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Para Bellum
Nosferatu



Fiche descriptive

Fantastique

Nosferatu

Tome 2

Olivier Peru

Stephano Martino

Digikore Studios

Soleil

août 2012

Chroniques

Il est Nosferatu, le monstre qui a voulu vivre en homme...

Tué en 1945 par son plus fidèle serviteur, il est pourtant de retour dans le monde des vivants, et il a changé. Désireux de percer l’énigme qui entoure sa résurrection, il explore une cité souterraine oubliée des hommes depuis deux millénaires, la cité des origines, celle où sont nés les vampires, celle où lui s’est transformé en créature de la nuit. Là, dans les ruines de ses plus vieux péchés, l’amour, les trahisons et les secrets gardés des siècles durant reviennent le tourmenter. Erick, le chasseur de vampires, est sur les traces de Nosferatu mais il n’est pas seul à le traquer. Une autre créature de l’ombre le guette et tisse patiemment sa toile. Il se pourrait que le monstre ne soit pas celui qu’on croit...
un excellent album!


une intrigue pleine de mordant
Nosferatu. Un nom qui évoque à la fois le film de Murnau et le roman de Bram Stoker dont il s’inspire. D’ailleurs, l’époustouflant Stephano Martino s’est inspiré de la terrifiante apparence de Max Schreck qui incarna le comte Orlock pour donner à vie à ce nom mort charismatique. On se souvient de son formidable travail sur l’apparence du monstre dans le premier tome alors qu’il revenait peu à peu à la non vie et c’était avec une réelle impatience que nous attendions la fin de ce diptyque haut en couleur. Car si les histoires de vampires sont légions, celles qui mettent en scène des personnages denses et complexes sont plus rares, ravalant souvent ces figures légendaires à de vulgaires suceurs de sang.

Nous retrouvons donc Nosferatu qui tente toujours de percer le mystère de son retour à la vie. Par le truchement de flashback rondement bien menés, nous apprenons plus sur sa vie et sur les évènements qui ont provoqué la trahison don son fidèle bras droit. Au fil de ces révélations, le personnages s’étoffe, estompant son aspect monstrueux pour laisser place à un être torturé, hanté par ses mensonges et habité de sentiments bien humains, décuplés par son immortalité. La trame est impeccable et Olivier Peru parvient avec aisance à mettre en scène ces différentes factions qui s’affrontent dans une lutte à mort, des anciens vampires aux nouvelles générations avides de pouvoirs, sans oublier les Nemrods, société secrète humaine s’étant donné pour but d’éradiquer les vampires. La scène d’introduction, qui précise le passé d’Erick est particulièrement sordide et donne d’emblée le ton de l’histoire à suivre… Les révélations s’enchaînent sans temps mort jusqu’à la chute, quelque peu abrupte, mais qui s’avère particulièrement convaincante, avec cette pointe de romantisme tragique qui sied aux vampires…

Le travail graphique de Martino est une fois de plus saisissant. Son trait, fluide et précis, confère à ses personnages une expressivité de circonstance et son découpage dynamise les scène d’action avec maestria. La couverture est une fois de plus des plus alléchante, sensuelle tout en faisant planer une sourde menace. Du grand art!

Ce diptyque ravira sans nuls doute les amateurs de récits gothiques par la pertinence de son propos et la complexité des relations unissant les différents protagonistes. Le scénariste nous avait confié désirer poursuivre la série sous forme d’histoires se déroulant à d’autres époques et en d’autres lieux. Pour notre part, nous suivrons les yeux grands ouverts les suites de Nosferatu qui constitue un excellent divertissement plein d’intelligence et mordant
Le Korrigan




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