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Renaissance
Renaissance



Fiche descriptive

Anticipation

Christian Volckman

15 mars 2006

1h35

Chroniques

2054. Dans un Paris labyrinthique où chaque fait et geste est contrôlé et filmé, Ilona Tasuiev, une jeune scientifique jalousée par tous pour sa beauté et son intelligence, est kidnappée. Avalon, l'entreprise qui emploie Ilona, fait pression sur Karas, un policier controversé, spécialisé dans les affaires d'enlèvement, pour retrouver au plus vite la disparue.

Karas sent rapidement une présence dans son sillage. Il n'est pas seul sur les traces d'Ilona et ses poursuivants semblent prêts à tout pour le devancer.

Retrouver Ilona devient vital : la jeune femme est l'enjeu d'une guerre occulte qui la dépasse. Elle est la clef d'un protocole mettant en cause le futur du genre humain. Le protocole Renaissance...
un excellent film!


Esthétique et prenant
Renaissance est un film d’animation ambitieux qui constitue avant tout un choc visuel pour le spectateur. Le graphisme, tout en ombres et lumières, est de toute beauté. L’impression d’entrer dans une BD qui s’anime est proprement hallucinante. Si on pouvait faire s’arrêter les images, on pourrait contempler le travail saisissant effectué par les graphistes. Chacune d’entre elle est une case superbement travaillée qui semble encrée à l’encre de chine… Les mouvements des personnages sont certes bien rendus, mais le point fort, de part la volonté de faire un film exclusivement en noir et blanc, c’est évidemment les ombres et les lumières… On les observes caresser furtivement les contours des visages, s’accrocher aux vêtements et glisser subrepticement sur l’architecture d’un Paris futuriste fort bien réalisé.
Graphiquement, on est très proche des univers de Franck Miller à qui l’on doit le superbe Sin City, récemment adapté sur le grand écran. D’ailleurs, la noirceur des univers de cet auteur talentueux n’est pas sans trouver d’étranges échos dans Renaissance…

Les mouvement de caméra virtuelle sont de toute beauté, soutenant au mieux l’action, renforcé par des cadrages dynamiques et rythmés. La bande son est elle aussi une des grande réussite du film, que ce soit au niveau des bruitages ou au niveau de l’oppressante musique qui rend l’atmosphère plus pesante.

Venons en à présent aux quelques notes discordantes dans ce torrent d’éloges… Si les auteurs ont concocté un honnête scénario d’anticipation, sombre, tendu et plutôt bien ficelé, il n’a cependant rien de révolutionnaire… Passé le choc visuel, on se dit que l’intrigue s’inscrit un peu trop dans la ligne de Blade Runner et l’impression de déjà lu / vu se fait persistante… Dans le même ordre d’idée, les dialogues auraient eux aussi gagné à être plus étoffés pour densifier les personnages du film. Mais l’intrigue, ténue, se densifie dans le dernier tiers, pour offrir un final plus sombre assez inattendu…

Au final, Renaissance est un très bon film d’animation et d’anticipation, et ce malgré les quelques réserves émises sur le scénario. Un film à voir au cinéma, sans nul doute, ne serait-ce que pour son esthétisme et la beauté des images…
Le Korrigan


un excellent film!


Quand le noir et le blanc « s’en mêlent »…
Objet Visuel Non Identifié de ce début d’année, « Renaissance » est la concrétisation d’un petit projet comme il devrait en parvenir plus à nos yeux ébahis, résultant de la coopération d’une poignée de passionnés dont on ne pourra que saluer le talent et la persévérance (8 ans, c’est long), dans un monde ou l’obtention de crédit se révèle difficile si l’on sort des sentiers battus. Et quelle sortie !!

L’héritage de la BD est évident, mais Renaissance réussit l’exploit d’être tout en fluidité, par un jeu de contraste N&B de toute beauté et grâce à l’utilisation du « motion capture », format par lequel des comédiens enregistrés fournissent la trame du travail d’animation. Avec une telle matière, le format du polar semblait sans doute évident, et c’est exactement ce que « Renaissance » nous propose, en nous plongeant au cœur d’une vision d’anticipation du futur (parisien, devrait-on ajouter, tant notre ville lumière y prend de place). Les questions d’éthique fondamentales et fort actuelles de la génétique et des progrès de la médecine y sont très justement abordées par le biais d’un scénario réactualisant l’espoir de la vie éternelle à travers le prisme d’un capitalisme qui oublie la philosophie et l’humanisme. Classique, mais très utile en ce début de 3ème millénaire. Le format inhabituel pourra en rebuter certains, mais ils auraient tort de ne pas faire l’effort, tant l’œuvre se distingue par une richesse et une recherche impressionnantes : la vision de Paris vaut presque à elle seule le déplacement, mais des sujets comme le désoeuvrement ou l’immigration sont aussi esquissés.

Le scénario reste assez simple, quoi qu’il n’oublie pas de renverser la vapeur une ou deux fois. Il sert en tout cas à merveille le propos, à mon sens. Aucun personnage n’est à proprement parler caricatural (à part dans le sens polar du terme : flic en marge, femme fatale,…), et les scénaristes se jouent plutôt de nous sur ce tableau là.

Réflexion visuelle sur la part d’obscurité et de lumière de chacun, soulignant d’un noir d’encre les débats à venir pour notre espèce toute entière, « Renaissance » est un rejeton visionnaire de l’art et du futur.
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. ..