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V pour Vendetta
V pour Vendetta



Fiche descriptive

Anticipation

James McTeigue

Natalie Portman, Hugo Weaving, Stephen Rea...

19 Avril 2006

2h 10 mn

Chronique

Londres, au 21ème siècle...
Evey Hammond ne veut rien oublier de l'homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Mais il fut un temps où elle n'aspirait qu'à l'anonymat pour échapper à une police secrète omnipotente. Comme tous ses concitoyens, trop vite soumis, elle acceptait que son pays ait perdu son âme et se soit donné en masse au tyran Sutler et à ses partisans.
Une nuit, alors que deux 'gardiens de l'ordre' s'apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey vit surgir son libérateur. Et rien ne fut plus comme avant.
Son apprentissage commença quelques semaines plus tard sous la tutelle de 'V'. Evey ne connaîtrait jamais son nom et son passé, ne verrait jamais son visage atrocement brûlé et défiguré, mais elle deviendrait à la fois son unique disciple, sa seule amie et le seul amour d'une vie sans amour...
un excellent film!


Blockbuster contestataire
Surprenant paradoxe s’il en est, mais oui, « V pour Vendetta » se permet le luxe d’être contestataire (hollywoodiennement parlant) tout en brassant large le public grâce une affiche attirante (Natalie Portman, Hugo Weaving) et un budget conséquent.

Sorte de rétro-anticipation largement inspirée du drame nazi, mais adapté à une Angleterre très proche de celle que nous connaissons, cette production germano-britannique des frères Wachowski (avec leur ancien assistant aux commandes) est l’adaptation ciné d’un comics d’Alan Moore et de David Lloyd déjà bien connu des aficionados du genre. A l’époque de sa genèse, « V pour Vendetta » était déjà une critique du gouvernement Thatcherien. Je vous laisse faire vous-mêmes les parallèles avec notre actualité.

Il serait difficile de vous dire qu’Hugo Weaving (Elrond dans le SdA, Mr Smith dans Matrix) joue bien, puisqu’il passe les 2h10 minutes que dure le film sous son masque. Qui plus est, ayant vu le film en français, je ne peux juger la prestation orale de l’acteur, que j’imagine à hauteur de ce qu’il nous a habitué à entendre. Son doubleur français fait un excellent travail, néanmoins. Et la gestuelle du héros est à la fois subtile et évocatrice. Le personnage est caricatural sans l’être, en ce sens qu’il est un idéaliste…et un assassin qui s’assume. Terroriste et victime, un produit trop fréquent du choc de nos « civilisations », V nous renvoie aux raisons qui poussent l’un ou l’autre au crime absolu.
Natalie Portman est quant à elle aussi juste qu’à l’accoutumée (Star Wars ne compte pas smiley), et son rôle de témoin s’acceptant actrice en fait le personnage clé du film, comme un lien entre le terroriste et le peuple, une sorte de rédemption du criminel, qui justifie les actes de ce dernier par sa prise de conscience.

Au final, le film est rondement mené, plus lent que trépidant, et basé essentiellement sur les performances des deux acteurs principaux, et sur l’évolution de leur relation. Quelques jolies scènes d’action ponctuent l’ensemble, cela dit.
Mais c’est l’idée, essentiellement, qui perdure au-delà de la projection du film… L’idée que certaines révolutions, fussent-elles sanglantes, permirent également l’émergence de mondes plus justes ; et que la contestation et les actions de certains libérèrent de leurs chaînes des opprimés par milliers.
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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