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La Malédiction du Titanic
La Malédiction du Titanic



Fiche descriptive

Fantastique

Cédric Rassat

Emre Orhun

Glénat

1000 Feuilles

21 mars 2012

Chronique
La Malédiction du Titanic
Sympathique et baroque

Avril 1912. Le Titanic traverse la nuit noire et s'avance inexorablement vers l'iceberg qui le fera bientôt disparaître dans les eaux sombres de l'Atlantique nord.

À son bord, quelques milliers de passagers s'apprêtent à vivre l'une des plus effroyables tragédies de l'histoire du vingtième siècle. Mais, pour certains d'entre eux, le cauchemar a commencé quelques heures plus tôt, en marge d'une soirée costumée qui a déjà tout d'un bal de fantômes…
un excellent album!


Sympathique et baroque
Alors que l'on célèbre le centième anniversaire du naufrage du Titanic, le tristement célèbre paquebot semble inspirer plus d'un scénariste... A partir de ces sinistres événements, Cédrit Rassat a élaboré un scénario quelque peu déjanté où le fantastique pointe le bout de son nez pour expliquer le tragique enchaînement des événements qui ont conduit au drame que l'on sait...

Retrouvant Emre Orhun avec qui il avait signé le glaçant Erzsebet (mis en forme impressionnante de la vie de la sanglante comtesse hongroise Erzsebet Báthory), il tisse une histoire baroque des plus surprenante dont les dessins (que dis-je! les gravures) accentuent délicieusement l'aspect loufoque et théâtrale de l'ensemble. Car le dessinateur Turc Emre Orhun a une fois de plus recours à la technique usitée pour Erzsebet, à savoir la carte à gratter, comme le fit Hippolyte avec sa superbe version de Dracula paru en deux tomes chez Glénat (dans la magnifique collection
Carrément BD).
La technique utilisée (avec un impressionnant talent) confère au livre une identité visuelle peu commune. Avec des hachures,fines en enchevêtres, l'illustrateur parvient à faire sortir décors et personnages des ses planches noires au découpage très moderne. La finesse de la gravure est saisissante et porte le récit de façon très convaincante.

Faisant sienne la légende selon laquelle John Jacob Astor IV aurait apporté une momie à bord du Titanic, déclenchant ainsi la colère des dieux et le naufrage du paquebot, Cédrit Rassat a élaboré un récit original avec un final dantesque sur fond de bal costumé... Malédiction oblige, il mentionne bien évidemment Le Naufrage du Titan, roman de Morgan Robertson écrit en 1898 et qui mentionnait l'histoire d'un paquebot nommé Titan qui sombra après avoir heurté un iceberg, entraînant la mort de centaines de passagers, faute de chaloupes en nombre suffisant... Troublantes similitudes n'est-il pas?

L'ensemble se lit avec un plaisir jubilatoire dû à la grande maîtrise d'Emre Orhun et une utilisation judicieuse du matériel historique par Cédrit Rassat pour créer une histoire légère, sympathique et baroque...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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