Fiche descriptive Fantastique Gabor Csupo Josh Hutcherson, Annasophia Robb, Zooey Deschanel 28 Mars 2007 1h34min. Chroniques |
Je n'ai jamais aimé les modes, quelles qu'elles soient ; aussi quand l'heroic-fantasy a commencé à devenir 'tendance' suite aux diverses adaptations de classiques au cinéma (Harry Potter, le Seigneur de Anneaux, le cycle de Narnia, et, depuis peu, le Trône de Fer en série télévisée...) j'ai tendance à m'en éloigner, et à considérer d'un oeil lus que circonspect des films tels que 'l'apprenti sorcier' (Disney ayant renoncé depuis quelques temps à tout effort de créativité - hormis pour un certain Raiponce qui a, je dois dire, relevé un peu le niveau de ces derniers temps.), qui surfent sur le succès du fantastique au cinéma. Toutefois, nous ne sommes pas ici en face d'une blague de ce genre. Si je n'irais pas jusqu'à parler de chef d'oeuvre, force m'est d'admettre que le film revêt un certain intérêt - voire même un intérêt certain. D'abord parce que cette oeuvre n'est pas bâtie sur du vide intellectuel, mais sur un livre pour enfants, 'Le Royaume de la rivière' (Bridge to Terabithia) de Katherine Paterson. Le livre n'est d'ailleurs pas sans rappeler le style de '5 enfants & Moi' (five children and It) que l'on doit à une autre romancière, Edith Nesbit, et publié en 1902, bien que l'oeuvre qui nous occupe soit bien plus tardive, puisqu'elle a été éditée en 1977. Voilà pour le contexte. Il faut bien le dire, le film, sans avoir des scènes d'action époustouflante, maintient une sorte de tension qui soutient l'attention (héhé !), les deux jeunes protagonistes vivant toutes sortes d'aventures nées de leur imagination. Mention toute particulière à l'actrice Anna-Sophia Robb, qui joue dans ce film une Leslie Burke méconnaissable après avoir tenu le rôle d'une mâchouilleuse de chewing-gum dont la personnalité égocentrique était aux antipodes de celle de notre héroïne, dans le film de Burton 'Charlie et la Chocolaterie' adapté de Roald Dalh, aux cotés d'un Johnny Depp lui aussi fameux. Au bout de leur aventures imaginaires pourtant, la réalité va rattraper les deux personnages principaux. Et le film constitue alors une sorte d'initiation, non pas à l'entrée dans les mondes de l'Imaginaire, mais dans celui, plus prosaïque, de l'âge adulte... C'est une coutume chez moi de définir ainsi la réalité : c'est ce qui résiste à mon imagination. Ce film - à la suite du roman du même auteur, en a fait un adage.
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