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Les Arènes
Seuls



Fiche descriptive

Jeunesse

Seuls

Tome 8

Fabien Vehlmann

Bruno Gazzotti

Usagi

Dupuis

8 novembre 2013

Chroniques

À peine Dodji, Leïla, Yvan, Camille et Terry ont-ils réussi à quitter la Zone Rouge qu'ils sont faits prisonniers par d'étranges soldats marqués d'un grand 6 dans le cou. Emmenés à Néosalem, une ville ancienne qui possède de magnifiques arènes romaines, les cinq héros vont devoir gagner le droit d'entrer dans une des 'sept familles du Bien'.

Pour ce faire, ils vont devoir réussir des épreuves apparemment classiques mais en fait particulièrement tordues. Sans compter que les dirigeants de la ville les soupçonnent de compter parmi eux le futur chef des forces du Mal...
un excellent album!


Une série au long cours intelligente
Dès les premiers tomes, Seuls s’est imposé comme l’une des séries majeures destinées à la jeunesse par son intelligence et sa qualité de dessin et d’écriture. Malgré la fracassante révélation qui clôturait le premier cycle, les auteurs ont su maintenir l’attrait de la série avec des scénarios brillants, plein de tension, d’humour et de rebondissements… Preuve que la BD est excellente, elle fait partie de ces rares albums jeunesse que les parents emprunte volontiers à leurs enfants, quand ils ne la lisent pas tout simplement avant eux…

Lorsque s’ouvre ce huitième tome, on retrouve nos jeunes héros dans une bien fâcheuse posture. Souvenez-vous… A peine Dodji, Leïla, Yvan, Camille et Terry avaient-ils réussi à fuir la sinistre zone rouge qu’ils étaient fait prisonniers par des soldats marqués d’un 6 sur le cou. Un convoi les emmène à Néosalem, une cité-état dont l’organisation et les coutumes évoquent la Rome antique. Ils vont devoir affronter de nombreuses épreuves pour intégrer l’une des sept familles du « Bien ». Car les dirigeants de la cité sont persuadé que parmi eux se trouve celui appelé à devenir le chef du Mal et semblent prêt à tout pour éradiquer la menace qu’il représente. Aussi, les épreuves sont-elles bien loin d’être aussi anodine qu’il y parait et feront montre de la cruauté des organisateurs… Mais les dés sont pipés et tous n’auront pas les mêmes chances pour mener les épreuves à termes…

Difficile de ne pas être happé par ce récit haletant qui fait la part belle à l’action et à l’aventure sans pour autant dénigrer la réflexion. Les auteurs continuent d’étoffer ces jeunes personnages, obligé de grandir bien malgré eux face à l’adversité. Les relations complexes qui les lient permettent à Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti d’explorer des aspects psychologiques rarement abordés dans les BD jeunesse. Avec leur récit et cet univers décalé qui pose bien des questions, ils titillent l’imagination de leur lecteur, abordant des sujets graves qui les aideront à grandir et n’éludant aucune des dérangeantes questions que peuvent se poser les enfants, sur la mort notamment…
Les épreuves auxquelles notre petit groupe vont être confrontés tiennent plus de celle de Hunger Games que d’Interville. Parallèlement à celles-ci s’engage les auteurs nous en apprenne un peu plus sur l’inquiétant et tourmenté Saul et son étrange pouvoir sur ce « réel » ainsi que sur ces mystérieuses familles dont nous avions déjà entendu parler..

Le dessin semi-réaliste de Bruno Gazzotti est une fois encore remarquable de fluidité. Abandonnant le décor urbain post-apocalyptique, il s’attèle avec un réel talent au dessin de cette ville néo-antique gérée par un système de castes particulièrement étouffant…

Ce huitième opus de la série se lit toujours avec un réel plaisir et ravira jeunes et moins jeunes. Cette série au long cours qui propose des one-shot liés par un fil rouge dense et captivant est décidemment l’une des grandes réussites de ces dernières années. Puisant dans les codes de la SF et de l’anticipation, elle s’adresse aux enfants en les prenant pour ce qu’ils sont, des adultes en devenir… Sans doute est-ce là la raison de ce succès amplement justifié!
Le Korrigan




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