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L'Amour à mort
L'Amour à mort



Fiche descriptive

Anticipation

Jean-David Morvan

Jiawei Huang

Nicole (WWT)

Glénat

Grafica

5 décembre 2012

Chronique
L'Amour à mort
Danse macabre

la première fois il y a une dizaine d’années, alors qu’Anislaar venait de trancher la tête du père de Mianne, que Mianne aurait déjà tué par vengeance les proches du roi qu’elle s’apprête à épouser, qu’on peut contempler le récit d’une vie de rage sur les broderies de sa robe, patiemment élaborée dans sa prison dorée…

Si ces rumeurs disent vrai, on se demande comment il est possible que Mianne et Anislaar aient décidés d’aller jusqu’à l’autel, et surtout, si le moment venu, ils se diront vraiment « oui » pour cette vie…
un excellent album!


Danse macabre
L'Amour à Mort est un album étrange et captivant, un drame shakespearien qui aurait pût sombrer dans le ridicule s'il n'était porté par un scénario solidement charpenté et un dessin de haute tenue.

Jean-David Morvan semble s'être inspiré du célèbre drame Roméo et Juliette. Mais le dramaturge anglais ne s'est-il pas lui même basé sur un conte italien pour donner naissance à l'un de ses chef d’œuvre?

L'action se situe dans un monde médiéval que l'on imagine teinté de fantastique. Mianne et Anislaar s'apprêtent à se jurer amour et fidélité jusqu'au delà de la mort. Dans l'assemblée, un Baron fraîchement débarqué d'une lointaine expédition s'enquiert aurpès d'un jeune noble de l'identité de la future mariée. Il apprend alors la terrible histoire des futurs mariés, amorçant un récit au cœur du récit et dont la narration sera plusieurs fois interrompue par la cérémonie du mariage...
Anislaar est devenu roi lorsque Mianne a assassiné le souverain, père d'Anislaar, comme elle a tué les proches du roi, mue par la vengeance. Dix ans auparavant, Corislaar faisait décapiter le Duc Di'Vestall qui avait osé défier son autorité... L'épée qui tranchât la tête du Duc autre que celle d'Anislaar. Mianne Di'Vestall, alors âgée de six ans, assista à la scène ainsi qu'au massacre de toute sa famille par l'armée royale. De quoi alimenter sa vengeance pour les années à venir...

L'album pourrait se lire rapidement s'il n'y avait le dessin nerveux du jeune dessinateur chinois Jiawei Huang avec qui Jean-David Morvan a déjà collaboré sur le diptyque Zaya paru chez Dargaud. Dessinateur de manhua (bande-dessinée chinoise), son trait sombre et torturé confère au récit une puissance surprenante. Certaines de ses cases figurant des armées évoquent des tableaux de la renaissance. Il use de la couleur avec parcimonie, puisant dans les teintes sépias pour les scènes se déroulant dans le passé, et de couleurs discrètes pour celles se déroulant dans le présent. La construction de ses planches confère à l'ensemble un dynamisme d'inspiration manga et la posture de ses personnages et les angles improbables dont ils use renforce l'aspect théâtrale de l'intrigue, renforçant la filiation avec le grand œuvre de William Shakespeare. L'album, doté d'une couverture somptueuse (et affriolante), ne devrait pas manquer d'attirer l'attention du chaland.

Ce récit concocté par un grand nom du neuvième art et mis en image par un jeune dessinateur impressionnant de talent est une danse macabre et romantique entre Eros et Thanatos et dont le terme sera sans nuls doutes fatal...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.