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La Conspiration des ténèbres
La Conspiration des ténèbres



Fiche descriptive

Thriller

Theodore Roszak

Livre de Poche

Mars 2006

Chronique
La Conspiration des ténèbres
une conspiration en demi-teinte

En fréquentant les cinémas miteux de Los Angeles, Jonathan Gates découvre l'œuvre fascinante de Max Castle. Jeune prodige, celui-ci a tourné quelques films avant de tomber dans l'oubli. L'élucidation des mystères qui entourent la vie et l'œuvre de Castle va devenir une véritable obsession pour Gates.

A l'issue de sa quête, qui va le mener des sommets de l'industrie cinématographique jusqu'au cœur des sociétés secrètes, où plane l'ombre des cathares, il apprendra l'incroyable vérité sur ce maître des illusions que fut Max Castle et mettra au jour un étonnant complot.
un bon bouquin !


une conspiration en demi-teinte
La conspiration des Ténèbres avait tout pour plaire : un style d’écriture intéressant et travaillé, une intrigue qui se noue impeccablement, le tout renforcé par l’érudition de l’auteur et sa connaissance pointue des techniques et de l’histoire du cinéma…

La théorie du complot, au départ subtilement esquissée, les différentes pièces du puzzle s’assemblant patiemment, l’auteur se plait à perdre le lecteur entre les faits avérés et les personnages ayant existé et les événements et personnages tirés de son imagination fertile et débordante. Sa galerie de portrait est riche et haute en couleur, y compris au niveau des second rôles. Le lecteur se laisse docilement entraîner par cette intrigue mêlant histoire et cinéma… Et force est de reconnaître que l’auteur donne bougrement envie de se plonger ou de se replonger dans des films anciens tels le Faucon Maltais, les Enfants du Paradis ou Citizen Kane…

Mais hélas, l’intrigue s’émousse au fil des pages, l’auteur se perdant dans les méandres de l’histoire en caricaturant grossièrement la doctrine Cathare notemment, ou encore en attribuant à Philippe IV le Bel la croisade lancée contre les albigeois en 1208, soit une soixantaine d’année avant sa naissance… Certes, c’est bien un Philippe qui régnait en 1208, mais le deuxième et non le quatrième… A trop vouloir faire plier l’histoire, on finit par s’y perdre…

Alors que le roman s’accélère à partir du voyage de Jonathan Gates en Europe, les attentes que l’auteur a su faire naître chez le lecteur sont pour le moins déçues, gâchant le réel plaisir qu’il a eu a suivre l’audacieuse et improbable construction scénaristique mêlant doctrine cathare et histoire cinématographique…
La pétarade dans l’azur bleu éthéré que constitue les derniers chapitres du livre, laisse un arrière goût dérangeant et un sentiment de frustration certain.

Un roman surprenant au final en demi-teinte, oscillant entre le bon et le moins bon…

A noter que Darren Aronofsky (Pi, Requiem for a Dream) et le scénariste Jim Uhls (Fight Club ont pour projet d’adapter ce roman à l’écran… Difficile de savoir ce que cela pourrait donner mais le talent de ces deux bonhommes laisse à présager du meilleur…
Le Korrigan




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