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Le Sourire de Mao
Le Sourire de Mao



Fiche descriptive

Anticipation

Jean-Luc Cornette

Michel Constant

Béa Constant

Futuropolis

7 mai 2013

Chronique
Le Sourire de Mao
le Mao pour rire

Après des années de crise politique, la Belgique s’est finalement scindée en deux états. Afin que l’étoile de la République Démocratique de Wallonie brille au firmament des nations, son président-capitaine Francis Delcominette décide d’acheter au gouvernement chinois la dépouille de Mao Tsé-Toung !

Un récit de politique fiction, où dépravation, magouilles et manipulations tissent un thriller enlevé, sans doute plus proche de la réalité qu’on ne le voudrait…

Dans un futur proche. Ludmilla et Manon, deux jeunes adolescentes de 16 ans, membres de Fauves de Hesbaye, une formation scoute plus ou moins néo nazie, sont de ferventes supportrices du président Delcominette. Un dirigeant pourri, qui lorgne sur les méthodes de Mao Tsé Toung pour diriger son pays. La vie de Ludmilla va être bouleversée par différentes rencontres. Elle est blessée accidentellement par Antoine, un jeune garçon fougueux et très critique envers le régime. Lors de ses trois mois en prison (ou plutôt en centre de rééducation et d’orientation par le travail manuel), Antoine fait la connaissance de Franck, 29 ans, assassin présumé d’un jeune scout, qui a lui aussi écopé de trois mois, car en ce pays, meurtre ou blessure involontaire encourent la même peine, sous peu que son auteur puisse servir à des fins d’espionnage… Il faut dire que le président est prêt à tout pour éradiquer un groupe de terroristes ou d’opposants (c’est selon que l’on est du côté du pouvoir ou pas !) infiltré au sein du ministère de la mobilité et des transports. À leur sortie respective, Frank et Antoine rentrent en contact avec Ludmilla, pour des raisons bien différentes… Tous les trois ne sont en fait que des pions, chacun étant le pigeon de l’autre, même les morts sont victimes de chantage dans cette histoire de manipulation. Ludmilla, Antoine et Franck sont pris dans un inexorable complot qui se referme sur eux et les dépasse. C’est chaud. Chaud comme une baraque à frites !
un excellent album!


le Mao pour rire
Avec le Sourire de Mao, Jean-Luc Cornette et Michel Constant nous entraîne dans un récit de politique fiction qui nous invite à réfléchir sur les événements qui déchirent la Belgique.

Après des années de crises politiques, la Belgique s'est finalement résigné à se scinder en deux états. Rongé par les crises économiques et politique, la Belgique a, comme d'autres états européens, vu peu à peu monter les partis extrémistes. La République Démocratique de Wallonie est dirigée un président-capitaine qui, pour faire briller son pays au firmament des nations, envisage, le plus sérieusement du monde, d'acheter le corps momifié de Mao Tsé-Toung, le Grand Timonier. Mais ce destin collectif est vu par le regard croisé d'une poignée de jeunes que tout oppose.

Ludmilla est membres des de Fauves de Hesbaye, une formation scout à tendance fascisante, fervente admiratrice du Président-Capitaine Delcominette. Antoine est un jeune garçon qui porte un œil critique sur le régime qui s'est peu à peu imposé dans son pays. Par inadvertance, il va blesser Ludmilla et être jeté en prison. Franck a été incarcéré après avoir abattu un jeune membre des Combattants de Liège, version masculine des Fauves. En prison, il va faire la connaissance d'Antoine et accepter de travailler pour la police afin de tenter de démasquer de dangereux activistes, dont pourrait faire partie Antoine... A leur sortie de prison, tous deux vont recontacter Ludmilla, pour des raisons bien différentes... Ignorant que leur destin est désormais scellé. Pour le meilleur, et pour le pire...

Délayant avec finesse un contexte sombre et oppressant avec une pointe d'humour, Jean-Luc Cornette et Michel Constant ne s'attardent pas à démonter les mécanismes qui ont conduit à la situation qu'ils décrivent. Ils se « contentent » de décrire un avenir possible d'un pays démocratique qui cède aux sirènes de l'extrémiste. Avec finesse, les auteurs tissent une uchronie politique qui démarre avec légèreté pour mieux dénoncer les discours extrémistes que l'on voit fleurir dans nos société. Uchronie car l'action semble démarrer dans un décor évoquant dans les années 70, ancrant le récit dans une réalité connue, pour mieux montrer le dérives possibles des politiques esquissées par certains de nos dirigeants potentiels. La crise économique sert de toile de fond au récit, alors que la pénurie alimentaire s'installe peu à peu dans le quotidien, ce qui rend plus extravagant encore l'idée de Delcominette d'acheter la dépouille de Mao.

Le dessin, empruntant largement à la ligne claire chère à la BD franco-belge, est faussement naïf, contribuant largement à dédramatiser le récit, pour mieux dénoncer le système répressif qui se met en place sous les pressions nationalistes.

On se laisse facilement prendre par le destin croisé de cette poignée d'individus jetés dans cette dictature fascisante qu'est la République Démocratique de Wallonie. Avec humour et subtilité, les auteurs déroulent une histoire pesante et joliment orchestrée, tout en dénonçant les germes du nationalisme que certains tentent de planter dans de nombreux pays...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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