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Contre-enquête
Contre-enquête



Fiche descriptive

Policier

Franck Mancuso

Jean Dujardin, Laurent Lucas, Agnès Blanchot...

07 Mars 2007

1h25

Chronique
Contre-enquête
froidement réaliste

Malinowski, Capitaine à la Crim', a l'habitude d'être confronté aux faits-divers les plus durs. Mais lorsque sa propre fille est assassinée, tout bascule. Bouleversés par sa détresse, ses collègues mènent l'enquête au pas de charge et un suspect est bientôt arrêté, puis condamné.

Du fond de sa cellule, celui que tout semble accuser clame son innocence et décide d'écrire à Malinowski. Et s'il était innocent ? Face à la douleur du père qui a obtenu justice, le doute du flic s'installe peu à peu. Pour Malinowski, une contre-enquête solitaire commence...
un bon film !


froidement réaliste
Le moins que l’on puisse dire c’est que la critique presse n’est pas tendre avec ce film, pour ne pas dire franchement lapidaire Il n’y a guère que le gratuit métro pour trouver honorable ce premier film de Franck Mancuso qui avait coscénarisé l’excellent 36 quai des orfèvres avec Olivier Marchal et Julien Rappeneau.
Et une fois encore, l’avis des spectateurs ne rejoint pas celui de la critique… Mais le fait que le très select Télérama n’ai pas apprécié devait dors et déjà nous mettre la puce à l’oreille…

Franck Mancuso travaillait au Quai des Orfèvres quand y a été tourné un épisode du commissaire Moulin. Presque par hasard, au fil des discussions, il est devenu consultant puis scénariste avant de travailler sure le scénario du film d’Olivier Marchal… Autant dire que le bonhomme, après avoir passé deux décennies dans la police, connaissait la musique et le milieu de la police. Aussi, scénarisant et réalisant Contre-Enquête, on devait s’attendre à un scénario réaliste et fortement ancré dans la réalité.

Difficile de proposer une critique de ce film sans en dévoiler trop et gâcher le plaisir que pourrait avoir le spectateur à le découvrir… Les premières minutes du film, après un rapide aperçu d’une vie sans histoire et d’une famille unie, plonge d’emblée la tête du spectateur sous l’eau tant l’atmosphère distillée par tout ce qu’un crime pédophile peut avoir d’abject est étouffante… On voit la vie bien rangée, juste esquissée mais bien campée, voler en éclat et l’on suit le capitaine Malinowski dans sa lente et inexorable descente aux enfers… En une poignée de minutes, le film semble bouclé, mais le doute s’immisce peu à peu et semble ronger de l’intérieur l’âme tourmenté d’un père ravagé par le drame…
On a beaucoup entendu ça et là que Jean Dujardin avait un rôle à contre emploi dans cette contre enquête… C’est oublier un peu vite qu’il a participé à de nombreux films, après « un gars et une fille », à commencer par « Mariages ! » ou « Le Convoyeur ». Le juger à contre emploi c’est un peu nier sa capacité à jouer drames et comédie avec un talent indéniable… Son interprétation est impeccable, de même que celle de Laurent Lucas, excellent comme à l’accoutumé…

La galerie de portrait du film est à la fois riche et réaliste. L’univers policier, leur façon d’être et de parler, est très bien rendu et on sent que l’auteur maîtrise son sujet de bout en bout.
L’intrigue est solidement charpentée bien que le personnage incarné par Jean Pierre Cassel met la puce à l’oreille un peu trop tôt, laissant entrevoir la possible chute, brutale et amorale du film. Les prémisses de l’histoire et l’amorce de la contre enquête rencontre d’étrange résonance dans l’actualité judiciaire de ces dernières années et n’est pas sans évoquer l’affaire Patrick Dills / Francis Heaulmes… Avec une conclusion bien plus sombre et cynique…

Au final, Contre Enquête est un polar étouffant et dérangeant fort réussi…
Le Korrigan




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