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Zodiac
Zodiac



Fiche descriptive

Policier

David Fincher

Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Anthony Edwards...

17 Mai 2007

2h36

Chroniques

Zodiac, l'insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années 60 et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut le Jack l'Eventreur de l'Amérique. Prodigue en messages cryptés, il semait les indices comme autant de cailloux blancs, et prenait un malin plaisir à narguer la presse et la police. Il s'attribua une trentaine d'assassinats, mais fit bien d'autres dégâts collatéraux parmi ceux qui le traquèrent en vain.

Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, n'avait ni l'expérience ni les relations de son brillant collègue Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au San Francisco Chronicle. Extérieur à l'enquête, il n'avait pas accès aux données et témoignages dont disposait le charismatique Inspecteur David Toschi et son méticuleux partenaire, l'Inspecteur William Armstrong. Le Zodiac n'en deviendrait pas moins l'affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d'efforts et deux ouvrages d'une vertigineuse précision...
un excellent film!


sobre et documenté
Après quelques détours, dont l’incontournable Fight Club, David Fincher se replonge dans l’univers glauque et inquiétant des serial killer qu’il avait exploré avec le sombre et très réussi Seven.

S’inspirant cette fois de faits réels le film met en scène l’enquête autour des meurtres non élucidés qui se sont déroulé entre 1966 et 1978 en Californie, meurtres revendiqués par un mystérieux tueur s’étant lui même baptisé Zodiac. Car à l’instar de Jack l’Eventreur, ce dernier envoyait lettres et messages, codés ou non, à la police et à la presse pour provoquer, revendiquer et annoncer ses crimes.
S’appuyant sur deux romans, dont celui écrit par Robert Graysmith, l’un des protagonistes de l’affaire, James Vanderbilt a concocté un scénario dense et captivant, s’éloignant des poncifs du polar pour nous proposer une enquête plus intimiste, en décrivant les répercutions et dommages collatéraux qu’à pu avoir cette sanglante affaire sur la vie privée de ses différents protagonistes. Le personnage de Robert Graysmith est le fil rouge du film. A l’instar du spectateur, il cherche à rassembler les éléments éparses de l’enquête pour leur donner un sens…

Sélectionné pour le 60ième festival de Cannes (les puristes savent qu’il ne sagit pas du 60ième mais…), ce film est une réussite, tant sur le plan scénaristique, que sur la façon sobre et efficace de filmer, la photo superbe et la bande son irréprochable. Sans scènes d’actions et sans effets spéciaux à couper le souffle, le film, résolument lent, s’attache à décrire dans ses moindres détails les rouages d’une enquêtes longue et fastidieuse, à la fois fertile en fausses pistes et en rebondissements. Zodiac se situe à al lisière qui sépare la fiction du documentaire, le tout saupoudré de quelques touches d’humour fort agréables.

Au final, Zodiac est excellent polar superbement documenté et réalisé…
Le Korrigan


un bon film !


Enquête astro-logique…
Zodiac est donc le dernier film du prodigieux David Fincher (Seven, Alien 3, Fight Club, alors on écoute, forcément…). Ce qu’il y a de compliqué lorsque l’on enchaîne les chefs d’œuvre, c’est justement de rester au niveau d’un film sur l’autre, ce que Fincher a presque su toujours faire jusqu’à aujourd’hui…

Avant d’entrer en salle, je me demandais comment il s’y prendrait pour ne pas frustrer ses spectateurs en mettant en scène une enquête non élucidée, et pour laquelle, donc, aucune scène de fin expiatoire et libératrice ne permettrait de laisser le spectateur sortir de là avec le sentiment du devoir accompli. Bien sûr, c’est là toute l’idée du réalisateur que de jouer sur l’échec de l’enquête, et pourtant…

Finalement, le film tourne autour de deux pôles. Le premier, à mon sens, relate les errements de la police américaine lors de l’enquête proprement dite, avec un système fédéral qui entraîna de graves dysfonctionnements et des pertes d’information, parfois à cause d’une simple compétition de compétences territoriales. On finit par avoir le sentiment que le Zodiac passa à travers les mailles du filet par chance (même s’il était assez malin pour ne jamais laisser d’empreintes), et en profitant des faiblesses du système, notamment grâce à sa mobilité (pourtant toute relative). On retiendra par exemple le moment où le suspect que l’on cherche est noir, alors que le Zodiac était très certainement bien blanc et que des policiers le laissèrent passer sans l’arrêter juste après un crime. Dans cette partie, plusieurs protagonistes de l’enquête se croisent, se télescopent, dont le policier Dave Toschi, brillamment interprété par Mark Ruffalo.

La seconde partie démarre lorsque le Zodiac se tait, et nous permet de suivre l’enquête du dessinateur Robert Graysmith, qui finira par écrire un bouquin sur le tueur. On y assiste au travail obsessionnel du dessinateur, bien décidé à trouver le fil qui le conduira jusqu’à l’assassin. Ce travail, remarquable mais débordant largement sur la vie privée de l’homme, montre la minutie et l’obsession nécessaires toutes deux pour remettre à plat une enquête de plusieurs années. Fincher y filme la difficulté de l’entreprise, mais aussi le besoin quasi-névrotique que montre Graysmith à vouloir trouver l’auteur des crimes, comme pour se libérer d’un poids qui le pousse parfois à faire dire à ses témoins ce qu’il veut entendre.

La seconde partie du film est clairement plus lente que la première, et c’est à mon sens le seul défaut d’un film qui cherche à éviter l’écueil des ficelles du genre, en offrant un polar léché, visuellement beau (Fincher utilisa pour la première une caméra HD spécial qui permet à Zodiac de baigner dans une ambiance particulière, presque « d’époque »), qui perdra parfois le spectateur dans les méandres de l’enquête, en servant néanmoins l’essence du film.

La conclusion du film est assourdissante, lorsque la première victime revient enfin alors qu’elle avait disparu, pour confirmer que l’assassin n’était peut-être autre que celui que les enquêteurs suspectaient, sans que les preuves ne puissent corroborer leurs soupçons et alors que Graysmith semble avoir trouvé d’autres pistes en route... Zodiac est effectivement presque un documentaire, car il met en relief les défauts de l’appareil judiciaire américain en retraçant l’histoire de l’enquête, comme celle des enquêteurs.
Keenethic



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COPS se propose de vous entraîner dans un proche futur, celui de la Californie des années 2030. Jeune recrue fraîchement émoulue de l'Académie de Police, fils à papa pistonné, ex-fédéral ou vétéran issu de la police ou de l'armée, c'est à vous désormais de combattre le crime sous toutes ses formes au coeur de la Cité des Anges, en intégrant les rangs de l'unité COPS - Central Organisation for Public Security, élite et vitrine d'un LAPD à bout de souffle. ...