une sorte de fleur juvénile hypnotisée par les sirènes du plaisir facile et de l’oubli. Jennifer Connely, petite fille abandonnée, signe là sans doute le rôle de sa carrière. La beauté de sa déchéance est impressionnante. Enfin, Marlon Wayans est aux antipodes de ses rôles dans Scary Movie, en gamin éternel. Tous sont simplement brillants.

D’un point de vue de la forme, vous ne pourrez que convenir au génie de son maître d’œuvre. Le montage halluciné et inventif, rythmé par les routines de la dépendance des uns et des autres et soutenu par une musique évoquant la spirale inexorable de la déchéance, sert le propos de manière magistrale. Tout simplement.

“Requiem for a dream” est bien plus qu’un film. C’est aussi la démonstration que le cinéma peut être bel et bien art, et que cela suppose par exemple qu’il ait quelque chose à dire, de la manière la plus sincère et la plus juste possible. C’est surtout une leçon de vie d’une vérité et d’une puissance qui changera l’espace de quelques minutes (heures, jours,…?) salvatrices votre vision du monde. Take the fix.
Keenethic



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COPS se propose de vous entraîner dans un proche futur, celui de la Californie des années 2030. Jeune recrue fraîchement émoulue de l'Académie de Police, fils à papa pistonné, ex-fédéral ou vétéran issu de la police ou de l'armée, c'est à vous désormais de combattre le crime sous toutes ses formes au coeur de la Cité des Anges, en intégrant les rangs de l'unité COPS - Central Organisation for Public Security, élite et vitrine d'un LAPD à bout de souffle. ...