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Gran Torino
Gran Torino



Fiche descriptive

Drames

Clint Eastwood

Clint Eastwood, Bee Vang, Ahney Her...

25 Février 2009

1h 55min

Chronique

Walt Kowalski est un ancien de la guerre de Corée, un homme inflexible, amer et pétri de préjugés surannés. Après des années de travail à la chaîne, il vit replié sur lui-même, occupant ses journées à bricoler, traînasser et siroter des bières. Avant de mourir, sa femme exprima le voeu qu'il aille à confesse, mais Walt n'a rien à avouer, ni personne à qui parler. Hormis sa chienne Daisy, il ne fait confiance qu'à son M-1, toujours propre, toujours prêt à l'usage...

Ses anciens voisins ont déménagé ou sont morts depuis longtemps. Son quartier est aujourd'hui peuplé d'immigrants asiatiques qu'il méprise, et Walt ressasse ses haines, innombrables - à l'encontre de ses voisins, des ados Hmong, latinos et afro-américains qui croient faire la loi, de ses propres enfants, devenus pour lui des étrangers. Walt tue le temps comme il peut, en attendant le grand départ, jusqu'au jour où un ado Hmong du quartier tente de lui voler sa précieuse Ford Gran Torino... Walt tient comme à la prunelle de ses yeux à cette voiture fétiche, aussi belle que le jour où il la vit sortir de la chaîne.

Lorsque le jeune et timide Thao tente de la lui voler sous la pression d'un gang, Walt fait face à la bande, et devient malgré lui le héros du quartier. Sue, la soeur aînée de Thao, insiste pour que ce dernier se rachète en travaillant pour Walt. Surmontant ses réticences, ce dernier confie au garçon des "travaux d'intérêt général" au profit du voisinage. C'est le début d'une amitié inattendue, qui changera le cours de leur vie.

Grâce à Thao et sa gentille famille, Walt va découvrir le vrai visage de ses voisins et comprendre ce qui le lie à ces exilés, contraints de fuir la violence... comme lui, qui croyait fermer la porte sur ses souvenirs aussi aisément qu'il enfermait au garage sa précieuse Gran Torino...
un excellent film!


requiem Pour Dirty Harry
Clint Eastwood est de retour devant et derrière la caméra pour ce qu’il présente comme son dernier film en temps qu’acteur. Il avait déjà songé à ranger au placard sa panoplie mais à la lecture du scénario de Nick Schenk, une évidence s’imposait : le rôle Walt Kowalski semblait taillé sur mesure pour lui. Ce personnage vieillissant, vétéran de la guerre de Corée, amer et plein de préjugés racistes, prompt à sortir son M-1 pour régler les problèmes évoque tant le personnage de l’inspecteur Harry qu’il rentre en résonance avec ce dernier pour enrichir la prestation impeccable d’ Eastwood.

Une fois encore, le thème de la rédemption est au cœur de ce film. Walt Kowalski, aigri et renfermé semble être passé à côté de ses fils et de sa vie. Depuis la mort de sa femme et le départ de ses voisins, Kowalski semble isolé dans un territoire qu’il juge hostile. On comprend qu’un tragique événement l’a brisé et que son souvenir le hante, le forçant à se forger une carapace pour s’en protéger. Mais on ne referme pas facilement la porte aux souvenirs…

Les personnages (du prêtre tentant de tenir la promesse faite à la femme de Kowalski de recevoir sa confessions, aux voisins en passant par les membres des différents gangs) sont fort bien campés et l’humour omni présent dans la première partie du film. Et Eastwood n’a pas son pareil pour faire passer le spectateur du rire aux larmes et par toute une palette d’émotions. Les dialogues sont quand à eux un savant dosage de cynisme, de noirceur et d’humour…
Côté mise en scène, bien qu’académique, elle n’en demeure pas moins impeccable. La musique, comme toujours dans les films d’Eastwood, est magnifique et renforce magistralement l’action.

Difficile de ne pas être touché par ce personnage bougon tendance réac, asocial et colérique qui se rend compte qu’il a finalement plus de points communs avec ses voisins qu’il méprisait qu’avec sa propre famille… Un grand film assurément… Un de plus à mettre au crédit de ce cinéaste, l’un des derniers géants d’Hollywood…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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