Cardline reprend la mécanique épurée des Time Line dont nous avons, à juste titre, déjà dit beaucoup de bien…
D’emblée, on ne peut que tomber sous le charme des superbes illustrations de Gaël Lannurien dont on a pu apprécier les travaux dans l’excellent Ginkgopolis édité par Pearl Games. Les animaux qu’il a dessiné sont de toute beauté et confèrent au jeu une identité graphique à la fois forte et séduisante. La finesse de ses miniatures est saisissante et nous ne pouvons que conseiller aux amateurs d’illustrations de se rendre sans tarder sur le blog de l’auteur qui permet de découvrir en quelques clics l’étendue de son talent…
Sur chacune des cartes du jeu figure au recto plusieurs informations complétant l’élégante illustration : son nom, son nom latin, sa famille (amphibiens, arachnides, crustacés, insectes, mammifères marins ou terrestres, mollusques, oiseaux, poissons ou reptiles) ainsi que son niveau de risque d’extinction. Si ces éléments n’ont aucune utilité dans le jeu, il renforce néanmoins son intérêt didactique et pédagogique déjà très prégnant. Au verso, masquée à la vue des joueurs, figurent les trois caractéristiques qui vont être utilisées en cours de jeu, à savoir la taille, le poids et la durée de vie.
La taille, première caractéristique, rend le jeu accessible aux plus jeunes. Avec un peu de bon sens, petits et grands peuvent s’affronter avec un même plaisir autour de ce jeu où la victoire finale s’estompe bien souvent devant le plaisir de partager un bon moment. Rares sont les jeux où l’on se pique à conseiller un autre joueur pour l’aider à choisir dans la frise la bonne place pour sa carte!
Avec le poids, seconde caractéristique, le jeu se fait déjà plus corsé. La durée de vie, dernière caractéristique, s’avère particulièrement retorse tant celle de certains animaux est pour le moins surprenantes !
La multiplication des caractéristiques assure à Cardline une excellente rejouabilité. Sa mécanique très épurée et sa thématique plus abordable encore que celle des TimeLine en font un jeu destiné à un très large public. En cette période de fête, c’est typiquement le jeu qui pourrait trouver sa place au pied du sapin, pour le plaisir de toute la famille, toutes générations confondues…

On aime...

les sublimes illustrations

la mécanique épurée

le fait que gagner n’est pas la priorité

son accessibilité accrue

sa richesse pédagogique

son aspect intergénérationnel

On n'aime pas...

les règles étrangement touffues