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Tideland
Tideland



Fiche descriptive

Fantastique

Terry Gilliam

Jodelle Ferland, Janet McTeer, Brendan Fletcher

28 Juin 2006

1h57min.

Chronique

Lorsque sa mère meurt d'une overdose, la petite Jeliza-Rose part s'installer dans une vieille ferme avec son père, Noah, un rocker héroïnomane qui a connu des jours meilleurs. Afin d'échapper à la solitude de sa nouvelle maison, Jeliza-Rose s'évade dans un monde imaginaire.
Pour lui tenir compagnie, Jeliza-Rose n'a que les têtes de quatre poupées qui ont perdu leur corps... jusqu'à ce qu'elle rencontre Dickens, un jeune homme ayant l'esprit d'un garçon de dix ans. Vêtu d'une combinaison de plongée, il passe son temps caché dans une carcasse d'autocar, son "sous-marin", attendant de capturer le requin géant qui habite sur la voie ferrée. Dickens a une grande soeur, Dell, une sorte de fantôme vêtu de noir qui se dissimule constamment sous un voile d'apiculteur.
Pour Jeliza-Rose, le voyage ne fait que commencer...
un excellent film!


Alice au pays…des acides !
Je suis fan de Terry Gilliam. Ca, c’est fait.

Depuis plusieurs années, le réalisateur cherche à retrouver le succès mérité qu’il avait connu avec « Fisher King » ou « L’Armée des 12 Singes ». Tombé en désuétude aux yeux des producteurs hollywoodiens, il ne parvînt pas à mettre au monde un des projets qui lui tenait le plus à cœur : la vie de Don Quichotte (Jean Rochefort et Johnny Depp partageant l’affiche, j’en bave encore…). Après les nombreux coups du sort qui nous valurent tout de même un documentaire sur le destin tragique des films morts-nés jetés en pâture aux investisseurs (« Lost in La Mancha »), Terry Gilliam nous décevait d’un « Les Frères Grimm » trop plié aux convenances d’Hollywood pour être plus qu’un film tirelire destiné à renflouer le compte en banque de l’artiste.

Avec « Tideland », le réalisateur renoue sans doute possible avec le style qui est le sien, pour nous offrir une version moderne et très personnelle d’"Alice au pays des Merveilles". Personnages déjantés, lieux improbables, situations cocasses,… ; pas de doute, vous êtes au pays de Gilliam. Mais là ou le bas blesse, c’est que ce film a un air de déjà-vu, puisqu’il rappelle furieusement les œuvres précédentes du cinéaste : « Las Vegas Parano », « L’armée des 12 singes », « Fisher King »,… Du coup, on n’est pas surpris, si ce n’est par un côté carrément glauque parfois, qui restreint l’éventail des spectateurs aux seuls adultes. C’est parfois assez dur. C’est donc puissant. Mais il manque un brin de nouveauté, pour du Terry Gilliam s’entend.

Cela dit, encore une fois, tout le monde est brillant (Jeff Bridges !), et Jodelle Ferland (déjà appréciée dans le pourtant contestable « Silent Hill ») est époustouflante par la maturité et la justesse de son jeu d’enfant. On lui souhaite une longue carrière.

Reste donc un film atypique, fort et envoûtant, riche émotionnellement, qui se nourrit d’une réflexion sociologique certainement pas dénuée de sens sur la solitude et l’exclusion, ou encore l’isolement. Une œuvre qui sait surtout extraire de la réalité le fantastique que l’on peine à y voir parfois. A travers le prisme déformant des yeux d’une gamine pas comme les autres, le monde change, merveilleusement beau et monstrueusement effrayant tout à la fois. Incompréhension et raisonnement infantiles fusionnent pour donner naissance à un univers alternatif qui, s’il n’a qu’un temps, est pourtant celui qui laisse le plus de traces…

A chacun son terrier…
Keenethic



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