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Les Brigades du Tigre
Les Brigades du Tigre



Fiche descriptive

Policier

Jérôme Cornuau

Clovis Cornillac, Diane Kruger, Edouard Baer, Olivier Gourmet, Jacques Gamblin, Stefano Accorsi, Thierry Frémont, Gérard Jugnot…

Xavier Dorison, Fabien Nury

12 avril 2006

2h05

Chronique
Les Brigades du Tigre
remis au goût du jour

En 1907, une vague de crimes sans précédent ensanglante la Belle Epoque. Face aux bandits d'un nouveau siècle, le Ministre de l'Intérieur Georges Clemenceau crée une force de police à leur mesure : les Brigades Mobiles. En 1912, la France entière les connaît sous un autre nom : les Brigades du Tigre.
un bon film !


remis au goût du jour
Les brigades du tigre se propose de remettre au goût du jour une série phare des années 70-80 qui s’est étalé sur plus de dix saisons. Avec une intrigue plus moderne, une violence qui n’est plus juste suggérée mais qui est clairement exposée, sans faux fuyant, des personnages moins lisse et plus torturés que ceux de la série…

On se laisse facilement prendre par les deux premiers tiers du film… Les lecteurs de la BD retrouvent avec une certaine jubilation les personnages laissés à la lisière du récit de l’album, tout en y jouant un rôle et contribuant à poser l’ambiance. L’intrigue concocté par les deux talentueux scénaristes de BD que sont Faben Nury et Xavier Dorison mêle habilement magouilles politiques et financières, guerre des polices, anarchismes, personnages et faits historiques tels que Jaurès, le Préfet Lépine, clairement identifiable, même si son nom n’est jamais prononcé, Jules Bonnot ou Raymond la Science. L’assaut du pavillon Dubois ou s’était retranché l’anarchiste est dépeint avec une violence rare, entre histoire et légende…

Comme le casting le laissait présager, les acteurs y sont plutôt justes. Le trio Cornillac / Baer et Gourmet fonctionne plutôt bien et Diane Kruger est délicieusement froide et sublime.
La reconstitution historique est plutôt réussie, bien qu’empruntant à l’imagerie populaire et aux clichés que peut nous évoquer la Belle Epoque. On regrette que Paris, personnage éminent, en soit le grand absent. On y découvre les rues et les bâtisses mais ça aurait été avec un grand plaisir de découvrir ce Paris de l’époque dans toute son ampleur…
La bande son est fort réussie, et un travail soigné a été apporté aux bruitages, percutants et violents. On retrouve par bribe et avec un certain plaisir la musique de Claude Bolling qui fit le succès de la série…
L’humour qui ponctue le film et dilue la violence latente et la noirceur de certain personnages font de long métrage un film grand public et romanesque plutôt réussi.
La mise en scène de Jérôme Cornuau est efficace même si certaines scènes d’action, filmés en plan très serrées, manquent parfois de lisibilité.

Mais la mécanique scénaristique prenante et plutôt bien ficelée se grippe vers la fin du film. Les auteurs ont semble-t-il manqué de temps et / ou de moyens pour développer la dernière partie où l’on a la furieuse impression que la machine s’emballe et que le soufflet retombe, brutalement, dans un final peu convainquant ce qui est pour le moins dommage !

Au final, un film populaire honorable qui nous invite à explorer les coulisses de l’histoire de France à travers un miroir déformant subtilement la réalité…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.