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La Peur Rouge
La main de Dieu, l'Histoire secrète du FBI



Fiche descriptive

Policier

La main de Dieu, l'Histoire secrète du FBI

Tome 1

Marc Védrines

Marc Védrines

Marc Védrines

Glénat

Grafica

12 septembre 2012

Chroniques

La saga de l’homme le plus détesté et le plus admiré des États-Unis : John Edgar Hoover

L'histoire commence en 1971. Depuis près de 50 ans, le directeur du F.B.I. est en place, et ce grâce aux rumeurs qu’il a engrangées dans ses fameux dossiers secrets. 50 ans de règne, 50 ans de vie de l'Amérique...

Pour ses nombreux ennemis, c'en est trop : l’heure est venue de se débarrasser de lui. Une mystérieuse organisation décide ainsi de l'éliminer. Mais le risque est finalement jugé trop élevé. Les commanditaires ont alors une meilleure idée : employer la propre méthode d'Hoover, le discrédit, pour enfin l'obliger à partir.

C'est ainsi que s'engage une quête effrénée pour trouver les informations que personne n'a jusqu'ici réussi à rassembler sur ce personnage mystérieux et sombre. Mais arriveront-ils à trouver la faille ?
un excellent album!


du sang sur les mains
L’histoire du FBI est indissociable de celle de John Edgar Hoover, son fondateur et directeur durant près d’un demi-siècle. L’homme fascine tout autant qu’il révulse et incarne à sa façon une partie de l’histoire des Etats-Unis qu’il a tenu sous sa coupe des décennies durant.
Marc Védrines est un auteur qui semble en pas vouloir s’enfermer dans un rôle. Après avoir abordé l’anticipation et le fantastique (Phenomenum), le médiéval (Saga des Brumes), le récit intimiste (Attrape-moi) ou la sorcellerie (Islandia), voilà qu’il s’attaque à tout un pan de l’histoire politique des USA à travers cette nouvelle série tout entière dédiée à ce personnage paradoxal plein de contradictions. La trame narrative est à la fois brillante et audacieuse. Loin d’adopter une narration linéaire qui aurait sans doute pêché par manque de dynamisme , Marc Védrines a cherché (et trouvé!) un angle d’attaque original qui permet de revenir sur la lente ascension d’Hoover.

L’action de l’album s’amorce au seuil des années 70. John Edgar Hoover a régné sans concession durant cinquante années sur les Etats Unis, à coups de dossier secrets constitués pour manipuler les hommes de pouvoir et en flirtant souvent avec l’illégalité. Si beaucoup le craignent à raison, une mystérieuse organisation a décidé de mettre un terme à son action d’homme de l’ombre. Après avoir pensé un temps le supprimer, ils décident de retourner contre lui ses propres armes, de combattre le feu par le feu, et de porter sur lui le discrédit qui l’obligera à quitter les affaires. En enlevant et interrogeant d’anciens de ses collaborateurs, ils comptent bien trouver la faille qui le fera tomber…
Ce faisant, l’auteur entraîne le lecteur dans les coulisses de l’histoire, afin de l’aider à comprendre comment et par quels moyens Hoover est devenu l’homme le plus puissant des Etats-Unis et a su conserver sa place durant si longtemps. Se compose alors au fil des pages le portrait d’un homme complexe, énigmatique voir limite schizophrène.
Le travail de documentations en amont a dû être colossal mais c’était le prix à payer pour donner vie et crédibilité à ce récit aussi édifiant que passionnant. Pour la petite histoire, le titre est tiré d’une citation de JFK qui répondait à un journaliste qui lui demandait s’il conserverait Hoover à la tête du FBI avait répondu « on ne licencie pas Dieu ». C’est dire l’étendue de son pouvoir… Lorsqu’il meurt en 1972, Hoover eut droit à des funérailles nationales, hommage normalement réservé aux présidents. Et ce n’est pas pour rien qu’après lui, le mandat de directeur du FBI a été limité à dix ans!

Côté graphisme, Marc Védrines fait montre de sa capacité à donner vie à de nombreux univers, fort différents, en adaptant à chaque fois son style au propos. Son encrage épais et sa colorisation discrète mais efficace ancre ce récit dans ses différentes époques avec un talent évident. La couverture, qui captive d’emblée le regard, est remarquablement construite, à la fois intrigante et symboliquement percutante.

En s’attaquant à un personnage historique trouble, Marc Védrines signe une série qui s’annonce magistrale. Le premier de ces cinq tomes qui formeront la série se boit comme du petit lait. Les amateurs d’Histoire y trouveront leur compte et le rapprochement avec Il était une fois en France, qui dépeint une époque en brossant le portrait d’un homme, semble inévitable.

Marc Védrines, auteur caméléon au style polymorphe, n’en finit pas de nous étonner et de nous envoûter…
Le Korrigan




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