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Keri
Maori



Fiche descriptive

Policier

Maori

Tome 2

Caryl Férey

Giuseppe Camuncoli

Stéphane Richard

Ankama

Hostile Holster

14 mars 2014


14€90

9782359103687

Chronique

Avec Maori, Caryl Férey, romancier et auteur de polar reconnu, signe sa toute première BD en compagnie de Giuseppe Camuncoli connu pour ses albums chez Marvel et DC comics et pour avoir repris les Scorpions du Désert, prenant avec Matteo Casali la suite de l’immense Hugo Pratt. Il poursuit avec Maori son exploration de la nouvelle Zélande amorcée avec les sombres mais excellentsHaka et Utu, tous deux disponibles en poche chez Folio.

Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyAuckland. Kirwan, Premier Ministre du parti conservateur, et le très controversé Witkaire, un député Maori sont au coude à coude dans la dernière ligne droite de la présidentielle aux dires des derniers sondages… Depuis que sa Keri, sa femme, l’a quitté , Jack Kenu, flic au bout du rouleau, s’enfonce chaque jour un peu plus, hanté par les fantômes du passé. Il se soucis fort peu tant de l’effondrement de son pays ruiné par la crise financière et l’ultralibéralisme que de l’élection à venir.
En enquêtant sur le meurtre de la fille du député Witkaire, il se retrouver enlisé dans une affaire nauséabonde. Le second tome de ce diptyque s’ouvre au point culminant de la campagne, alors que Witkaire et Kirwan, qui vient de perdre sa fille dans des circonstances troubles, vont s’affronter au cours d’un débat télévisé décisif… Mais dans l’arène politique, tous les coups bas semblent permis et, après la diffusion d’un sextape glauque mettant en scène sa fille, Witkaire jette l’éponge et abandonne le ring. Mais Jack est bien décidé à démêler les fils de cette sulfureuse affaire, d’autant que l’un d’eux le conduit à Kéri, qu’il n’a cessé d’aimer…

Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyPour sa première BD, Caryl Férey signe un polar efficace, à la fois classique, sombre et solidement charpenté. Si le personnage principal n’est pas sans évoquer ceux de sa saga maori, il n’en est pas moins crédible et suffisamment torturé pour en faire un héros de polar. Avec ce second opus, le voile est levé sur la tragique nuit qui a causé la séparation entre Jack et Keri, enfonçant le lecteur un peu plus loin dans l’horreur, révélant des fêlures profondes et sans doute irrémédiables entre cette jeune femme désireuse de changer la société et ce homme qui perd peu à peu pied, confronté à son quotidien de flic glauque et déprimant…
Certes, le romancier ne maîtrise pas encore parfaitement les codes de la BD et il y a parfois une redondance entre le texte, de veine littéraire et ancrant le récit dans le genre très codifié du polar, et l’image. Mais cette erreur de jeunesse n’est en rien rédhibitoire et l’ensemble se tient vraiment fort bien tant le rythme qu’il impulse à son enquête s’avère impeccable. Car Caryl Férey pose le décor de son histoire tout en déroulant le fil de son intrigue avec une redoutable efficacité. L’ambiance est sombre, oppressante, tirant clairement vers le glauque lors de la projection du film lors du débat télévisé qui ouvre l’album. L’ambiance qui règne dans ce récit n’est pas sans évoquer celle de Scalped de Jason Aaron et R.M. Guéra tant on peut tisser des liens entre la misère des amérindiens et celles des maoris… Le trait nerveux et sans fard de Giuseppe Camuncoli, très connoté comics, est en parfaite osmose avec l’atmosphère poisseuse et nauséeuse du récit. Sa dimension cinématographique rend l’album très pêchu alors que sa narration s’avère extrêmement fluide.
Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyLa composition des couvertures du diptyques qui forment une seule et même illustration chargée de symboles sur la relation complexe unissant Jack et Keri s’avère être particulièrement réussie…

Après les romans, dont l’un, Zulu, a dores et déjà été adapté au cinéma par Jérôme Salle (avec Orlando Bloom et Forest Whitaker dans les rôles principaux, excusez du peu!), Caryl Férey se lance dans le neuvième art de façon plus que convaincante. Maori est un polar froidement réaliste qui dépeint une société viciée, rongée par un capitalisme débridé, de façon cinglante à travers cette enquête classique mais bougrement efficace portée par des personnages denses et abîmés par la vie… Fichtre! Que nous aimons ce label Hostile Holster!
un excellent album!


crise morale et financière
Avec Maori, Caryl Férey, romancier et auteur de polar reconnu, signe sa toute première BD en compagnie de Giuseppe Camuncoli connu pour ses albums chez Marvel et DC comics et pour avoir repris les Scorpions du Désert, prenant avec Matteo Casali la suite de l’immense Hugo Pratt. Caryl Férey poursuit avec Maori son exploration de la Nouvelle-Zélande amorcée avec les sombres mais excellentsHaka et Utu, tous deux disponibles en poche chez Folio.

Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyAuckland. Kirwan, Premier Ministre du parti conservateur, et le très controversé Witkaire, un député Maori sont au coude à coude dans la dernière ligne droite de l’élection aux dires des derniers sondages… Depuis que sa Keri, sa femme, l’a quitté , Jack Kenu, flic au bout du rouleau, s’enfonce chaque jour un peu plus, hanté par les fantômes du passé. Il se soucis fort peu tant de l’effondrement de son pays ruiné par la crise financière et l’ultralibéralisme que de l’élection à venir.
En enquêtant sur le meurtre de la fille du député Witkaire, il se retrouver enlisé dans une affaire nauséabonde. Le second tome de ce diptyque s’ouvre au point culminant de la campagne, alors que Witkaire et Kirwan, qui vient de perdre sa fille dans des circonstances troubles, vont s’affronter au cours d’un débat télévisé décisif… Mais dans l’arène politique, tous les coups bas semblent permis et, après la diffusion d’un sextape glauque mettant en scène sa fille, Witkaire jette l’éponge et abandonne le ring. Mais Jack est bien décidé à démêler les fils de cette sulfureuse affaire, d’autant que l’un d’eux le conduit à Kéri, qu’il n’a cessé d’aimer…

Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyPour sa première BD, Caryl Férey signe un polar efficace, à la fois classique, sombre et solidement charpenté. Si le personnage principal n’est pas sans évoquer ceux de sa saga maori, il n’en est pas moins crédible et suffisamment torturé pour en faire un héros de polar. Avec ce second opus, le voile est levé sur la tragique nuit qui a causé la séparation entre Jack et Keri, enfonçant le lecteur un peu plus loin dans l’horreur, révélant des fêlures profondes et sans doute irrémédiables entre cette jeune femme désireuse de changer la société et ce homme qui perd peu à peu pied, confronté à son quotidien de flic glauque et déprimant…
Certes, le romancier ne maîtrise pas encore parfaitement les codes de la BD et il y a parfois une redondance entre le texte, de veine littéraire et ancrant le récit dans le genre très codifié du polar, et l’image. Mais cette erreur de jeunesse n’est en rien rédhibitoire et l’ensemble se tient vraiment fort bien tant le rythme qu’il impulse à son enquête s’avère impeccable. Car Caryl Férey pose le décor de son histoire tout en déroulant le fil de son intrigue avec une redoutable efficacité. L’ambiance est sombre, oppressante, tirant clairement vers le glauque lors de la projection du film lors du débat télévisé qui ouvre l’album. Maori, planche du tome 2 © Ankama / Camuncoli / FéreyL’ambiance qui règne dans ce récit n’est pas sans évoquer celle de Scalped de Jason Aaron et R.M. Guéra tant on peut tisser des liens entre la misère des amérindiens et celles des maoris… Le trait nerveux et sans fard de Giuseppe Camuncoli, très connoté comics, est en parfaite osmose avec l’atmosphère poisseuse et nauséeuse du récit. Sa dimension cinématographique rend l’album très pêchu alors que sa narration s’avère extrêmement fluide.
La composition des couvertures du diptyques qui forment une seule et même illustration chargée de symboles sur la relation complexe unissant Jack et Keri s’avère être particulièrement réussie…

Après les romans, dont l’un, Zulu, a dores et déjà été adapté au cinéma par Jérôme Salle (avec Orlando Bloom et Forest Whitaker dans les rôles principaux, excusez du peu!), Caryl Férey se lance dans le neuvième art de façon plus que convaincante. Maori est un polar froidement réaliste qui dépeint une société viciée, rongée par un capitalisme débridé, de façon cinglante à travers cette enquête classique mais bougrement efficace portée par des personnages denses et abîmés par la vie… Fichtre! Que nous aimons ce label Hostile Holster!
Le Korrigan




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