Ce premier tome de la collection l’Atelier du Jeu de rôle, édité par la toute jeune Pinkerton Press est un ouvrage fort élégant de 160 pages présenté sous une couverture à rabats intrigante et très réussie, le tout à un prix des plus raisonnables (9€50).
Coordonné par Olivier Caïra, auteur notamment de Jeux de rôle : les forges de la fiction,
l’ensemble des articles compilés dans ce recueil évoque aux vieux routards du JdR des articles que l’on aurait pu trouver dans Casus Belli, vénérable magazine de jeu de rôle aujourd’hui disparu. Ils brossent un tableau très complet du jeu de rôle à caractère historique, le tout très bien conçu et organisé.

Le premier chapitre propose à des auteurs de présenter leur création (Te Deum pour un massacre, Pavillon Noir et Maléfices), les principes qui ont présidé à leur émergence et leur vision du lien existant entre Histoire et intrigues imaginaires.
Le second chapitre apporte des conseils pour jouer dans un cadre historique, à travers trois articles des plus intéressants, alors que le dernier enfin s’attache à cerner la difficulté à mettre en œuvre les pages sombres de l’histoire, revenant notamment sur la polémique soulevée par le supplément Charnel Houses of Europe : The Shoah pour Wraith : the Oblivion.

L’ensemble se lie avec un réel plaisir et si tous les articles sont de très bonne facture, Traiter l'Histoire au travers du genre de Romain d'Huissier et Traiter les problématiques et les thèmes difficiles de Christophe Chaudier et Yann Lefebvre sortent du lot, offrant d’intéressantes réflexion sur notre loisir favori.

Disons le sans détour : cette nouvelle et ambitieuse collection a tout pour plaire : de son format à sa présentation soignée en passant bien évidemment par son contenu riche, foisonnant et bien organisé.
Nous attendons avec impatience le second opus consacré à l’horreur dans le jeu de rôle et qui sera coordonné par Jérôme Larré et Willy Favre, excusez du peu.

Merci aux éditions Pinkerton Press pour ce livre, premier d’une série que nous espérons longue! et longue vie à eux!