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Strasbourg
Strasbourg



Fiche descriptive

Jeux familial

Pegasus

Stefan Feld

Alexandre Jung

3 à 5

60 mn

2011

Chronique

Strasbourg au 15ième siècle. Le destin des citées est fortement influencé par les guildes d’artisans qui parfois occupent même la majorité des sièges du conseil municipal de la ville.

Vous endossez le rôle d’une des familles les plus ambitieuses de la cité. Votre but est de faire admettre les membres de votre famille en tant que membres des guildes. Seule une utilisation habile des points d’influence vous permettra de les faire accepter en tant qu’Apprentis, Compagnons ou Maitres d’œuvres des guildes. Tout cela à condition de disposer des sommes nécessaires pour s’acquitter des droits d’entrées dans celle-ci ! Mais il ne faudra pas négliger d’influencer Noblesse et Eglise…
un excellent jeu!


Guilde des joueurs
Strasbourg est un jeu de Stefan Feld, un auteur qui aligne les bons jeux comme d’autres enfilent des perles, à la façon dont le faisait Reiner Knizia en son temps. Les mécanismes de Strasbourg sont extrêmement fluides mais la thématique est, quant à elle, totalement plaquée.


Lecture des règle et matériel

Les règles occupent huit pages à laquelle il faut ajouter une page d’explication des cartes objectif. Claires et très aérées, dûment illustrées, elles se comprennent aisément et s’expliquent sans heurts.
Le matériel est de qualité, à la fois robuste et ergonomique et les illustrations d’Alexandre Jung sont de bonne facture et habillent joliment la mécanique du jeu.


Contenu de la boîte

un plateau de jeu
5 paravents individuels
5 cartes résumé
30 tuiles nourriture (6 pour chacune des 5 guildes)
5 tuiles bâtiment
7 marqueurs (1 marqueur de tour,1 marqueur 1er joueur et 5 marqueurs chapelle)
5 cartes de manche
120 cartes influence numérotées de 1 à 6 (un set par joueur)
25 cartes objectif
10 tuiles privilège
40 pièces
75 meeples (15 par joueur)
5 marqueurs de prestige.


Déroulement du jeu


Mise en place

Les tuiles « manches » sont mélangées et placées sur le plateau de jeu
Chaque joueur choisit une couleur et reçoit les meeples, ses cartes influence, un paravent, sous et un résumé des règles.
Les marqueurs de prestiges sont placés sur la première case de la piste de score. Les bâtiments sont mélangés et placés aléatoirement sur les emplacements du plateau.
Un joueur reçoit le marqueur premier joueur.
chaque joueur reçoit 5 cartes objectif et en conserve au moins une.


Les phases de jeu

Le jeu se déroule en 5 manches comportant chacune 3 phases.
1Phase de Placement et Programmation
Chaque joueur pioche une à une autant de carte influence qu’il le souhaite. Il répartit ensuite ces cartes en autant de paquets qu’il le souhaite.
2Phase d’Action
Au cours de cette phase, les joueurs vont utiliser les cartes de la première phase pour enchérir afin de tenter d’influencer les guildes (en devenir Maître, placer des membres de sa famille dans la ville ou acquérir des marchandises produites par la guilde), la Noblesse (pour construire le bâtiment de la manche) et l’Eglise (pour construire une chapelle), ou vendre leurs marchandises pour gagner des espèces sonnantes et trébuchantes et gagner le soutient de la guilde des Marchands.
3Phase de Conseil
Les joueurs vont marquer un nombre de points égal au nombre de meeples qu’ils ont placés au conseil. Le(s) joueur(s) majoritaires gagnent un pion privilège. Lors d’enchère, les privilèges permettent de passer sans se désengager de l’enchère.


Fin du jeu

A l’issue des 5 tours, le jeu s’achève et on procède au décompte.
Chaque joueur marque un point pour
chaque meeple placé dans la ville
chacun de ses meeples adjacents à une chapelle
par privilège

Chaque édifice rapporte un nombre de points égal à sa valeur multipliée par le nombre de ses meeples adjacents. Chaque carte objectif réalisé apporte le nombre de points indiqué. Chaque carte non réalisée fait perdre 3 points.
Le joueur ayant le plus grand score remporte la partie. En cas d’égalité, celui qui a le plus de personnages dans la ville remporte la partie. En cas de nouvelle égalité, ils se partagent la victoire!


Un jeu familial convaincant

Les jeux de Stefan Feld ont habituellement trois constantes : des règles simples, des parties fluides, de multiples façons de scorer, le tout masquant un jeu d’une grande richesse avec des choix cornéliens… Et Strasbourg ne déroge pas à la règle… Ses règles s’intègrent rapidement et s’expliquent avec aisance alors que les différents rouages du jeu s’imbriquent parfaitement les uns dans les autres, de façon somme toute assez logique et cohérente… Bref, c’est un jeu de Stean Feld.

Les 5 cartes manches et les tuiles bâtiments assurent un bon renouvellement des parties, de même que les cartes objectif dont le choix orientera les stratégies de chaque joueur. Gare à ne pas en avoir les yeux plus gros que le ventre car le joueur sélectionnant trop d’objectifs aura bien du mal à les réaliser avant la fin de la partie !

La planification de la phase I (choix du nombre de cartes piochées et la façon de les agencer en plusieurs tas) s’avère bien évidemment déterminante pour le bon déroulement des enchères. L’idée de pioche libre s’avère être un mécanisme à la fois élégant et particulièrement subtil, accentuant grandement l’aspect planification du jeu. Les jetons privilège qui permettent de temporiser l‘enchère et de passer sans s’en retirer, s’avèrent souvent déterminant mais leur relative rareté ne peut qu’inciter de les utiliser à bon escient.
Les enchères à un tour (système qu’on retrouve dans le tout nouveau Rialto) sont particulièrement cruelles du fait qu’on ne peut augmenter sa mise initiale! Mais, composante inhérente à ce type d’enchère, le second, voir même le troisième enchérisseur tirent aussi avantage de leurs enchères. Dès lors… Miser peu s’avère aussi payant.

Le plan de la ville a fait l’objet d’un soin tout particulier. Des stratégies de placements voient peu à peu le jour au fil des tours, souvent dictées par ses cartes objectifs.

Les parties de Strasbourg sont très tendues et la victoire se jouera souvent en une poignée de points.

Alors certes, le thème est plaqué, mais la mécanique simple et élégante du jeu gomme ce défaut présent dans bon nombre de jeux « à l’allemande »… Strasbourg est un excellent jeu d’enchère et de placement, occupant un créneau intermédiaire entre le jeu familial et le gros jeu de gestion… bref, un jeu de Stefan Feld!


On aime...

le matériel robuste et ergonomique
les mécanismes subtils et élégants
la fluidité des parties
la profondeur du jeu
le système de planification et d’enchères original et vicieux

On n'aime pas...

la thématique plaquée
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.