Fiche descriptive Anticipation Christian Volckman 15 mars 2006 1h35 Chroniques |
Objet Visuel Non Identifié de ce début d’année, « Renaissance » est la concrétisation d’un petit projet comme il devrait en parvenir plus à nos yeux ébahis, résultant de la coopération d’une poignée de passionnés dont on ne pourra que saluer le talent et la persévérance (8 ans, c’est long), dans un monde ou l’obtention de crédit se révèle difficile si l’on sort des sentiers battus. Et quelle sortie !! L’héritage de la BD est évident, mais Renaissance réussit l’exploit d’être tout en fluidité, par un jeu de contraste N&B de toute beauté et grâce à l’utilisation du « motion capture », format par lequel des comédiens enregistrés fournissent la trame du travail d’animation. Avec une telle matière, le format du polar semblait sans doute évident, et c’est exactement ce que « Renaissance » nous propose, en nous plongeant au cœur d’une vision d’anticipation du futur (parisien, devrait-on ajouter, tant notre ville lumière y prend de place). Les questions d’éthique fondamentales et fort actuelles de la génétique et des progrès de la médecine y sont très justement abordées par le biais d’un scénario réactualisant l’espoir de la vie éternelle à travers le prisme d’un capitalisme qui oublie la philosophie et l’humanisme. Classique, mais très utile en ce début de 3ème millénaire. Le format inhabituel pourra en rebuter certains, mais ils auraient tort de ne pas faire l’effort, tant l’œuvre se distingue par une richesse et une recherche impressionnantes : la vision de Paris vaut presque à elle seule le déplacement, mais des sujets comme le désoeuvrement ou l’immigration sont aussi esquissés. Le scénario reste assez simple, quoi qu’il n’oublie pas de renverser la vapeur une ou deux fois. Il sert en tout cas à merveille le propos, à mon sens. Aucun personnage n’est à proprement parler caricatural (à part dans le sens polar du terme : flic en marge, femme fatale,…), et les scénaristes se jouent plutôt de nous sur ce tableau là. Réflexion visuelle sur la part d’obscurité et de lumière de chacun, soulignant d’un noir d’encre les débats à venir pour notre espèce toute entière, « Renaissance » est un rejeton visionnaire de l’art et du futur.
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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. .. |