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Sans arme, ni haine, ni violence
Sans arme, ni haine, ni violence



Fiche descriptive

Policier

Jean-Paul Rouve

Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni, Gilles Lellouche...

16 Avril 2008

1h28

Chronique
Sans arme, ni haine, ni violence
mais non sans talent

de Nice, Albert Spaggiari s'évade du bureau du juge d'instruction. Pendant des années, il va rester insaisissable, résistant à toutes les tentatives de la police.

Au cours de sa cavale fabuleuse en Amérique du Sud, il multiplie les rencontres avec des journalistes, fait des photos en forme de pied de nez facétieux au public français.

Vincent, reporter, réussit à l'approcher pendant quelques jours dans une ville d'Amérique du Sud et découvre un être qui n'a rien à voir avec le grand banditisme, une sorte de Cyrano de Bergerac, généreux et fauché, souffrant de ne pas profiter davantage de sa gloire, looser grandiose, vantard plein d'humour et de contradictions mais qui reste traqué par la police française.
un bon film !


mais non sans talent
Sans arme, ni haine, ni violence est un film étrange sur un personnage trouble aussi étrange que fascinant. Le film est finalement à l’image de Spaggiari dont il propose de multiples facettes : difficile à définir et à cerner. Ce personnage haut en couleur méritait à coup sur d’être immortalisé sur pellicule. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il inspire des cinéastes puisque José Giovanni lui consacra Les Egouts du paradis, film sorti en 1979 avec Francis Huster dans le rôle titre.

Ce premier film de Jean-Paul Rouve est en son genre plutôt réussi. On découvre peu à peu son personnage au fur et à mesure que tombe ses différents masques, révélant des fêlures touchantes de cet homme peu commun, tour à tour flamboyant, détestable, grotesque , admirable, fantasque et loufoque, mais dont on ne sait si il fut un génie, un mégalo en mal de reconnaissance, ou un homme de paille… La découverte du personnage par le spectateur trouve un écho intéressant dans celle que fait Vincent Goumard (incarné par Gilles Lellouche), journaliste désireux d’interviewer le cerveau du casse du siècle…

Sans arme, ni haine, ni violence est une comédie policière surprenante mais suffisamment intrigante pour capter l’attention du spectateur du début à la fin, malgré quelques longueurs. Le casse proprement dit n’est abordé qu’au terme du film, entretenant par la même le suspens et l’intérêt du récit qu’en fait son instigateur.

Si la fin manque un peu de peps et de rythme et peut paraître trop abrupte, ce premier film de Jean-Paul Rouve au parfum délicieusement vintage est plus qu’honnête… Malgré quelques maladresses ce film n’en reste pas moins très attachant.
Le Korrigan




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