Jean d'Aillon poursuit les aventures de Guilhem d'Ussel, ancien routier devenu chevalier pour un récit qui prend sa source en Palestine et étends ses ramifications de l’abbaye de Fontevraud à Rouen…

Bien malgré lui, le chevalier Guilhem d'Ussel va se retrouver mêlé à l’histoire d’une des plus fameuse relique de la chrétienté. Aliénor d’Aquitaine, agonisante, souhaite avant d’être rappelé vers le Très-Haut, contempler la face du Christ imprimé sur son linceul. Elle envoie un groupe hétéroclite prendre possession de la relique détenue par les Templiers en Terre Sainte. Mais la précieuse relique attise les convoitises et certains sont prêts à tout pour se l’approprier… Que d’intrigues, de meurtres, de trahisons et de complots autour du saint suaire!

C’est avec délice que nous embarquons à la suite de Jean d'Aillon pour un récit haut en couleur qui immerge le lecteur ç l’aube du XIIIième siècle, alors que Philippe « Auguste »occupe le trône de France et Jean Sans Terre celui d’Angleterre. Tout en déroulant son récit de façon magistrale, il prend le temps de développer le contexte, truffant son récit d’une foule de petits détails sur les mœurs de l’époque et les us et coutumes des hommes et femmes du moyen-âge, usant d’un vocabulaire délicieusement désuet avec la parcimonie nécessaire pour ancrer le récit dans son époque sans nuire à la compréhension. Mêlant habilement personnages historiques et personnages fictifs, il tisse une histoire captivante sur une toile de fond historique et richement documentée.

Solidement charpenté, le récit de Jean-Louis Roos , alias Jean d'Aillon, prend plus d’une fois le lecteur à contrepied, pour son plus grand plaisir. Porté par des personnages hauts en couleur, son histoire de suaire, pour le moins iconoclaste, s’avère des plus passionnante et très documentée… De quoi ravir les amateurs de polar médiévaux, intéressés tant par l’histoire que par l’Histoire…