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La Colombe noire
La Vénitienne



Fiche descriptive

Histoire

La Vénitienne

Tome 1

Patrice Ordas

Laurent Gnoni

Sébastien Bouët

Bamboo

Grand Angle

30 avril 2014


13€90

9782818930977

Chronique

Une aventure de « cape et d’épée » noire et torturée dans la majestueuse Venise des Doges du XVIe siècle.

1499 – Grande et riche, Venise est dirigée par le Doge. La faiblesse de ce dernier est d’aimer sa nièce, Constantza, qu’il couvre de présents. Magnifique et capricieuse, elle use de ses charmes pour tout obtenir de son oncle. Alors que sa fortune se réduit, mettant en danger Venise, le Doge accepte pour la dernière fois d’offrir à sa nièce la gigantesque fête annuelle de printemps.

Mais, à côté de ces fastes, la misère et la vermine rôdent dans les bas-fonds de la Sérénissime. Et, à l’occasion de ce grand bal costumé, Lorenzo, le plus respecté et le plus craint des bandits du royaume souterrain, décide de s’inviter pour dérober le joyau de Venise, Constantza...
un bon album !


cape et d’épée dans la lagune
La Vénitienne est une nouvelle série scénarisée par Patrice Ordas et mis en image par Laurent Gnoni. Elle se déroule dans la Sérénissime, sous le sulfureux pontificat d’Alexandre VI et le dogat d'Agostin Barbarigo…

La Vénitienne, case de l'album © Baoboo / Gnoni / OrdasLa république vénitienne a plus que jamais besoin d’argent pour contrer les vaisseaux menaçants du sultan ottoman Bayezid II. Follement épris de sa jeune nièce, le Doge commet pour elle les pires folies, provoquant la colère du peuple. Malgré des finances au plus bas, Agostin Barbarigo cède une fois de plus à Constantza et lui permet d’organiser une fastueuse fête pour célébrer le printemps. Mais à l’occasion de ce bal costumé, Lorenzo, le bandit le plus craint de la République, connu sous le nom du Barbier, décide d’enlever la belle et peu farouche Constantza afin d’en tirer une rançon de reine… A moins qu’il ne soit lui-même tombé sur le charme désarmant de la sulfureuse vénitienne…

Après avoir signé de nombreuses séries avec Patrick Cothias, voilà que Patrice Ordas se lance seul dans une nouvelle fresque historique pleine de charmes et d’action. Comme on pouvait s’en douter, le fond historique a été soigneusement travaillé par ce romancier pour servir d’écrin à son histoire vénitienne. Le récit fait la part belle aux duels et aux combats à la dague ou à l’épée, dans la plus pure tradition des romans de cape et d’épée. Mais son récit se teinte d’une pointe de noirceur appréciable et l’opposition entre la misère des bas-fonds et le faste des palais est saisissant. Le scénario, classique mais efficace, se lit avec un réel plaisir malgré certaines facilités scénaristiques. Ses dialogues ont fait l’objet d’un soin très particulier, immergeant le lecteur dans cette époque troublée de façon saisissante…

La Vénitienne, case de l'album © Baoboo / Gnoni / OrdasCôté dessin, le trait de Laurent Gnoni (coloriste sur de nombreuses séries et dessinateur du remarquable Camus de José Lenzini) pose joliment le décor d’une Venise tout en contraste entre faste et misère, des bas-fonds sordides aux palais vénitiens… Son trait, marqué par d’épais aplats noirs pourra déranger certains lecteurs. Il rend pourtant l’ambiance si particulière de Venise d’une façon quasi-impressionniste avec des cadrages audacieux, donnant à ressentir autant qu’à voir. Ses personnages sont bien caractérisés mais ses mouvements manquent parfois de fluidité, conférant à l’ensemble un aspect théâtral surprenant mais néanmoins fort appréciable.

La Colombe noire pose les bases d’un sombre diptyque d’aventure romanesque dotée d’un solide fond historique qui donne à voir les différentes facettes de la Sérénissime à travers une intrigue entraînante portées par une galerie de personnages charismatiques…
Le Korrigan




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