Keltis, la voie de la pierre est une nième variation autour d’une même mécanique signée par le maître Reiner Knizia. Après Schotten-Totten, Battle Line, les Cités Perdues, Knights of Charlemagne, voici venu Keltis.
Si le thème est comme souvent des plus artificiel, le matériel est élégant bien qu’il faille prévoir une grande table pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions.
Côté mécanique, cela fonctionne toujours aussi bien et force est de reconnaître que c’est avec un réel plaisir qu’on peut pratiquer un jeu proche des Cités perdues à plus de deux joueurs. A la mécanique de base vient se greffer le principe des bonus disséminé le long des cinq chemins de pierre. Celui-ci ajoute une notion de timing intéressant qui rend la partie plus tendue. La disposition aléatoire des tuiles bonus rendent chaque partie différente, obligeant les joueurs à explorer de nouvelles stratégies, même si elle resteront tributaires de la main de base.
Du jeu familial, Keltis reprend les principales caractéristiques : rapidement expliqué et mis en place, on rentre vite dans le vif du sujet. Pour ces raisons, Keltis mérite amplement le Spiele des Jahres qu’il a reçu cette année et qui récompense (enfin !) un jeu de cet auteur prolifique et talentueux qu’est Reiner Knizia. Auteur qui une fois encore ne fait pas mentir l’adage « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes »…
Certes, Keltis n’est sans doute pas le meilleur jeu de Knizia mais il n’en reste pas moins fort sympathique pour passer les longues soirées d’hiver en famille ou pour initier de nouveaux joueurs au monde ludique contemporain… Un jeu initiatique en quelque sorte